lundi 21 novembre 2011

Colonnes Humides.

1.  Définition.

Les colonnes humides sont des canalisations fixes, rigides, de 100 mm de diamètre nominal, obligatoirement installées dans les immeubles de grande hauteur de plus de 50 mètres et maintenues en charge en permanence au moyen de réservoirs d'eau, avec pompes, sur presseurs ou autres dispositifs, permettant d'alimenter les lances des services de lutte contre l'incendie.

2.  Composition.

Une installation de colonnes humides comporte :

- une colonne de 100 mm par escalier ;
- un ensemble de vannes de sectionnement permettant d'isoler éventuellement une colonne sans perturber
   les autres ;
- des prises de refoulement à chaque niveau de bâtiment ;
- un manomètre de contrôle de pression en partie haute de chaque colonne ;
- éventuellement des robinets d'incendie armés.

3. Emplacements.

Des colonnes :

- soit, des préférences, dans les volumes d'accès aux escaliers ;
- soit dans les escaliers mêmes ;
- soit dans des gaines, à parois coupe-feu 2 heures, situées à proximité des colonnes d'accès ;

Elles doivent être à l'abri du gel.

Des prises de refoulement.

- dans les sas, à une distance du sol, comprise entre 0,80 et 1,50 m.

Lorsque les prises ne sont pas apparentes, leur accès est signalé par l'indication "prise d'incendie".

4. Alimentation.

Le dispositif d'alimentation doit :

- fournir un débit de 1000 l/mm par colonne, deux colonnes fonctionnant simultanément, le cas
  échéant ;
- assurer, à chaque niveau de desserte, une pression statique, à débit nul, comprise entre 4,5  et 8 bars ;
- comporter une ou plusieurs sources de courant électrique autonomes de manière à pallier toute
  défaillance de celles utilisées en service normale de l'établissement.
- comporter une réserve d'au moins 120 m3 d'eau destinée exclusivement à la lutte contre l'incendie (ce       volume peut être réduit à 60 m3 s'il s'agit d'un immeuble de grande hauteur de moins de 100 mètres de
   haut et de moins de 750 m2 de superficie par compartiment). Cette réserve, installée à n'importe quel
   niveau, doit être répartie en plusieurs réservoirs, de sorte que lorsque l'un d'eux est vidé pour nettoyage
  ou réparation, il reste encore au moins  120 m3 d'eau disponible dans l'ensemble des autres.

Exemple : pour une réserve de 120 m3, il faut minimum :

.  3 réservoirs de 60 m3 ;
.  4 réservoirs de 40 m3, ...,

Lorsque les réserves d'eau en sous-sol, la canalisation d'alimentation des colonnes humides est munie, au niveau des voies accessibles aux engins d'incendie, d'un orifice d'alimentation de 100, ou de 2 fois 65, avec
clapet anti retour et pancarte signalisatrice indestructible.

Le dispositif permet, en cas d'indisponibilité de la réserve d'eau ou de défaillance des surpresseurs, d'utiliser les colonnes humides comme colonnes sèches.

Si la réserve ne se compose que de 60 m3 d'eau, elle doit pouvoir être réalimentée par une colonne sèche de 100 mm, sans aucun piquage, dont le demi-raccord d'alimentation est signalé par l'indication "réalimentation de la réserve d'incendie".

5.  Entretien et essais.

Incombent aux responsables des immeubles.




 
 

vendredi 18 novembre 2011

Entretien des Tuyaux.

Après chaque mise en manœuvre, et dans les vingt-quatre heures, les tuyaux sont nettoyés par le corps de sapeurs-pompiers auquel ils appartiennent.

Nettoyage :

Les tuyaux nettoyés par brossage et lavage à grande eau, éventuellement additionnée d'un peu de savon liquide. Cette opération peut être avantageusement faite dans un bac de quatre longueur contenant de l'eau. Le tuyau, mis en pression, est nettoyé au moyen d'une brosse circulaire.

