samedi 16 avril 2016

Les accidents

Habituellement, le secouriste intervient après l'accident pour établir le relais jusqu'à l'arrivée des secours. Mais compte tenu des connaissances qu'il a acquis, il peut avoir un rôle très important dans le domaine de la prévention pour éviter qu'un accident ne se produise. Ce rôle, il peut le jouer en dispensant les règles de prévention dans les différents cadres qui sont les siens : familial, de travail, lors de rencontres occasionnelles et dans toutes les situations qui peuvent se présenter.

 I - Circonstances et Causes des Accidents

 Pour les anciens Grecs, la fatalité était une déesse inexorable. Plus près de nous, les musulmans expriment encore la même idée lorsqu'ils emploient la formule fataliste traditionnelle " Mektoub "  (c'était écrit).Il appartient à l'homme moderne de détruire ce mythe. Circonstances et causes d'accidents sont d'une variété infinie. Leur diversité même en rend l'énumération impossible. Mais une étude fait cependant ressortir au moins trois éléments essentiels dont la conjonction est nécessaire pour qu'un accident soit possible :

- une activité humaine, qu'il s'agisse de travail, de loisirs ou plus simplement de repos ;
- un risque lié à cette forme d'activité ;
- une défaillance liée à l'homme (ignorance, fatigue, âge), au matériel utilisé (mauvais usage de ce matériel, non respect des règles d'emploi, mauvais entretien, vétusté.

         Bien plus, on peut affirmer que l'accident représente une pathologie essentiellement évitable. Et mieux encore, on pourrait même paradoxalement dire que l'accident n'est pas accidentel. Prenons le cas d'un enfant : il faut, pour qu'un accident lui arrive, la conjonction de trois facteurs épidémiologiques, que, par analogie aux maladies contagieuses, on peut désigner ainsi :

- un sujet susceptible d'être contaminé ;
- un environnement physique et humain favorable à cette contamination ;
- un agent qui la provoque.
 Une prévention des accidents existe donc et doit être développée par tous et en tous lieux.

1) - La Part de l'Homme Dans l'Accident

90 accidents sur 100 il y a à la base, une défaillance humaine. Cette défaillance peut être provoquée :

- par le manque d'expérience, une curiosité imprudente :
  c'est le fait des enfants, des jeunes en général ;
- par l'âge : le travail entrepris est trop pénible d'où les chutes, les accidents    musculaires... ;
- par une mauvaise forme physique : fatigue, sommeil, maladie ;
- par une mauvaise forme morale : les soucis, les préoccupations familiales, les conflits personnels font oublier ou négliger les règles de sécurité... ;
- par un environnement défavorable : cadre de vie mal adapté, parfois conditions météorologiques (chaleur, humidité, vent...).

2) - L'Esprit de Prévention.

On a pu dire qu'entre prévention et secourisme qu'il n' y a avait pas de différence de nature, mais simplement de degré.
 La prévention a pour but, avant tout, d'empêcher l'accident, le secourisme d'en limiter les effets si, malgré tout, il s'est produit. L'une et l'autre procèdent du même esprit.

Mais l'esprit de prévention n'est pas inné, cette auto-protection s'acquiert ; de plus en plus, il appartiendra à l'école d'en donner aux plus jeunes au moins les rudiments.

Ainsi, une initiation aux gestes élémentaires de survie doit être donnée aux enfants dès l'âge de 12 ans dans les lycées et collèges. L'idéal serait que tout citoyen , devienne un secouriste.

Mais plusieurs obstacles sont à vaincre :

- le premier, le plus important, c'est l'ignorance du risque encouru ;
- l'inaptitude est le deuxième ;
- l'inconscience, c'est-à-dire le refus de prendre conscience du risque, est le troisième.

II - Prévention des Accidents de la Route.

La route a toujours tué. Il y a eu ainsi en France, certaines années, au XIX° siècle, plus de 1000 morts par accidents de diligence.

Mais l'apparition de la voiture automobile a multiplié ce risque. Depuis le premier mort connu par accident de la circulation (Mr Blis à New-York le 13 septembre 1895), dès centaines de milliers d'êtres humains sont morts sur les routes du monde entier.

En France, le cap des 100 000 tués annuels était dépassé en 1962. Le comité interministériel de la Sécurité routière chargé de définir et de faire appliquer une politique nationale de sécurité routière, était crée le 28 septembre 1972.

Grâce à son action incessante, depuis ce jour en matière de réglementation d'information du grand public, de formation des usagers de la route, d'amélioration de l'infrastructure routière et des véhicules automobiles, de développement des moyens de secours aux blessés de la route, la tendance a été renversée bien qu'un léger accroissement se soit manifesté en 1979.

La plupart des domaines réglementaires et techniques de la sécurité routière ont été depuis plusieurs années explorés, et presque épuisés. Reste encore cependant l'homme, responsable majeur des accidents de la circulation.

jeudi 14 avril 2016

Feux d'hydrocarbures


1Avant-propos  

Chaque dépôt d'hydrocarbures, liquides ou (et) liquéfiés, doit faire l'objet d'un plan détaillé d'intervention.    Le présent article ne prétend pas édicter des règles précises, concernant la conduite à tenir, jusque dans les détails, en cas de sinistre dans un tel dépôt, mais seulement énoncer un certain nombre de principes, dont il faudra s'inspirer, pour établir ce plan d'intervention, d'abord, en assurer l'exécution en cas de nécessité, ensuite, si le cas se présente.

