dimanche 3 novembre 2013

Engins à Grande Puissance


Généralités - Principes d'emploi



1 - Engins à Grande Puissance



Les engins à grande puissance constituent le matériel lourd, indispensable d'une manière générale :


a) -  Pour combattre les feux de grande étendue et d'une chaleur rayonnante intense : entrepôts importants, usines, grands magasins, etc., dont l'extinction exige des jets puissants pour désorganiser les foyers, portant loin et susceptibles de fournir les masses d'eau nécessaires à un refroidissement rapide.


Les engins à grande puissance établissent, dans ce but, des lances de 65/25 ou 100/30 et peuvent alimenter des lances "Monitor".


b) - Pour remédier au manque de points d'eau ou à la défaillance des réseaux d'adduction d'eau en pression et, dans ce but, alimenter d'autres engins d'incendie, tels que fourgons divers ou motopompes établis en relais.


c) -Pour établir des lances ou canons à mousse ou des générateurs de mousse à moyen ou haut foisonnement de grande capacité de débit.


 2 - Alimentation.


Les engins à grande puissance peuvent être alimentées :

- en aspiration dans les cours d'eau, les canaux, les bassins, les étangs , les réservoirs, etc ;

- en refoulement sur des bouches de150 ou des bouches ou poteaux d'incendie de 100 (sous certaines réserves qui seront formulées plus loin) ;
- relais sur un bateau-pompe, un autre engin à grande puissance ou, dans certains cas, d'autres engins pompes de capacité hydraulique suffisante.


3 - Possibilités.


Les possibilités des engins à grande puissance sont subordonnées à la longueur des établissements, à leur destination et au débit des orifices employés, lui-même fonction de la pression aux lances ou des besoins des engins alimentés en relais, la différence de niveau entre le point d'attaque et le point d'alimentation intervient dans le calcul.


4 - Lances de 25 ou de 30 mm et Lance Monitor.


Les lances à orifices de 25 ou 30 mm sont utilisées dans les grands feux couvrant une large superficie, pour agir directement sur le foyer, abaissée la chaleur rayonnante ou couper le feu.

La lance Monitor est utilisée dans des circonstances analogues, quand une grande portée et un jet très puissant sont nécessaires, notamment pour provoquer la chute de murs ou de cloisonnements en maçonnerie légère gênant l'attaque directe des foyers importants.

La lance Monitor amovible est préférable à la lance Monitor fixe, peu maniable. On utilise plus couramment des lances remorquables.

L'expérience a prouvé que, seul dans des cas tout à fait exceptionnels de feux particulièrement importants, deux lances de 25 ou 30 mm ont, en général, un meilleur rendement qu'une seule lance Monitor.

Bien qu'il ait intérêt à ce que les lances soient approchées le plus possible du foyer, le chef de détachement doit toujours disposer son personnel et son matériel à l'abri de la chute éventuelle des matériaux et leur assurer un chemin de retraite praticable

Les lances des engins à grande puissance sont établies, en principe de plain-pied. Toutefois, elles peuvent être placées en étage ou sur terrasse pour dominer le feu.


5 - Remarques préliminaires.


On trouve donc, dans les corps de sapeurs-pompiers, des types variés d'engins à grande puissance. On en distingue cependant deux grandes catégories :


- les fourgons grande puissance dévidoirs : engins avec pompe tractant une L.M.R
- les fourgons-dévidoirs à grande puissance : véhicule dévidoirs, tractant une motopompe ou véhicule avec pompe, tractant une L.M.R.


 Deux engins, de même type ou de type différents, groupés, constituent un Ensemble à Grande Puissance
(E.G.P).









samedi 2 novembre 2013

Que Faire En Cas De Piqûres D'abeilles De Guêpes Ou De Frélons ?



Si possible, identifiez l’insecte qui vous a piqué. Lors d’une piqûre, la douleur est immédiate et un œdème local se développe rapidement. Les abeilles laissent l’aiguillon et la glande à venin accrochées à la peau de la victime. L'appareil continue ainsi à injecter les réserves de venin. Dans ce cas, retirez rapidement le dard avec l’ongle ou avec le bord non tranchant d’un couteau (en glissant parallèlement à la surface de la peau). N’utilisez pas de pincette, la glande à venin pourrait éclater et libérer encore plus de venin Le frelon a un dard plus long. La piqûre est plus profonde. Le venin peut être injecté directement dans les vaisseaux sanguins, accélérant ainsi la réaction.Ôter les bagues en cas de piqûre à la main.