Il existe aussi des appareils spéciaux, des modèles divers, destinés au nettoyage mécanique des tuyaux.

Mise sous pression :

Après nettoyage, les tuyaux sont soumis à une pression de 15 bars, pour reconnaître les fuites, qui sont marquées avec de la sanguine.


Séchage :

Les tuyaux entièrement "plastiques" peuvent ne pas être séchés, mais simplement égouttés pendant quelques heures avant réemploi.

Par contre, les tuyaux en toile, comme ceux dont le tissage comporte du coton, même avec un revêtement externe, doivent être soigneusement sèchés avant roulage.

Suspendre les tuyaux par leur milieu, à l'abri du soleil, à un un séchoir, de manière qu'aucune partie ne vienne toucher les parois ; les sécher si possible à une température de 20° à 50°.

Cette opération doit être faite rapidement et avec soin afin, de ne pas laisser les tuyaux trop longtemps mouillés.


Attérissage au Sol d'un Hélicoptère.

L'intervention de l'hélicoptère en secours routier est de plus en plus fréquente.

Le secouriste doit connaître les signaux lui permettant de guider un hélicoptère arrivant sur les lieux de l'accident.

Les planches des pages suivantes indiquent les principaux signaux par des gestes à utiliser pour guider, depuis le sol, les manoeuvres d'approche d'un hélicoptère.

Il faut se tenir le dos au vent, face à l'hélicoptère et en dehors de l'aire de poser ou de l'hélisurface.

Si l'appareil se pose, ne pas s'approcher tant que les pales et le rotor tournent, à moins que le pilote ne vous y invite. Dans ce cas, il faut se baisser.

Pour indiquer à l'équipage d'un hélicoptère que vous avez, ou non, besoin de secours, il faut utiliser les signaux ci-après;

Des techniques modernes, de guidage radio-électrique peuvent également être employés.

jeudi 17 novembre 2011

Appuie-Tête.


Le problème de savoir s'il était opportun de compléter systématiquement la ceinture de sécurité par un appuie-tête a longtemps été évoqué. Cela tient au fait que les premières ceintures de sécurité étaient constituées par un textile élastique. On estimait que l'appuie-tête pouvait éviter les effets de l’hyper extension secondaire brutale de la tête, lors du mouvement de rebond de l'occupant provoqué par la reprise élastique des sangles.

Mais déjà ce point de vue théorique, selon Claude Tarrière, n'était pas vérifié par l'analyse de la réalité routière.
L'appuie-tête, utile, n'est donc pas indispensable, et cela est encore plus vrai lorsque le véhicule est doté, comme il est maintenant obligatoire pour les places avant des voitures neuves, de ceintures à enrouleurs. Depuis d'ailleurs plus de trente ans, le taux de reprise élastique est devenu négligeable.

On peut même discuter l'intérêt de l'appuie-tête en collision arrière, d'une part parce que les chocs arrière sont les moins fréquents et les moins graves de tous les accidents, d'autre part, la protection du cou n'est assurée par l'appuie-tête qu'à condition qu'il soit très proche sinon au contact même de la tête.

mercredi 16 novembre 2011

Hache, Hachette, Pinces, Masse, Grappin, Herse à Grappins, Multiples, Gaffe.

A - Hache.

La hache sert à couper les pièces de bois importantes : charpentes, poutres , solives, etc., à faire des trouées, à soulever des lames du parquet, enlever des revêtements divers, éventuellement à forcer une porte, une fenêtre...

B - Hachette.

La hachette sert à couper les pièces de menuiserie, à soulever les enduits de revêtement, à faire des trouées (voir "matériel pour feu de cheminée".

Elle est portée suspendue à l'anneau de la ceinture par le porte-mousqueton de la gaffe qui la renferme.

C - Pinces.

Il y a deux sortes de pinces : la grande et la petite.

La grande pince sert à faire des trouées dans un plancher, à soulever les plaques de recouvrement des bouches d'égout, les pavés, etc. Elle se compose d'une tige, d'un biseau et d'un pied de biche.

