jeudi 1 décembre 2011

Essais des Colonnes Sèches et Poteaux Relais.


                                                                
                                                             
 1.  Généralités.

          Divers textes réglementaires prévoient les essais périodiques des colonnes sèches dont sont pourvus certains établissements recevant du  public, les immeubles élevés, notamment immeubles d'habitation, certains monuments et édifices publics.

          Le présent chapitre a pour objet de préciser les  procédés d'essais qui, pour les établissements et édifices publics, sont effectués gratuitement, selon un programme préétabli, et pour les bâtiments semi-publics (H.L.M.) ou privés le sont, à titre onéreux, à la demande des responsables. Les tarifs doivent être fixés par un arrêté municipal, voire préfectoral (inclus au Règlement du service départemental de secours et de lutte contre l'incendie par exemple).

2.  Mesures préliminaires.

          Avant de procéder aux essais, faire signer par un responsable, dûment qualifié pour cela (à l'exclusion de concierge ou de gardiens), un dégagement de responsabilité du Corps de sapeurs-pompiers appelé à effectuer les essais ainsi qu'un engagement de paiement des redevances prévues s'il y a lieu.

3.  Manœuvres d'essais.

3.1.  Moyens :

          Employer exclusivement un engin tonne, d'une capacité de 1 000 litres au moins, dont il ne faut, en aucun cas, alimenter la pompe directement à partir d'un hydrant mais seulement au moyen de la tonne, cette dernière étant remplie, s'il le faut, en cours d'essai, par le trou d'homme (il ne faut en aucun cas qu'il se produise un retour d'eau d'une colonne dans une canalisation d'eau potable.

3.2.  Mesures préparatoires :

- reconnaître la prise d'alimentation de la colonne à essayer ;
- s'assurer, éventuellement, de la fermeture de la vanne de vidange de la "traînasse" ;
- s'assurer du bon fonctionnement des vannes de toutes les prises de refoulement disposée sur la colonne
   et les fermer ; compléter l’étanchéité en mettant en place les bouchons (après avoir vérifié l'existence et
   l'état des joints).

3.3.  Réaliser, sur les 3 prises de refoulement les plus élevées, les établissements de 40 ou 70 mm
        nécessaires pour alimenter des lances de 40/14 (sous 4,5 bars) ou de 65/18 (sous 6 bars),
        qui fournirons alors des débits, soit de 50 m3/h pour une colonne de 65, soit de 100 m3/h pour une
        colonne de 65, soit de 100 m3/pour une colonne de 100 mm. Disposer sur l'établissement le
        plus élevé (de préférence juste en amont de la lance) un manchon de prise de pression du
        type  approprié.
   
         Rechercher pour les lances des emplacements ou l'écoulement de l'eau puisse être assuré sans risques
         de dégradations.

3.4.  Alimenter la colonne d'abord sous pression réduite, de manière à en assurer le remplissage progressif
         (la pression doit équilibrer la hauteur d'eau) en laissant les robinets de lances très partiellement
         ouverts pour assurer la purge de l'air.


3.5  La purge effectuée, fermer les lances et vérifier, en situation statique, qu'il n' y a pas de fuites sur
       la colonne (une équipe, munie de fauberts et d'une petite bâche, et disposant de moyens de liaison
       avec l'engin-pompe, est chargée de cette vérification).

3.6.  ensuite, ouvrir les lances et augmenter la pression pour atteindre, au manchon de prise, 4,5 bars ou
        6 bars selon le type de colonne (1). S'assurer que toutes les lances sont bien alimentées.

3.7.  Enfin, refermer les lances, porter la pression à 15 bars au manchon de prise et effectuer une nouvelle
        vérification de la colonne.

3.8.  Remarques importantes.

        En cas de fuite importante, il faut agir très vite :

-  arrêt de la pompe ;
- fermeture de la vanne de l'orifice d'alimentation de la colonne ;
- prendre les mesures voulues pour vider rapidement au moins toute la partie de la colonne située au-dessus
  de l'emplacement de la fuite et limiter les dégâts ;
- porter une grande attention au fonctionnement de la pompe afin d'éviter tout risque de retour d'eau de la
  colonne dans la tonne.