Certains auteurs recommandent d'approcher de la zone piquée une source de chaleur (sèche-cheveux, eau la plus chaude possible) puis une source de froid (glace). Cela permettrait de diminuer la douleur et le gonflement.Bien désinfecter avec de l’eau et du savon, puis appliquer une solution antiseptique. (Les hyménoptères sont des omnivores et volent des arbres fruitiers vers les poubelles.)Pour une douleur intense, prenez un antidouleur  par voie orale.Vérifiez si vous êtes en ordre de vaccination contre le tétanos.

Consultez un médecin Lorsque la réaction locale est importante (gonflement, rougeur, chaleur, douleur) et dure plus de 24 heures. Une infection peut se développer à l’endroit de la piqûre.Quand la piqûre a eu lieu dans la bouche ou dans la gorge, le gonflement peut être rapide et important avec des difficultés respiratoires. Donnez un glaçon à sucer et consultez immédiatement un médecin ou conduisez la victime à l’hôpital. Le traitement est symptomatique.En cas de réaction allergique suite à une piqûre. Appelez le 18 ou le Samu  pour un transport d’urgence à l’hôpital. L'allergie se manifeste par une éruption cutanée avec fortes démangeaisons, un gonflement du visage, des vertiges, de la pâleur. Retirez rapidement le dard s’il y en a un, désinfectez, couchez la victime et surélevez ses jambes. En cas de piqûres multiples (plus de 20 chez l’adulte), transportez la victime à l’hôpital pour une surveillance.

vendredi 1 novembre 2013

Rôle Permanent Du Secouriste Dans La Prévention Des Accidents


De par les connaissances qu'il a acquise et l'expérience qu'il a retirée de ses interventions, le secouriste peut appliquer et doit faire connaître autour de lui un certain nombre de règles de prévention, utiles et souvent indispensables.


Il ne doit jamais perdre de vue que "Prévenir est un objectif moral plus élevé que guérir" ; les actions préventives sont souvent plus efficaces que les actions curatives qui connaissent des limites dans certains domaines".


La  formation  qu'il  a  reçue  a  permis  au  secouriste de s'initier à  la  genèse  et au développement :


- d'accidents de toute nature ;
- d'intoxications ;
- de certaines maladies ;


Il lui appartient donc, d'informer, de persuader et de rendre les membres de sa famille et de sa communauté plus conscients du rôle qu'ils peuvent jouer dans la protection de leur propre santé.


Il pourra le faire :


- au niveau familial, en appliquant et en faisant appliquer autour de lui les règles essentielles de prévention et d'hygiène, les vaccinations obligatoires ;
- au niveau de son travail ou de la voie publique, en contribuant à généraliser l'initiation aux gestes élémentaires de survie, en appliquant strictement les règles de sécurité du travail ou de sécurité routière et en veillant à leur application par son entourage habituel ou occasionnel.


La prévention de l'incendie, des accidents de travail, des accidents de la route, des accidents de loisirs et surtout des accidents domestiques, doit rester pour la secouriste une préoccupation majeure et de tous les instants.Quelques minutes d'intervention, mais des heures de mesures préventives destinées à les éviter dans une grande partie des cas, tel est le programme d'action du secouriste.

vendredi 25 octobre 2013

Messages

Généralités

Le réseau radio de la brigade est basé essentiellement sur des relations "Chef à Chef". Le chef d'agrès, porteur de son poste radio, transmet lui-même ses messages sur le mode conventionnel, sans aucune contrainte rédactionnelle préalable.

Le suivi chronologique et l'archivage des messages d'une opération sont assurés par les postes de commandement fixes (BCOT et CCOT) ou mobiles (voitures P.C). Ces dernières doivent toujours être en mesure de faire le point de la situation à toute autorité : susceptible de prendre la direction des secours.

Il existe sept sortes de messages :

- le message de départ ;
- le message de présentation à l'arrivée sur les lieux de l'intervention ;
- le message de demande de moyens, bref, transmis le plus rapidement possible ;
- le message d'ambiance, donnant un premier aperçu de la situation ;
- le message de renseignements, compte-rendu simple et clair et précis qui indique la situation, l'évolution
   prévisible ainsi que les mesures prises ;
-  le message de disponibilité des engins.

