Le casque d'un motocycliste n'empêche ni le dégagement en urgence, ni la mise en position latérale de sécurité ; il ne doit donc pas être retiré, si la victime présente des signes de détresse ventilatoire et porte un casque de type "intégral" (les autres casques permettant l'ouverture et le nettoyage de la bouche et la pratique de la ventilation artificielle.
Le retrait du casque est une manœuvre très délicate ; elle est moins dangereuse à deux sauveteurs :
- Le sauveteur le plus expérimenté se place à genoux, à côté de la tête de la victime ; il place une main sous le cou, l'autre est passée sous le bord inférieur du casque : les doigts sont mis en crochet sous le menton. Il assure le maintien de la tête dans l'axe du corps
- Le second sauveteur se place dans l'axe de la tête, détache la sangle de la mentonnière vérifie que rien d'autre ne retient le casque (foulard...), saisit le casque sur les parties latérales du bord inférieur, et le tire doucement dans l'axe. Il est parfois nécessaire de basculer légèrement le casque en arrière pour ne pas accrocher le nez.
Le maintien de la tête dans l'axe du corps n'est jamais relâché : la tête et le casque sont à peine soulevés du sol de la hauteur juste nécessaire pour que le casque puisse glisser sur le sol ; elle est reposée doucement sur le sol et maintenue en rectitude.
La ventilation artificielle peut être aussitôt commencée dès que les voies supérieures sont libres.
Cas particulier :
Au cas où l'accès à la nuque et au menton n'est pas immédiatement possible, le premier sauveteur, placé dans l'axe de la tête, maintient le casque (et donc la tête), le second à genoux sur le côté, défait la fermeture (jugulaire, mentonnière, autre système de fixation...). Il passe ensuite une main sous la nuque, l'autre en crochet sous le menton en maintenant la rectitude dans l'axe du corps de la victime.
Lorsqu'il n'y a qu'un seul sauveteur, la manœuvre est très dangereuse :
- Le sauveteur se place à la tête de la victime, passe une main sous le cou et de l'autre tire doucement le casque, bien dans l'axe du tronc.
Une fois le casque ôté, il pose doucement la tête sur le sol, la maintient basculée en
arrière, et pratique immédiatement la libération des voies aériennes supérieures et la ventilation artificielle.
Cette manoeuvre ne doit donc être réalisée que s'il y a danger vital manifeste, et dans ce seul cas.
Il faut toujours se rappeler que l'on peut laisser le casque sur la tête d'un blessé inconscient qui ventile tout au long des opérations de secours (P.L.S, notamment).
L'opération de retrait ne s'impose que :
- si la victime vomit ;
- si une ventilation artificielle est indispensable ;
et si le casque est de modèle dit " intégral ".
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