4.  Résultats des essais.

          Les anomalies constatées et les observations faites au cours des essais doivent être consignées sur des fiches (une fiche par colonne) dont un exemplaire est remis immédiatement au responsable de l'établissement, avec recommandation de faire effectuer rapidement les réparations voulues éventuellement, l'autre exemplaire étant conservé au corps.


5.  Essais des poteaux-relais.

                   Les poteaux-relais sont essayés dans des conditions identiques à celles décrites ci-dessus.

(1)   Si on dispose de pèse poteau, d'incendie et de contrôleurs de débit, réaliser les établissements voulus (en
        utilisant des pièces de jonction adaptées) pour effectuer directement dans les mêmes conditions que ci-dessus
        (alinéas  3.6 et 3.7),  la mesure des pressions et débits.

lundi 28 novembre 2011

Générateurs de mousse H.F. utilisés en ventilalteurs.

Certains générateurs de mousse à haut foisonnement, pourvus d'une hélice, peuvent être utilisés en guise de ventilateurs, en refoulement comme en aspiration, avec des résultats très satisfaisants.

C'est le cas, par exemple des générateurs remorquables décrits à la deuxième partie, chapitre premier, article 7-D, ci-avant.

Mais ces appareils ne peuvent être utilisés en aspiration en atmosphère explosible.

Par contre le générateur portable Turbex, à moteur hydraulique (comme les ventilateurs  hydrauliques), peut être utilisé dans tous les cas, sous réserve que les fumées à aspirer ne soient pas à température élevées ; avec une pression d'alimentation de 10 bars, son débit atteint 17 000 m3/h.


Colonne vertébrale.


          Les lésions de la colonne vertébrale sont fréquentes et absolument méconnues la plupart du temps. Aussi faut-il toujours penser à leur existence. Il faut toujours se comporter comme si la colonne vertébrale, surtout au niveau du cou, mais aussi du tronc ou des reins, avait une fracture, une entorse ou une luxation. La meilleure façon d'éviter les complications très graves, voire mortelles, des fracturés de la colonne vertébrale, est de considérer tous les grands blessés de la route comme des fracturés de la colonne vertébrale en puissance.


          Regardons attentivement la figure de droite, on voit une colonne vertébrale normale. On remarque au niveau du cou une angulation en avant (sommet de l'angle en avant) ; à la jonction cou-dos, l'angulation est en arrière du sacrum. Voilà quelle est la silhouette d'une colonne vertébrale normale.


           En haut de la figure à gauche sont représentées, de profil, quatre vertèbres (ici les X°, XI°, XII° vertèbres dorsales et la 1° vertébré lombaire). Chaque vertèbre comprend en avant un corps et en arrière une épine (dos). Dans un trou, entre le corps et le massif des épines, passe la moelle épinière. L'empilement de ces trous forme le canal vertébral qui contient la moelle.


          Lorsqu'il y a une fracture de la colonne vertébrale, les courbures normales de l'axe vertébral sont inversées.


          En effet (en bas de la figure de droite) comme c'est le plus souvent le corps de la vertèbre qui se fracture, celui-ci s'affaisse, ce qui fait une très forte angulation dans le sens opposé à la courbure.

  
          Alors la moëlle subit une angulation également importante et partant, extrêmement dangereuse pour ses fonctions. C'est au cours de cette angulation que surviennent les accidents nerveux. Ce sont ces paralysies définitives des membres inférieurs appelés paraplégies ou bien ces paralysies des quatre membres : quadripégies) lorsque la lésion est au niveau de la colonne cervicale au cou.


          Pour éviter ces terribles complications au niveau de la moelle, il est nécessaire de corriger aussitôt ou d'éviter cette angulation dangereuse pour la moelle, d'une part en tirant prudemment sur la colonne vertébrale, d'un côté sur la tête et de l'autre par les pieds, et d'autre part en mettant prudemment et progressivement la colonne vertébrale qui se trouve fléchie en avant en position inverse, c'est-à-dire cambrée, creusée en arrière.






dimanche 27 novembre 2011

Lances "Monitors"

Une lance "Monitor" peut être :

- fixe sur un bateau-pompe, un engin-pompe à grande puissance ;
- amovible, portée par un engin-pompe et mise en œuvre soit sur la voiture elle-même, soit à un
   point d'attaque choisi, après y avoir été transportée à bras ;
-  remorquable (L.M.R.,).