Destinataires

          Soit le commandant de groupement pour :

      -   les interventions courantes ;
      -   les demandes de services publics ;
      -   les demandes d'engins ou de moyens spéciaux autres que ceux énumérés précédemment ;
      -   les messages indiquant la mise en œuvre d'au moins une grosse lance ou trois petites lances ;
      -   les opérations exceptionnelles par leur nature, leur importance ou leurs éventuelles répercussions ;
      -   les demandes de :
      .    général ;
      .    colonel de garde ;
      .    médecin (victimes) ;
      .    officier de garde technique et N.B.C ;
      .    officier de garde prévention.


1.1 - Message de départ

          Tout engin équipé d'un poste radio annonce son départ dès qu'il part effectivement, selon la procédure,  de "message en l'air " dans la forme :
      
          "Tel engin parti pour tel motif, telle adresse ".

1.2 - Message de présentation

         Le message de présentation est obligatoire pour tout engin équipé de radio (1) dès qu'il arrive sur les lieux des interventions.

          Le message est passé "en l'air" dès l'arrivée sur les lieux, sans aucune forme de procédure (pas d'appel, pas de groupe horaire, de destinataire, de collationnement, ni accusé de réception) même si une autre émission est en cours. Dans ce cas, parler très fort .

Exemple : Le fourgon de Menil Montant se présente".

1.3 -   Message de demande moyens

           La transmission de ces messages est prioritaire.

           Dès qu'il arrive sur les lieux, le chef de garde qui estime que les moyens prévus risquent d'être insuffisants, passe le message suivant :

           "Demande renfort ou X... engins, services publics (2), ou médecin ou A.R, etc, à telle adresse". Le cas échéant  "demande renfort commandement".

           Par la suite, chaque fois que des moyens complémentaires paraissent nécessaires, un nouveau message de demande de moyens, aussi bref que le premier, est transmis, il demande, au minimum, un engin-pompe en réserve. La règle à observer est d'éviter d'être optimiste et de ne pas hésiter à demander les engins jugés  nécessaires.

            Il est rappelé que l'expression "demande de renfort" signifie "demande 2 F, 1 EGP, 2 E, 1 CRAC, 1 PR, ainsi que la nuit, un FEV".
"Demande renfort sans EGP ou avec EGP mousse, sans échelle, etc".

1.4 - Message d'ambiance

            L'officier de permanence de la compagnie ou l'officier de groupement peut, s'il l'estime nécessaire, renseigner sans délai, le commandement au moyen d'un message émis sans procédure ni formulation particulière. Ce "message d'ambiance" trace sommairement mais avec précision la situation découverte à l'arrivée.

            Ce message permet au commandement de se faire une idée assez précise de la situation et de son évolution possible. Il permet de réduire les délais ou de prendre des décisions immédiates.

            Il est confirmé dès que possible par le premier message.


Messages de renseignements.


1er Message

            Transmis dès que possible, le premier message de renseignements doit indiquer :

1) - la nature ;
     - l'importance ;
     -  l'adresse exacte ;
     -  le niveau ;
     -  le nombre approximatif d'étages de l'immeuble et, si possible la destination de celui-ci.

      - les premières mesures prises ou en cours (sauvetages, ou mises en sécurité, lances en manœuvre ou
        en cours d'établissement) ;
      - s'il y a présence du public pour ERP et panique.

2) - Si possible, une appréciation nette du chef de garde sur l'évolution prévisible de la situation :

a) - Si le chef de garde n'a pas encore une idée parfaitement précise d'une situation, mais que celle-ci ne présente pas de risques, il passe "Reconnaissance en cours".

c) - Si le chef de garde estime qu'il y a risque d'extension du sinistre ou dangers pour les personnes, il passe
"poursuivons reconnaissances".

          Entre ces trois expressions, le chef de garde a toute latitude pour décrire la situation et son activité.

2ème Message

Complète le premier en indiquant :

- description sommaire des locaux sinistrés (destination ou usage, dimensions, nombre d'étages, volume,
   etc.) ;
- dangers spéciaux ;
- nombre des lances en manœuvre.

Messages de renseignements suivants

          Ils doivent se succéder environ toutes les demi-heures ; ils décrivent l'évolution de la situation, indiquent les moyens mis en œuvre, rendent compte les difficultés rencontrées et des modifications éventuelles apportées au dispositif.

