jeudi 2 mars 2017

Le Magal de porokhane

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Aujourd'hui, jeudi 2 Mars 2017,  la Communauté musulmane célèbre le Magal à Porokhane, village situé à dix kilométrés de Nioro du Rip en l'honneur de la vertueuse Mame Diarra Bousso, elle est plus connue sous l'appellation de Mame Diarra, ou "Diaratoul-Laah" (la voisine de Dieu) du fait de sa piété et de ses œuvres culturelles permanentes.

 Revisitez son legs.

Initié par son petit fils Cheikh Mouhamadul Bachir Ibn Khadim Rassoul en 1952, ce Magal, qui représente l'un des plus importants événements du calendrier mouride, est sans aucun doute l'un des plus grands rassemblements humains dans le monde consacré à une femme. Mais qui est donc Sokhna Mame Diarra Bousso ?

Née en 1833 à MBoussobé au Djolof, sa famille est orginaire de Colloré au Fouta. Son pére s'appelle Serigne Mouhamadou Bousso appellé également Serigne Mabousso. Ce dernier était l'un des plus grands érudits de son époque. C'est lui que Maba Dakhou avait choisi comme "Mufti" parmi ses pairs lorsque toutes les grandes figures musulmanes du pays s'étaient retrouvées au Saloum avec le roi Maba pour sa guerre Sainte. Cheikh Mouhamadul Bachir Ibn Khadimou Rassoul dit de lui : "Mouhamad Bousso l’imam, le grand érudit, réunissait la pureté morale, l'honnêté, le courage et la célébrité".

Quant à la mère de Mame Diarra, elle s'appelle Sokhna Asta Walo Mbacké était une femme aux grandes connaissances islamiques. Elle dirigeait elle même un Daara par l'enseignement coranique et des sciences religieuses à Naawel. Mame Diarra fut donc éduquée dans cet environnement par cette famille marquée par la piété, le savoir islamique et l'adoration divine. Sous la direction de sa mère elle maîtrisera parfaitement le livre Saint et les sciences religieuses.

Elle fut donnée en mariage a cet autre descendant de Mame Mahram Mbacké, Mame Mor Anta Saly, père de notre Cheikh Ahmadou Bamba. On raconte que sur le point de rejoindre le domicile conjugal comme c'était la coutume à l'époque, Mame Diarra fit le vœux suivant : "Si ce n'était le verset du coran qui établit que Mohammed (PSL) est le dernier Prophète". C'est cet état d'esprit et cette détermination qui animaient Sokhna Diarra et qui la poussaient à ne ménager aucun effort pour avoir l'agrément de Dieu et celui de son conjoint. Elle eut un fils aîné appelé Mame Mor Diarra et un Second, le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba.

Elle disparut en 1866 à Porokhane et y fut enterrée. Elle n'aura vécu que 33 ans pour réaliser l'oeuvre immense que nous célébrons au Magal de Porokhane. Mais on peut dire que le Mouridisme aura été sa Récompense de la part du TOUT-Puissant.

Son legs.

La première édition fut organisée dans des conditions difficiles. Cheikh Mouhamadul Bachir, l'initiateur quitta Pakathiar à bord d'une carrosse (appelé "Watiir") pour regagner le petit village de Porokhane.

Les villageois lui dressèrent une tente sommaire en paille où il passa la journée. La carrosse du Cheikh, seul moyen de locomotion faisait la navette pour rassembler les socès habitants les contrées environnantes et qui devaient participer à la lecture du Coran.

Aujourd'hui, le petit village de Porokhane a connut une évolution extraordinaire. Sous l'impulsion de Serigne Moustapha Bassirou, le village compte aujourd'hui une grande mosquée (une nouvelle mosquée plus moderne est actuellement en construction sous la direction de Serigne Moutakha Bassirou) des écoles primaires françaises et Arabes, un collège, toutes les facilités de la vie moderne y existent aussi, électricité, eau avec 2 forages, téléphones fixe et mobile.

Des millions de musulmans viennent chaque année des quatre coins du monde pour s'incliner devant le mausolée de la vénérée Mame Diarra, participer aux séances de lecture de coran, des khassaïdes et autres Zikr et autres prières. Les pelerins viennent également faire le tour des lieux de Sokhna Diarra sur lequel elle pilait le mil etc.  pour mieux s'imprégner de la vie, mais exceptionnelle d'une grande femme de l'islam.