          Certaines Lances Monitors Remorquables sont pourvues d'un dispositif hydraulique, mû par l'eau arrivant en pression à l'engin et qui leur imprime un mouvement de "balayage" automatique latéral voire latéral et en hauteur télécommandé (Lance Monitor Remorquables à Balayage Automatique (L.M.R.B.A.).

En 1952, le Service national de la Protection civile (devenu Direction de la Sécurité) a fait réaliser un type
de lance-canon remorquable, qui demeure en service dans divers grands corps de sapeurs-pompiers.

Les performances des Lances Canons Remorquables sont de l'ordre de 90 à 240 m3/h (1 500 à 4 000 l/mn) de débit, jusqu'à 90 mètres de portée en jet plein, avec des orifices d'un diamètre de 35, 40, 45 ou 50 mm,
à 10 bars) et 40 mètres en jet diffusé plat.

Enfin, il existe depuis peu, des Lances Monitors télécommandes, montées sur châssis auto-moteurs, également télécommandés, qui permettent d'attaquer, à distance, de très grands feux, sans engagement avancé de personnel. (Lance auto mouvante Téléguidée, L.A.T.,.
  

samedi 26 novembre 2011

Etude Descriptive Elémentaire des Constructions.

                                  Article Premier
Généralités


Éléments Principaux d'un Bâtiment

Toute construction comporte des éléments verticaux porteurs et des éléments horizontaux, dits de franchissement horizontal, qui sont les planchers, les poutres et les linteaux.

Les éléments verticaux, dont une partie est en dessous du niveau général du sol, où ils abritent les sous-sols et les fondations, constituent, hors sol, les murs de façade et intérieurs.

La construction est couronnée, soit par un plancher étanche à l'eau, appelé plancher-terrasse, soit des éléments légers, inclinés : les toitures, elles-mêmes supportées par des charpentes.

Les différentes divisions horizontales sont mises en communication entre elles par des escaliers, des ascenseurs, des monte-charge et des rampes.

Ces circulations verticales sont susceptibles de jouer un rôle important dans la propagation des incendies.

L'ensemble repose sur des structures, souvent importantes et coûteuses, dont dépend sa stabilité durable : les fondations.

Enfin, les éléments porteurs principaux, verticaux et horizontaux,  peuvent être réduits à des pièces espacées, poteaux et poutres, solidement assemblées et contre ventées et constituant une ossature ou charpente.

Dans ce type de construction, on ne trouve plus de murs proprement dits, mais seulement des remplissages et des cloisonnements, voire des murs-rideaux littéralement suspendus, plaqués, en façade, contre les éléments verticaux et horizontaux ; ces éléments ne participent pas à la solidité du bâtiment mais seulement à sa division interne et à sa protection vis-à-vis des influences extérieures.

vendredi 25 novembre 2011

Est-il obligatoire d'avoir des seaux à disposition au niveau des R.I.A dans un site ?



Cette question fait référence :
  • aux dispositions du code du travail dont l’article R. 4227-30 précise que «
    si nécessaire, l’établissement est équipé de robinets incendie armés […] ». La mise en place de seau à proximité de l’appareil n’est pas imposée :
  • à la réglementation relative aux installations classées pour la protection
    de l’environnement (ICPE). Là aussi, les RIA pourront être imposés mais la mise
    en place de seau n’est pas mentionnée.
    À titre d’exemple, l’arrêté
    ministériel du 5 août 2002 relatif aux entrepôts soumis à autorisation sous la
    rubrique 1510 précise en son article 15 : « l’entrepôt doit être doté de
    moyens de lutte contre l’incendie appropriés aux risques et conformes aux normes
    en vigueur, notamment […] des robinets d’incendie armés, répartis dans
    l’entrepôt en fonction de ses dimensions et situés à proximité des issues. Ils
    sont disposés de telle sorte qu’un foyer puisse être attaqué simultanément par
    deux lances en directions opposées. Ils sont utilisables en période de gel.