          Les différentes phases de l'extinction d'un feu important doivent apparaître chronologiquement :

- feu circonscrit ;
- maître du feu  ;
- feu éteint ;
- déblai ;
- surveillance ou rondes, etc.

          Le dernier message de renseignements proprement dit, envoyé par le chef de garde lorsque l'extinction est terminée, décrit de manière précise les locaux sinistres.

          Tous les messages sont courts, précis, sans verbiage.

1.6 - Message de disponibilité des engins
Cf - Annexes 7 - Permanence des Secours - Relèves.

1.7 - Message de rentrée

          En rentrant au Centre de secours, le chef de garde ou d'agrès fait transmettre par téléphone à son BCOT et éventuellement au BOT un message dit de "rentrée" contenant les renseignements de détail destiné à compléter l'information du commandement.

          Ce message doit avoir la contexture suivante :

1 - Utilisation des engins et des personnels ;
2 - Victimes (civiles puis militaires - indiquer nombre et état) ;
3 -  Moyens de secours privés (préciser avant ou après "arrivée des sapeurs-pompiers" .
4 -  Moyens laissés sur place
5 -  Relèves et rondes prévues ;
7 -  Évaluation des dégâts ;
8 -  Difficultés particulières rencontrées ;
9 -  Intérêt éventuel d'une visite de prévention.

          Les renseignements transmis ne doivent être précédés que du numéro de la rubrique.
Seules les rubriques apportant un renseignement positif transmises.

          Le chef de garde rédacteur du rapport principal exploite toutes les rubriques du message pour la totalité des engins ayant participé à l'intervention.

          Dans tous les cas, le message de rentrée doit comporter au minimum les rubriques 1, 6, 7.

          Dans les autres centres de secours, les rédacteurs des rapports secondaires ne répondent qu'aux rubriques 1,2 et 4 pour les seuls engins et personnels appartenant à leur C.S

1.8  - Messages Types

lundi 21 octobre 2013

Le Stress Traumatique

Le stress traumatique est la conséquence d'un traumatisme psychique ou critical incident pour cette raison, on le qualifie Critical Incident Stress.Vous venez d'être victime d'un tel incident, d'un tel traumatisme. Vous avez survécu et, pourtant vous n'êtes pas tout à fait comme avant. Pendant quel temps, vous allez vous sentir comme un (e) survivant (e). Même si l'événement est derrière vous, la menace vitale est passée et près de vous et votre intégrité physique et psychique que vous  en conservez comme une fragilité, une vulnérabilité subitement révélée.

          Tout cela est parfaitement NORMAL.

          Les anciens avaient qualifié ces réactions de syndrome de vent du boulet : des soldats non avertis par le projectile étaient néanmoins incapables de poursuivre le combat, comme soufflés par un orage émotionnel. Même si le répertoire émotionnel des réponses au traumatisme est réduit, les réactions sont différentes pour chacun. Leur délai d'apparition et leur intensité varie selon le caractère de la personne et la vulnérabilité du moment.

          Le contrecoup peut apparaître :

. immédiatement, après quelques heures ou après quelques jours.
C'est le stress traumatique immédiat.
. après quelques mois, ou, plus rarement, quelques années c'est l'état du stress post traumatique.

Le Stress Traumatique Immédiat

          Le stress traumatique immédiat peut se manifester par un trouble physique, émotionnel du cours de la pensée ou du comportement, ou par plusieurs troubles en même temps.

Parmi les manifestations somatiques ou physiques du stress, on retient surtout :

. la fatigue ;
. les sueurs froides ;
. les nausées qui peuvent aller jusqu'aux vomissements et aux diarrhées ;
. le rythme qui s'accélère, la pression artérielle qui augmente avec des douleurs semblables à l'angine de la la poitrine ;
. les tremblements généralisés.
  Parmi les manifestations émotionnelles, il n'est pas rare :
. d'éprouver une grande angoisse et des sentiments de culpabilité, ou encore
. d'être triste, abattu et sans état d'âme, ou
. d'être irritable, en colère et à la recherche de coupable, ou encore
. d'éprouver un sentiment de toute puissance, d'excitation et d'invulnérabilité.
Parmi les troubles du cours de la pensée, on peut observer :
. une désorientation et une confusion passagères, ou
. un ralentissement du cours de la pensée et des difficultés à se concentrer, à comprendre une  situation, à prendre une décision, ou
. une accélération du cours de la pensée, un rythme d'élocution trop rapide et un déferlement d'idées.
Parmi les troubles du comportement, retenons enfin :
. la conduite dangereuse du véhicule ;
.  l'hyperactivité ;
. la présence prolongée au bureau, soirs et dimanches compris ;
les crises de colère, les discussions incessantes, les vaines disputes.