Si on demandait aux Sénégalais de décliner les noms des parents de Cheikh Ahmadou Bamba , sans aucun doute une majorité d'entre-eux prononceraient le nom de Mame Diarra , beaucoup plus connu que celui de Mame Mor Anta Saly.

mercredi 15 février 2017

Fracture de la machoire inférieure


         
          Il  s'agit souvent d'une fracture ouverte dans la bouche.

          Les signes en sont les suivants :

1°  Mouvements douloureux.
 2°  Rangée de dents irréguliers, parfois cassées.
3°   Bouche ouverte avec écoulement de sang et de salive.

          Ici l'immobilisation est secondaire.
  
          Le danger est la détresse respiratoire provoqué par un corps étranger, du sang et de la salive coulant en abondance, la chute de la langue qui n'est plus retenue par le maxillaire.

          En conséquence, la conduite à tenir est la suivante :

          .  Si le blessé est conscient, faites-le  asseoir, la tête  penchée en avant pour faciliter l'écoulement du sang, de la salive...

          .  Si le blessé est inconscient, placez-le en position latérale de sécurité, le côté blessé tourné le sol.

          .  Si la fracture est peu importante et qu'il n' y ait pas de risque de détresse respiratoire, vous l'immobilisation avec une fronde à deux chefs ou une simple bande passant sous le menton et nouée, bien serrée, sur la tête;

          Faites assurer au plus tôt le transport de la victime à l'hôpital.

          Si vous devez l'évacuer couchée, placez-le en position latérale de sécurité, le côté blessé tourné vers le sol.

 L'auteur  Pierre Thine

jeudi 26 janvier 2017

Retrait du Casque du Cyclomotoriste En Detresse respiratoire


Le casque d'un motocycliste n'empêche ni le dégagement en urgence, ni la mise en position latérale de sécurité ; il ne doit donc pas être retiré, si la victime présente des signes de détresse ventilatoire et porte un casque de type "intégral" (les autres casques permettant l'ouverture et le nettoyage de la bouche et la pratique de la ventilation artificielle.


 Le retrait du casque est une manœuvre très délicate ; elle est moins dangereuse à deux sauveteurs :


          - Le sauveteur le plus expérimenté se place à genoux, à côté de la tête de la victime ; il    place une main sous le cou, l'autre est passée sous le bord inférieur du casque : les doigts sont mis en crochet sous le menton. Il assure le maintien de la tête dans l'axe du corps
         - Le second sauveteur se place dans l'axe de la tête, détache la sangle de la mentonnière   vérifie que rien d'autre ne retient le casque (foulard...), saisit le casque sur les parties latérales du bord inférieur, et le tire doucement dans l'axe. Il est parfois nécessaire de basculer légèrement le casque en arrière pour ne pas accrocher le nez.


          Le maintien de la tête dans l'axe du corps n'est jamais relâché : la tête et le casque sont à peine soulevés du sol de la hauteur juste nécessaire pour que le casque puisse glisser sur le sol ; elle est reposée doucement sur le sol et maintenue en rectitude.

          La ventilation artificielle peut être aussitôt commencée dès que les voies supérieures sont libres.


 Cas particulier :


         Au cas où l'accès à la nuque et au menton n'est pas immédiatement possible, le premier sauveteur, placé dans l'axe de la tête, maintient le casque (et donc la tête), le second à genoux sur le côté, défait la fermeture (jugulaire, mentonnière, autre système de fixation...). Il passe ensuite une main sous la nuque, l'autre en crochet sous le menton en maintenant la rectitude dans l'axe du corps de la victime.


          Lorsqu'il n'y a qu'un seul sauveteur, la manœuvre est très dangereuse :


          - Le sauveteur se place à la tête de la victime, passe une main sous le cou et de l'autre tire doucement le casque, bien dans l'axe du tronc.
          Une fois le casque ôté, il pose doucement la tête sur le sol, la maintient basculée en
arrière, et pratique immédiatement la libération des voies aériennes supérieures et la ventilation artificielle.
            Cette manoeuvre ne doit donc être réalisée que s'il y a danger vital manifeste, et dans ce seul cas.
           Il faut toujours se rappeler que l'on peut laisser le casque sur la tête d'un blessé inconscient qui ventile tout au long des opérations de secours (P.L.S, notamment).


          L'opération de retrait ne s'impose que :


         - si la victime vomit ;
          - si une ventilation artificielle est indispensable ;
          et si le casque est de modèle dit  " intégral ".