    » Il en est de même dans l’Arrêté de prescriptions générales 1510 pour les
    installations soumises à déclaration (article 7) : « le stockage est doté de
    moyens de lutte contre l’incendie appropriés aux risques et conformes aux normes
    en vigueur, notamment : […] de robinets d’incendie armés, répartis dans
    l’entrepôt en fonction de ses dimensions et situés à proximité des issues. Ils
    sont disposés de telle sorte qu’un foyer puisse être attaqué simultanément par
    deux lances sous deux angles différents. Ils sont utilisables en période de gel.
    La mise en place de seau au niveau des dispositifs RIA pourrait être imposée par
    l’arrêté préfectoral du site. Il conviendra donc de s’assurer de l’absence de
    telle exigence dans celui ci.
  • à la Règle APSAD R5 – règle d’installation « Robinets d’incendie armés ». La
    mise en place de seau n’est pas précisée dans les règles d’installation. Il n’y
    a donc pas d’obligation. La norme NF EN 671-1 (septembre 2001) – Installations
    fixes de lutte contre l’incendie – Systèmes équipés de tuyaux, remplace
    l’ancienne NF S 61-201 qui imposait dans la composition du RIA, outre la hache
    et la tricoise, un seau. Ceci s’explique par le fait que la lance du RIA était
    fixée par un raccord sapeurs-pompiers et non sertie comme dans les installations
    conçues conformément à la norme NF EN 671-1.
    Les installations conçues
    suivant la nouvelle norme NF EN 671-1 n’ont pas d’obligation d’être munies d’un
    seau.

mercredi 23 novembre 2011

Prises Accessoires.

Les prises accessoires comprennent :

  - le poteau de 70 mm ;
  - les bouches d'arrosage ou de lavage de 40 mm.

1.  Le poteau de 70 mm.



 Le poteau de 70 mm est destiné à alimenter soit directement des établissements de tuyaux d'incendie sans interposition d'engin-pompe, soit une moto-pompe de 500 l/mn.

Il n'est piqué que sur des conduites susceptibles de débiter au moins 8 l/s sous une pression minimale de 6 bars/cm2 dans le premier cas et de 1 bar/cm2 dans le second.

Il comprend un seul orifice de 70 mm muni d'un demi-raccord symétrique de 65 mm et d'un bouchon retenu par une chaînette.

Il se manœuvre comme les poteaux d'incendie de 100 mm auxquels il s'apparente.

Les poteaux de 70 mm sont répertoriés, essayés et signalés dans les mêmes conditions que les autres P.I et les B.I.

2.  Les bouches d'arrosage ou de lavage de 40 mm.




L'eau des bouches de lavage ou d'arrosage a généralement une faible pression ; ces appareils peuvent cependant être utilisés pour l'alimentation de la tonne d'un engin d'incendie ou au cours d'un déblai et, exceptionnellement, pour éviter de couper une rue ou d'aller chercher une bouche ou un poteau d'incendie éloigné, à condition que leur pression de marche soit au moins de 4 bars/cm2, pour l'attaque directe d'un feu au moyen d'une petite lance. Ils ne doivent jamais être utilisés pour l'alimentation de la pompe d'un engin d'incendie (sauf éventuellement de motopompes allégées).

On distingue :

Les bouches de lavage, destinées au lavage des rues et situées en conséquence sur le bord des trottoirs et au sommet d'une côte, à l'angle d'une rue.

Bouches de Lavage.

Les bouches d'arrosage, destinées à arroser les plantes, les fleurs des avenues, des jardins publics, et situées en conséquence, auprès de cette végétation.


Deux modèles :

- modèle ancien à deux boîtes ;
- système incongelable à une boîte, comparable à la bouche d'incendie.

Description :

Selon qu'elles sont du modèle incongelable ou non, les bouches d'arrosage s'apparentent aux bouches  d'incendie modèle normalisé ou 1872 ; cependant, elles en différent par leurs cotes d'encombrement et par les dimensions et le type du raccord qui les équipe (généralement, ce raccord est du modèle à vis de 40 mm de diamètre).

La manœuvre de ces bouches est identique à celles des bouches de 100 mm, l'ouverture étant toutefois obtenue en tournant de 3 tours seulement le régulateur, au moyen de la clé de fontainier dans le inverse des aiguilles d'une montre.

J - Observations Générales concernant l'utilisation des Prises d'Eau.

Éviter de laisser tomber brusquement la clé de barrage sur des carrés qui doivent toujours être coiffés bien exactement. Manœuvrer le régulateur sans brusquerie et lentement au début, mais toujours complètement, sauf lorsqu'il s'agit de dégorger l'appareil ou de s'assurer qu'il est en eau.