          Toutes ces manifestations de stress, aussi inquiétantes soient-elles, sont la suite parfaitement NORMALE d'un traumatisme.Elles peuvent durer jusqu'à trois mois après l'événement et vont généralement décrescendo durant cette période.

mardi 1 octobre 2013

Protéger les civils Contre les Effets des Hostilités


L'adoption des règles pour protéger la population civile contre les effets de la guerre représente un acquis considérable dans le droit humanitaire. Le C.I. C.R avait déjà proposé des textes à ce sujet, notamment en 1957, mais il s'était alors heurté à un refus courtois de la part des États. Sa satisfaction est donc complète sur ce point, ses propositions ayant largement été suivie lors de la conférence diplomatique.


          Un titre entier du Protocole I est consacré à ce domaine. Ces règles devraient désormais éviter à la population civile de grandes souffrances et des drames, comme ceux qui se sont déroulés pendant la deuxième guerre mondiale.


          Pour protéger les civils contre le feu des armes, il n'existait, jusqu'en 1977, que des textes incomplets : la convention de la Haye, régissant la conduite des hostilités, date de 1907 - époque où l'aviation n'existait pas et où l'artillerie n'atteignait des objectifs que sur des distances relativement courtes ; pour sa part la IV° Convention de Genève de 1949, à l'exception de quelques règles générales, ne protège les civils que contre les abus de pouvoir de l'autorité ennemie ou occupante. Elle ne comprend aucune disposition relative à l'emploi des armes, à leurs effets et, notamment, aux bombardements massifs.


       Par ailleurs, les trente dernières années ont vu surgir des conflits de types nouveaux - guerres de libération, tactique de la guérilla, utilisation d'armes perfectionnées et in discriminées comme des armes incendiaires, les projectiles à fragmentation par exemple. La population civile, souvent mêlée malgré elle aux combattants, est donc rendue plus vulnérable. C'est pourquoi il est important de prévoir des normes juridiques de protection dans ce domaine.


         Le Titre IV  du Protocole I protège à la fois les personnes et les biens civils, lesquels sont définis par opposition aux objectifs militaires. Il est expressément indiqué qu'il est interdit d'attaquer la population civile en tant que telle - de même que les biens civils - et que seuls les objectifs militaires peuvent être l'objet d'attaques. Les bombardements massifs - tels ceux qui, pendant la deuxième guerre mondiale, ont causé des millions de morts - sont désormais prohibés, ainsi que les attaques lancées à titre de représailles. Les attaques sans discrimination, c'est-à-dire celles risquant de frapper indistinctement des objectifs militaires et des personnes civiles ou des biens à caractère civil, sont interdites. De même, il est interdit d'attaquer des localités ou des zones démilitarisées. Enfin, des mesures de précaution doivent être prises par les forces armées, afin d'épargner au maximum la population et les biens civils pendant les opérations militaires.


          Quatre articles sont consacrés aux secours en faveur de la population civile - domaine intéressant la Croix-Rouge au premier degré. Selon ces dispositions, les parties au conflit doivent fournir les secours nécessaires à la population civile, ou, si elles ne sont pas en mesure de procéder elles-mêmes à son approvisionnement, doivent accorder le libre passage des denrées indispensables à sa survie. Cette règle s'applique en toutes circonstances, même s'il s'agit d'une population ennemie ou vivant en territoire occupé. Les modalités d'action comprennent des facilités pour les organismes de secours, ainsi que la protection du personnel spécialisé.


          Ces articles complètent les dispositions du Protocole relatives aux biens civils, qui interdisent d'utiliser la famine comme méthode de guerre. En outre, les biens indispensables à la survie (zones agricoles, bétail, réserves d'eau potable, récoltes, ouvrage d'irrigation, etc.) sont désormais protégés, de même que les installations de forces dangereuses (centrales électriques et nucléaires, digues, barrages, etc.), les biens culturels et les lieux de culte. Enfin, les opérations militaires doivent être conduites de manière à protéger l'environnement naturel contre des dommages durables, étendus et grave.