 2 - En général, un dépôt d'hydrocarbures comprend les éléments constitutifs suivants :


-  des installations d'apport de produits ;
-  déchargement de bateaux (pétroliers ou péniches) ; - voies ferrées permettant l'apport par wagons-citernes ; - terminal de pipe-Line ;  - un ensemble de réservoirs de stockage, avec une cuvette de rétention ; - des installations de pompage et de distribution par canalisations ; - des installations de distribution, permettant de le remplissage de wagons-citernes ou de camions-citernes - des installations techniques annexes diverses ; - centrales de production de vapeur, d'air comprimé ; - installations de conditionnement (embouteillage de gaz liquéfiés par exemple) ; - laboratoires de contrôle ; - installations de lutte contre l'incendie.          - pompes ;        - canalisations ;            - lance Monitor et générateurs de mousse.             - ateliers.        - magasins.         - garages ;          - bureaux.                Les incendies dans la plupart de ces installations ne différent pas de incendies "classiques" et les procédés d'attaque sont les mêmes que ceux qui ont pu être décrits à certains articles précédents.  

3. - Conduite des opérations en cas de feux au dépôt proprement dit :  

3.1 - Principes de base 

 - arrêter, l'alimentation du dépôt ; - si  c'est possible, vider le (les) réservoirs atteints ou menacé (s). - refroidir le (les) réservoir (s). - protéger le voisinage par refroidissement. - attaquer le feu proprement dit au moyen de mousse.  

3.2 - Moyens à disposition -      moyens propres à l'établissement ; -      moyens apportés par  les sapeurs-pompiers extérieurs.

 3.3 - Conduite des opérations :  

3.3.1 - Avant d'entreprendre une opération d'extinction à la mousse d'une certaine envergure :

          Il faut avoir la certitude qu'on pourra la mener sans interruption jusqu'à l'extinction complète et sans risque de reprise de feu postérieure à cette dernière. - en conséquence, réunir au préalable par tous les moyens nécessaires à cet effet (en particulier, approvisionner.l'émulsifiant nécessaire, assurer l'alimentation en eau, constituer une réserve de moyens pour parer à toute défaillance du dispositif. - ne pas tenter l'opération tant que ces moyens ne sont pas à pied d'œuvre et leur mise en œuvre organisée.  

3.3.2 -  Cela n'exclut pas une action immédiate d'éléments de l'établissement ainsi que certains des premiers arrivés parmi ceux des sapeurs-pompiers :


- pour effectuer éventuellement des sauvetages ; - attaquer le feu sur des installations annexes ; - protéger les alentours du foyer principal (création de rideaux d'eau, refroidissement des parties non atteintes. - voire attaquer partiellement une cuvette de rétention pour empêcher la nappe de feu de se propager vers un   un point vulnérable sans avoir l'idée d'en effectuer l'extinction proprement dit en totalité.                  La répartition de ces missions dépend évidemment des moyens dont ont peut disposer et l'échelonnement des arrivées des différents éléments prévus au plan d'intervention.

 3.3.3 - Déroulement de l'attaque proprement dite :

          L'attaque proprement dite comprend trois phases principales:
- refroidissement.
- extinction.
- contrôle afin d'empêcher toute reprise du feu.

. Refroidissement

vise à :

- protéger contre le rayonnement du feu, les installations non encore atteintes ;

- abaisser la température des produits en feu.

               Il  doit être entrepris dès le début des opérations au moyen :

- des installations fixes du dépôt (les sapeurs-pompiers) sont appelés à contribuer à leur mise en œuvre, car

 les équipes propres aux dépôts sont généralement insuffisantes numériquement.

- de tous les moyens en lances des sapeurs-pompiers, y compris canons à mousse, mis en œuvre à l'eau

               Ces opérations doivent cependant être conduite avec le souci d'éviter le débordement (du) ou  des réservoirs en feu.


mardi 29 mars 2016

Conduite à tenir devant une personne dont les vêtements se sont enflammés

Pénétrez dans le local en feu en vous couvrant, si possible le nez et la bouche d'un mouchoir mouillé :


- Ouvrez doucement les portes en vous protégeant derrière elles ;
-  Rampez sur le sol jusqu'à la victime. En prenant ces précautions vous inhalerez moins de fumée et de gaz brûlants ;


Arrivée près du brûlé :


- Couchez le pour qu'il ne risque pas d'inhaler les flammes ;
- Empêchez-le de courir pour ne ps attiser le feu ;
- Éteignez les flammes en le recouvrant d'une couverture, d'un tapis, d'un manteau, à défaut roulez-vous lentement sur le sol en éteignant les flammes à main nue.


          Pour dégager une victime inanimée dans un local enfumé, vous pouvez le trainer sur le sol, en la tirant par les pieds ou sinon, vous devez vous déplacé "à quatre pattes" après vous être à cheval sur la victime dont les deux poignets liés par un foulard sont passés autour de votre cou

jeudi 17 mars 2016

Conseils à l'usage des sapeurs-pompiers

A - Avant les Opérations.

Lorsque vous partez au feu, vous ne savez pas ce qui vous attend ni combien de temps vous y resterez. La nuit en hiver surtout, soyez suffisamment vêtus. Le chandail et le blouson de survêtement par-dessus sont les plus pratiques sous le veston de peau. En cas de grands froids, les chaussettes et le caleçon de laine, le gilet fourré ou le plastron confectionné avec papier journal ne sont pas à négliger.

N'omettez pas non plus, en tout temps, de bien nouer votre cravate de feu pour préserver votre  cou de flammèches et des infiltrations insidieuses. Cette cravate protège mieux que le col du veston de peau qu'on relève en forme d'entonnoir, comme le deviennent les tiges de bottes sur lesquelles le bas du pantalon n'a pas été plissé et rabattu.

Que la jugulaire de votre casque soit toujours convenablement tendue et  engagée sous le menton afin que la protection de votre tête demeure assurée si vous tombez ou recevez quelques matériaux.