samedi 8 octobre 2016

Luxations et entorses


Dans les deux cas, il y a lésion des ligaments d'une articulation :


- s'il y a déplacement d'une extrémité osseuse (si l'os est sorti de son logement articulaire normal) : c'est une
   luxation ;

- s'il n'y a pas de déplacement d'une extrémité osseuse, si les ligaments de l'articulation intéressée sont déchirés ou froissés (ce qui se produit évidement toujours aussi dans les luxations) : c'est une entorse.

Dans les deux cas aussi, la lésion traumatique s'accompagne des vives douleurs, d'un gonflement local et d'ecchymoses.Une impotence fonctionnelle pratiquement absolue du membre correspondant marque la luxation, alors quelle est relative, discrète ou prononcée en cas d'entorse.

L'entorse peut être simple ou compliquée, avec tous les degrés possibles de gravité allant de la simple distension (foulure) à la rupture ligamentaire avec ou sans arrachement osseux. La foulure est une simple distension des ligaments d'une articulation ;

            Enfin, rappelons que luxations et entorses existent :

          - isolées ;
          - associées à une fracture.

Chez certaines personnes, il existe des "luxations récidivantes" (épaules en particulier) qui surviennent de plus en plus fréquemment et facilement, et que l'on peut traiter par un traitement chirurgical orthopédique.
Il existe aussi des luxations "congénitales" (de la hanche en particulier) plus ou moins prononcées, qu'il faut déceler le plus tôt possible après la naissance pour un traitement efficace ;

Conduite à tenir

          1) - Le danger de la luxation est la compression d'un nerf (apparition de troubles sensitifs) ou d'un vaisseau (arrêt de la circulation).

       Il faut donc agir vite. Sans jamais chercher à remettre en place, immobilisez la luxation comme une fracture, dans la position où on la trouve par un bandage assurant contention et soutien souple pour éviter les mouvements douloureux. On peut aussi essayer de calmer la douleur, en attendant le médecin ou le transport à l'hôpital, par l'application de compresses d'eau froide ou d'une vessie de glace.
       
         2)  - Pour une entorse, un bandage de contention moyennement serré sera de même exécuté.
          Notez que dans le cas d'une entorse simple, des bains chauds salés, avec un bandage léger de l'articulation permettant une immobilisation partielle, donnent le plus souvent d'excellents résultats.
Mais dans le cas d'une entorse compliquée, le recours au médecin est obligatoire. Et un repos total du membre s'imposera.

          3) - Deux cas particuliers sont à connaître :

- la luxation de l'épaule : c'est une urgence, car peut se jouer le devenir fonctionnel du membre supérieur par compression vasculo-nerveuse. Il faut après pose d'une écharpe oblique et rembourrage de l'aisselle surveiller la victime par la prise du pouls radial du membre correspondant en attendant le médecin ou le transport à l'hôpital.
- la luxation de la colonne cervicale, avec ses risques nerveux catastrophiques, et même souvent son pronostic vital défavorable, est de la seule compétence médicale.

mercredi 5 octobre 2016

Que faire en cas de piqûres de guêpes d'abeilles ou de frelons ?



Si possible, identifiez l’insecte qui vous a piqué. Lors d’une piqûre, la douleur est immédiate et un œdème local se développe rapidement. Les abeilles laissent l’aiguillon et la glande à venin accrochées à la peau de la victime. L'appareil continue ainsi à injecter les réserves de venin. Dans ce cas, retirez rapidement le dard avec l’ongle ou avec le bord non tranchant d’un couteau (en glissant parallèlement à la surface de la peau). N’utilisez pas de pincette, la glande à venin pourrait éclater et libérer encore plus de venin Le frelon a un dard plus long. La piqûre est plus profonde. Le venin peut être injecté directement dans les vaisseaux sanguins, accélérant ainsi la réaction.Ôter les bagues en cas de piqûre à la main.


Certains auteurs recommandent d'approcher de la zone piquée une source de chaleur (sèche-cheveux, eau la plus chaude possible) puis une source de froid (glace). Cela permettrait de diminuer la douleur et le gonflement.Bien désinfecter avec de l’eau et du savon, puis appliquer une solution antiseptique. (Les hyménoptères sont des omnivores et volent des arbres fruitiers vers les poubelles.)Pour une douleur intense, prenez un antidouleur  par voie orale.Vérifiez si vous êtes en ordre de vaccination contre le tétanos.


Consultez un médecin Lorsque la réaction locale est importante (gonflement, rougeur, chaleur, douleur) et dure plus de 24 heures. Une infection peut se développer à l’endroit de la piqûre.Quand la piqûre a eu lieu dans la bouche ou dans la gorge, le gonflement peut être rapide et important avec des difficultés respiratoires. Donnez un glaçon à sucer et consultez immédiatement un médecin ou conduisez la victime à l’hôpital. Le traitement est symptomatique.En cas de réaction allergique suite à une piqûre. Appelez le 18 ou le Samu  pour un transport d’urgence à l’hôpital. L'allergie se manifeste par une éruption cutanée avec fortes démangeaisons, un gonflement du visage, des vertiges, de la pâleur. Retirez rapidement le dard s’il y en a un, désinfectez, couchez la victime et surélevez ses jambes. En cas de piqûres multiples (plus de 20 chez l’adulte), transportez la victime à l’hôpital pour une surveillance.