          Pour assurer une protection efficace des installations contenant des forces dangereuses, un signe de protection international a été adopté par la Conférence : il s'agit de trois cercles de couleur orange vif.


         Un chapitre spécial a trait aux organismes de protection civile qui sont désormais protégés et on droit à des facilités d'action - y compris dans des territoires occupés. La nécessité d'identifier ces organismes a été soulignée et un signe spécifique - triangle bleu sur fond orange - leur a été accordé.
 

Les Atteintes Des Fonctions Vitales



L'objectif  de la Survie


 Les fonctions vitales résultent de l'association des deux types de vie :


         - végétative ;
          - de relation.


          Si la vie de relation disparaît, seule persiste la vie végétative. C'est la vie du végétale, de la plante ou encore, d'un être qui n'aurait aucune relation possible avec ceux qui l'entourent.
            Lorsqu'un tel état se rencontre chez un homme auparavant normal, cela veut dire que la vie de cet homme est en péril puisqu'il a déjà perdu sa vie de relation. Cette seule vie végétative restante constitue l'état de coma.


          Un degré d'aggravation de plus dans la souffrance de cette vie végétative et celle-ci s'arrête : c'est la mort .C'est ce que doit bien comprendre le secouriste routier appelé souvent auprès de blessés en imminence de mort et même en état de mort apparente.


          Entre la vie et la mort,   il n' y a qu'un pas, vite franchit par nombre de victimes, en l'absence des gestes élémentaires de survie effectués rapidement par le secouriste routier.
          Et c'est pourquoi il faut répéter que la vie de l'homme normal est la superposition à la vie végétative qui dépend du système automatique neurovégétatif, d'une vie de relation qui est commandée par le système cérébrospinale-spinal, c'est-à-dire par le cerveau, le cervelet, le bulbe, la moelle épinière et les nerfs.


          Il faut répéter que la vie de l'homme en état de coma est une vie purement végétative, privée déjà de la vie de relation et que la mort suit immédiatement l'arrêt de cette vie végétative, de cette vie automatique, de cette vie élémentaire.


          L'homme comateux a une ventilation, une circulation, une absorption, une élimination ; en plus il dort et il a chaud. Et tout cela sans vie de relation, laquelle a disparu sous l'effet de l'accident, mais cela provisoirement. Cependant cet homme vit, d'une vie purement végétative. Cette dernière est l'élément essentiel qui sépare le comateux de la mort.


          Et c'est pourquoi  en attendant les premiers secours, il est capital de maintenir chez ces comateux, ce reste de la vie végétative qui les empêche de mourir. Ainsi toute l'action des prompts-secours aux graves blessés de la route vise à ce point.


          Sauvegarder d'abord à tout prix c'est-à-dire garder sauve cette vie végétative ultime, ce dernier souffle de vie qui sépare la victime de la mort.


 Cette mort  rôde autour des victimes lorsqu'elles sont la proie de secours inorganisés, affolés, incompétents et maladroits, qui sont hélas ! trop souvent improvisés autour des drames de la route. Et voilà où se trouve toute l'essence toute l'originalité des secours routiers.


          Se préoccuper d'abord et avant tout de la détresse respiratoire rapidement mortelle de comateux dont la gêne ventilatoire se transforme vite en détresse réelle, de l'hémorragie du blessé de la face, du fracturé des mâchoires ou du traumatisme du thorax et de s'occuper ensuite des plaies du visage ou du fracas des membres impressionnants soient-ils.


          Le secouriste moderne de la route doit d'abord faire appel son index libérateur de la gorge ou à l'aspirateur de mucosités, puis avoir recours au bouche à bouche, au soufflet à air, au masque à oxygène et à la compression manuelle de la plaie qui saigne avant de penser aux attelles aux pansements et aux brancards.


         Ces notions de détresses respiratoires, circulatoires et neurovégétatives  prennent chez les grands blessés de la route une importance majeure, car elles conditionnent l'attitude du secouriste, et par là la survie du blessé.


       En effet, il est absolument indispensable de maintenir la ventilation et la circulation qui vont faciliter le maintien de la vie végétative, afin d'amener la victime d'un accident de la route, encore en vie en milieu hospitalier où elle pourra être soignée correctement.