La petite pince, semblable à la grande, est de plus petites dimensions. Elle sert à forcer une porte par exemple, à gratter les pièces de bois atteintes par le feu... Elle est portée en bandoulière dans une gaine en cuir.

D - Masse.

La masse à faire une trouée dans un mur ou un plancher en ciment armé à enfoncer un piquet ou une fiche.

E - Grappin.

Le grappin est utilisé pour explorer, les nappes d'eau, notamment les puits. Lance ou moyen d'une commande, il sert également à accrocher ou à entraîner un objet hors de portée.

Il se compose d'une tige portant quatre crochets et un anneau. Il est relié à une commande par une chaîne
d'une longueur de 3 m environ.

F - Herse a Grappins Multiples.



La herse à grappins multiples est utilisée pour explorer des nappes d'eau grande pince à grande étendue.

Elle se compose d'un cadre métallique triangulaire dont le sommet est en forme le sommet est forme d'anneau ; sur la base sont fixes, au moyen des chaînettes, quatre grappins du modèle ordinaire.


G - Gaffe.



La gaffe sert à faire tomber les gravats ou les matériaux consumés et à faire des recherches dans
les nappes d'eau.

Elle se compose d'une perche, terminée à une extrémité par une ferrure avec double crochet.

La longueur de la gaffe est de 3,50 m.

Il existe un modèle de gaffe démontable en deux éléments qui se vissent l'un sur l'autre.

H - Outil Multiple Transformable.
 


- pelle-bêche à manche court, est employée au terrassement, à l'enlèvement des matériaux brûlés et des
  décombres. Elle se compose d'un fer avec douille et d'un manche.

  Certains modèles possèdent un fer articulé, permettant d'obtenir une position à 90° par rapport au manche.


  







lundi 14 novembre 2011

Fourgon Compresseur.

Présentation :

Selon les nécessités opérationnelles de leur secteur, certains corps de sapeurs-pompiers (ou services départementaux de secours et de lutte contre l'incendie sont amenés à s'équiper d'un engin spécialisé, dit fourgon compresseur (F.C.).

Ce véhicule permet d'entreprendre et de poursuivre des opérations de longue durée en atmosphère irrespirable (fumées, gaz délétères). Il est équipé d'appareils respiratoires isolants et de compresseurs d'air permettant la recharge des appareils sur les lieux mêmes de l'intervention.

dimanche 13 novembre 2011

Burins Découpeurs Pneumatiques.


Comportent un pistolet à air comprimé, avec manodétendeur et flexible de raccordement, pouvant être alimenté par une batterie d'appareil respiratoire isolant et un jeu d'outils divers permettant un découpage rapide de tôle de véhicules automobiles par exemple.

Capacité de découpe : tôle de 2 mm d'épaisseur maximale.


Autonomie : avec une batterie chargée à 200 bars : 5 à 6 minutes (voir notice des constructeurs).

samedi 12 novembre 2011

Véhicule Tri-Extincteurs.

Généralités.

Conçus pour répondre à la demande de nombreux corps de sapeurs-pompiers, ces véhicules sont en expérimentation depuis 1975.

Ils font l'objet de notes d'informations techniques n°s :

- 189   "Véhicules tri-extincteur léger" ;
- 208   "Véhicules tri-extincteur moyen" ;
- 209   "Véhicule tri-extincteur lourd" ;
-de la Direction de la Sécurité civile (Sous-direction des études et de la prévention - Bureau des études et
  recherches).

Leur équipement permet l'attaque d'incendies au moyen d'eau, de mousse ou de poudre, selon le type de feu considéré.

Ces engins, présentés, à la demande, en versions "route" ou "hors chemin" pour les deux premiers seulement, s'apparentent respectivement au P.S. au F.P.T. et au F.M, dont ils ont les mêmes équipages et sensiblement plus importants et de poudre en réservoirs fixes.

Les manœuvres de ces engins sont à calquer sur celles des P.S., F.P.T. et F.S.