Le Coup de chaleur


Le "coup de chaleur" peut résulter d'une longue exposition à une chaleur excessive : soleil (l'insolation), pièce surchauffée, bébé laissé dans une voiture au soleil, etc.


Les signes de l'insolation sont les suivants :



-  le sujet a le visage congestionné ;
-  il se plaint de maux de tête, d'une sensation de fatigue ;
-  il a des éblouissements, des vertiges ;
-  il a des nausées suivies de vomissements ;
-  il a parfois des crampes ;
-  plus tard, il va perdre connaissance et à un degré de plus tomber dans le coma avec une fièvre très élevée.



          Mais n'oubliez pas qu'un coup de chaleur peut fort bien intervenir en dehors de toute exposition au soleil. L'évolution est variable suivant l'intensité de la chaleur, la durée d'exposition, l'âge du sujet (les enfants et les gens âgés sont plus sensibles). Mais dans tous les cas une évolution est à craindre vers le coma. Les troubles circulatoires, la déshydratation (surtout grave chez le nourrisson et le jeune enfant)


La conduite à tenir est la suivante :



-  alerter un médecin ou les secours organisés ;
-  en attendant l'arrivée du médecin ou des secours, transporter la personne à l'ombre ou dans un endroit frais ;
-  lui enlever les vêtements ;
-  asperger la personne d'eau fraîche et l'éventer.

vendredi 23 septembre 2016

Les Réactions de surcharges psychiques ou réactions de stress


Les sauveteurs, les policiers, les pompiers, les secouristes, les collaborateurs du Mouvement international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et les Volontaires de l'Action Humanitaire endurent, du fait de leur travail en situation d'urgence et de catastrophe, des réactions émotionnelles intenses. On les appelle réactions de surcharges psychiques ou réactions de stress.


Les délégués du C.I C.R et les volontaires de l'action humanitaire qui s'engagent en zone de guerre et de conflit subissent des traumatismes de plus en plus violents, plus proches des combats qu'auparavant, davantage mêlés à des populations civiles toujours plus menacées, ils côtoient aujourd'hui des combattants indisciplinés, au comportement imprévisible qui ne les respectent pas.


Au retour, les réactions de stress et ces traumatismes troublent non seulement la personne rescapée, mais aussi sa famille, ses amis, les responsables opérationnels et le corps médical. Afin d'être mieux maîtrisés et le cas échéant les prises en charge, ces réactions doivent être connues de chacun et chacune.


On distingue deux réactions de stress qui s'enchaînent d'une manière imperceptible, d'abord utile et protectrice, puis inutile et destructive pour l'organisme :


- Le stress protecteur qui permet de faire face aux conditions extraordinaires d'une mission éprouvante, tout en restant efficace.


- Le stress dépassé, qui conduit bientôt à l'épuisement et à la chute des performances. Les collaborateurs et les collaboratrices du C.I C.R n'échappent pas à ces réactions. Leurs familles non plus contaminées par les émotions et traumatismes de leurs proches. 

Que faire en cas de stress dépassé ?

                                               
 
Que faire en cas d'intense stress ? Il y a des attitudes simples et efficaces à adopter dans les différents
cas.
a) vous êtes vous-même sujet (te) à une intense réaction de stress ; 
OSEZ PARLER ! NE SOUFFREZ PAS EN SILENCE.

Ne croyez pas que les autres vont mal vous juger, ou qu'un chef impitoyable va vous disqualifier ou
vous sanctionner. Ne banalisez pas ce qui vous arrive. C'est une affaire normale, mais une affaire sérieuse.
Vous êtes "blessé (e)", mais vous allez guérir.
Donnez-vous du TEMPS et ayez PATIENCE,
Occupez-vous de vous et ne jugez pas vos réactions.

Tachez de comprendre d'où provient votre "blessure", recherchez le traumatisme, et précisez ce dont vous avez besoin : 

Pas d'alcool ni de drogue, mais une ÉCOUTE.
Pas de médicament, mais la possibilité d'exprimer vos émotions.

Acceptez le manque de sommeil, les pensées et les cauchemars persistants, les souvenirs obsédants. Tout cela passera avec le temps.
b) votre collègue est sujet (te) à une intense réaction de stress :
Il n'est pas facile de réaliser qu'un (e) collègue subit un intense stress. Pour cela, observez :

qu'il y a eu un incident de sécurité, un accident, un événement hors du commun, un motif de stress traumatique dans votre environnement immédiat ; - que votre collège a changé, qu'il (elle) a un comportement différent depuis lors.

