Le problème de savoir s'il était opportun de compléter systématiquement la ceinture de sécurité par un appuie-tête a longtemps été évoqué. Cela tient au fait que les premières ceintures de sécurité étaient constituées par un textile élastique. On estimait que l'appuie-tête pouvait éviter les effets de l’hyper extension secondaire brutale de la tête, lors du mouvement de rebond de l'occupant provoqué par la reprise élastique des sangles.
Mais déjà ce point de vue théorique, selon Claude Tarrière, n'était pas vérifié par l'analyse de la réalité routière.
L'appuie-tête, utile, n'est donc pas indispensable, et cela est encore plus vrai lorsque le véhicule est doté, comme il est maintenant obligatoire pour les places avant des voitures neuves, de ceintures à enrouleurs. Depuis d'ailleurs plus de trente ans, le taux de reprise élastique est devenu négligeable.
On peut même discuter l'intérêt de l'appuie-tête en collision arrière, d'une part parce que les chocs arrière sont les moins fréquents et les moins graves de tous les accidents, d'autre part, la protection du cou n'est assurée par l'appuie-tête qu'à condition qu'il soit très proche sinon au contact même de la tête.
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