Les caractéristiques particulière à chaque type de ces engins figurent dans le règlement de manœuvre des engins d'incendie.

Bateaux et Vedettes-Pompes


Généralités.

Le bateau-pompe est un engin hydraulique très puissant destiné :

a)   A combattre directement un feu sur les voies navigables, dans les ports, sur les berges et sur les quais ;

b)   A attaquer un grand feu dans les zones riveraines avec l'emploi d'un dévidoir automobile
      d'accompagnement ;

c)   A alimenter des engins en relais dans des zones dépourvues d'eau ;

d)  Éventuellement à mettre en œuvre des scaphandriers lourds ou légers. 

Caractéristiques.

Il existe une grande variété d'engins :

-  bateaux-pompes des ports maritimes susceptibles le cas échéant de tenir la mer
-  bateaux-pompes des ports fluviaux ;
-  vedette-pompes rapides.

Leurs pompes peuvent être entraînées soit par le moteur de propulsion du bâtiment, soit par un ou plusieurs moteurs indépendants.

En ce qui concerne les caractéristiques et possibilités hydrauliques respectives de ces matériels, il y a lieu de se reporter aux documents techniques des constructeurs.

jeudi 10 novembre 2011

Planche "Olivier".

Présentation :

Conçue par l'ex-adjudant-chef  Olivier, de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, c'est une planche constituée de deux épaisseurs de contreplaqué entre lesquelles des évidemments permettent le passage de fortes lanières de toile :

Dimensions : 1,80 m x 0,80 m x 0,003 m :

Poids : 9 kg.

6 sangles d'immobilisation.
4 poignées de transport.


Possibilités d'emploi :

Cet appareil peut équiper les fourgons qui, à défaut d'ambulances, peuvent servir eux-mêmes au transport d'une victime, le brancard étant disposé entre les banquettes sur les genoux du personnel.

Il permet :

- l'évacuation de blessés, des lieux difficilement accessibles ou inaccessibles aux brancards (excavations
  diverses...) ;
- l'immobilisation des victimes ;
- le transport d'une personne suspecte de fracture de la colonne vertébrale ;
- le passage dans les escaliers étroits ;
- le passage direct sans transfert de la victime, à la radiographie, car la planche est perméable aux rayons X:

Ces possibilités s'offrent planche à l’horizontale. Toute manœuvre exigeant une position verticale très inclinée n'est possible qu'avec, en complément, le brancard type "Marine".

Manœuvre :

- transport de la planche seule, possible par un sapeur ;
- chargement de la victime en bout : la victime étant soulevée, en bout, par trois ou quatre sapeurs, la planche
  est glissée longitudinalement (latéralement : méthode "à la cuillère") ;
- immobilisation de la victime à l'aide des sangles, en prenant soin d'éviter :
. le glissement ;
. les compressions dangereuses, ou douloureuses ;
- déplacement avec une victime tête vers l'avant par quatre porteurs ;
.  transport à bout de bras par les poignées ;
.  transport à hauteur des épaules ;
.  franchissement d'obstacles suivant la méthode enseignée en brancardage ;

- chargement dans le fourgon :

. 1 sapeur monte dans le fourgon et recule en portant l'extrémité de la planche,
. 2 se placent latéralement et font glisser la planche, le 3° sapeur soutenant l'autre extrémité,
. les porteurs montent ensuite dans le fourgon et la planche est déposée sur les genoux des sapeurs assis face
  à face sur les banquettes.
- mise en place de la victime sur un chariot d'hôpital ou un lit,
.  faire reposer un côté de la planche sur le chariot ou le bord du lit,
.  les deux porteurs ainsi libérés se portent de l'autre côté du chariot ou du lit et tirent la couverture de façon
   à faire glisser la victime en la remuant le moins possible.
   Le personnel employé est celui du fourgon.

Entretien et vérifications :

Périodiquement :

- nettoyer la planche ;
- vérifier que les faces sont bien lisse ;
- vérifier l'état des sangles.