Dans le doute offrez lui une aide superflue, qui peut être déclinée, plutôt que de l'indifférence ou de l'incompréhension.
Encouragez : l'expression des émotions, mais ne forcez pas une porte close.
Laissez couler le flot émotionnel. Ne portez pas de jugement.
Exprimez vos réactions, sans interpréter les siennes.

ÉCOUTEZ  - ÉCOUTEZ - ÉCOUTEZ
avec attention et intérêt

Passez du temps avec lui (ou avec elle).
Rappelez-lui que tout cela est normal, qu'il (elle) n'est pas malade mais "blessé (e), qu'il (elle) n'est pas victime d'un traumatisme, mais le (la) survivant (e) d'un incident sérieux.

Surtout ne doutez pas de vos capacités de soutien. Avec vos oreilles et votre attention, vous ne pouvez pas faire de mal, au contraire, vous pouvez soulagez.

Enfin, si malgré tous vos efforts, la situation ne s'arrange pas, parlez-en à une personne de confiance.


mercredi 21 septembre 2016

Prévention des noyades


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La noyade cause de nombreux accidents, trop souvent mortels. Chaque année ce risque est à l'origine de plusieurs centaines de décès dans notre pays.

Tenir compte de l'environnement :

Quel que soit l'âge du baigneur, il est impératif de priviligier les zones de baignades surveillées, ou en cas de nécessités, les secours interviendront le plus rapidement. Il est aussi essentiel de respecter les consignes de sécurité signalées par la couleur des drapeaux de baignades :

1) Drapeaux de baignades :

- drapeau vert en haut du mât : baignade surveillée, absence de danger ;
- drapeau jaune orangé : baignade surveillée mais dangereuse ;
- drapeau rouge : baignade très dangereuse ;
- drapeau violet : baignade interdite, plage polluée ;
- drapeau bleu : limite de baignade ou zone de surveillance
.
Le respect des zones de baignades et des consignes de sécurité signalées par la couleur des drapeaux est indispensable pour la sécurité du baigneur.

2) - Pas plus de (10) minutes pour le premier bain.

Ainsi, après un exercice loin de la mer, ne pas surestimer ses forces, surtout dans une eau fraîche.

3) - Se méfier du refroidissement brutal lors de l'entrée dans l'eau.

Éviter de rentrer dans l'eau brutalement :

- après un bain de soleil ;
- après un repas copieux ou une consommation d'alcool ;
- après un effort physique intense ;
- si on est fatigué ou à jeun depuis longtemps.

4)- Entrer progressivement dans l'eau.

Après un long bain de soleil ou une activité sportive, il est indispensable de s'asperger le torse et la nuque avant d'entrer dans l'eau.
Par ailleurs, si on éprouve une sensation désagréable, (frissons, vertiges, etc...), il convient de sortir
immédiatement de l'eau.
Enfin, il ne faut pas plonger si on n'est pas certain qu'il y a assez d'eau et qu'il n'y a pas d'obstacles dangereux cachés (rochers au fond)..

5) - Ne jamais se baigner seul.
(un bon nageur peut avoir des malaises)

Dans ce cas, peuvent intervenir, en cas de risque :
- un témoin pour donner l'alerte ;
- des groupes de nageurs qui se surveillent mutuellement.
En outre, en restant près de la rive, on peut sortir rapidement de l'eau en cas de malaise.

6) - Comment reconnaître un baigneur en difficulté.

- le signe du bouchon ;
- la tête du baigneur qui disparaît à plusieurs reprises sous l'eau puis coule à pic, victime
hors de l'eau.

7) - Ne pas utiliser les embarcations légères quand le vent souffle de la terre vers la mer

Il faut éviter également de jouer à la peur en renversant les embarcations ou en mettant de force quelqu'un dans l'eau.
L'eau étant un milieu parfois hostile, un choc émotif peut avoir des conséquences graves.

8) - Autres mesures de prévention

- Approcher et maîtriser les notions et gestes en matière de secourisme :
- Ne pas s'éloigner de plus de 300 mètres du rivage avec un engin de plage (bouée, chambre à air
ou autres moyens) au risque d'être entraîné au large par un coup de vent ;
- Ne jamais se débattre si on est pris dans un tourbillon. Au contraire, il faut se laisser et faire
un détour pour rejoindre la rive ;
- Éviter les hélices des bateaux ou les pirogues qui peuvent provoquer des blessures graves et
mortelles.

9) - S'entraîner progressivement

Les plongeurs doivent :

- éviter les plongées successives à intervalles trop rapprochés.
- avoir toujours quelqu'un qui les surveille à la surface, car la fin de la plongée est le moment le
plus délicat ;
- remonter à la surface, s'ils constatent une diminution de leurs capacités physiques ;
- éviter les heures de haute marée.