Pour la fermeture, ne jamais forcer le régulateur. Si l'eau continue à couler, il est possible qu'un corps étranger soit resté sur le siège de la soupape, il faut alors ouvrir à nouveau la prise d'eau à fond pour tenter de l'expulser.

Si la fermeture complète ne peut être obtenue après plusieurs essais, signaler le fait au Service des eaux qui fera le nécessaire.

Si le couvercle d'une bouche d'incendie est maintenu, contre le cadre, frapper à petits coups avec la clé de barrage pour le dégager.

Si on se trouve en présence d'une prise d'eau gelée, ou grippée, ne pas perdre son temps à vouloir la remettre en état ; en utiliser une autre.


K -  Robinet  Cacheté.

Dans la plupart des établissements anciens, la distribution ordinaire de l'eau et l'alimentation des moyens de secours contre l'incendie sont assurées par canalisation intérieure unique.

Afin d'éviter la fraude, le branchement d'eau est alors équipé d'un robinet cacheté placé en dérivation; Situé en principe dans la chambre de comptage, ce robinet se compose d'une vanne fermée et plombée en temps ordinaire.

Afin de s'assurer de son bon fonctionnement, cette vanne doit être manœuvrée lors des épreuves périodiques des appareils d'extinction, notamment des bouches et poteaux d'incendie.

Bien que les prises d'incendie puissent être en eau par l'intermédiaire du branchement, équipé d'un compteur volumétrique, cette vanne doit être ouverte par le représentant de l'établissement, avant de procéder aux essais, et refermée après exécution de ces derniers.

En cas de feu dans l'établissement, ce robinet doit être obligatoirement ouvert. En effet, le principe de comptage en place n'est pas conçu pour permettre le passage d'un débit important ; une forte consommation anormale d'eau risquerait de provoquer le blocage du compteur ce qui réduirait considérablement l'alimentation des moyens de secours.

Après chaque ouverture, le robinet est recacheté par les soins du Service des eaux.

Les robinets cachetés sont appelés à disparaître et à être remplacés par des compteurs agrées pour les branchements destinés exclusivement à l'alimentation des moyens de secours contre l'incendie (compteurs dit "proportionnels" qui ne réduisent pas le débit des canalisations sur lesquelles ils sont placés, tout en enregistrant rigoureusement les consommations d'eau, en régime normal comme en cas d'utilisation des prises d'incendie).

mardi 22 novembre 2011

Signalisation des Prises d'eau.


Les prises d'incendie (bouches et puisards d'aspiration ainsi que les points d'eau servant à l'alimentation du matériel d'incendie, citernes, bassins, puits forés, point d'aspiration...) sont signalisés soit au moyen d'une plaque indicatrice, soit par un disque avec flèche, soit par une pancarte spéciale.


1. Plaque indicatrice

Plus spécialement destinée à la signalisation des bouches d'incendie dans les agglomérations urbaines, la plaque indicatrice est rectangulaire et mesure 220 X 100 mm.

          Généralement de couleur blanche, elle porte, en caractères rouges, les indications suivantes :

- à la partie haute : l'indication du diamètre de la prise (exemple B.I.  100) ;
- à gauche : le diamètre, exprimé en millimètres, de la canalisation sur laquelle est piquée la prise ;
- à droite : au-dessus d'un trait vertical, la distance exprimée en mètres, du centre de la bouche au plan
   vertical contenant la plaque indicatrice et, à droite ou à gauche du trait, la distance, exprimée en mètres,
   du centre de la bouche au plan  perpendiculaire à la plaque et passant par ce trait.


2. Disque avec flèche

          Le disque avec flèche est de couleur blanche. Il est bordé de rouge et comporte en son centre un anneau de même couleur.

          Les indications qu'il comporte sont en caractères de couleur rouge.

          Le disque avec flèche, posé verticalement sert à signaler l'emplacement exact d'une prise ou d'un point d'eau.

          Il comporte :

- à la périphérie du disque : l'indication de la nature de la prise ou du point d'eau ;
- au centre du disque dans un anneau rouge :
.  le diamètre, exprimé en millimètre de la canalisation d'alimentation de la prise ou du puisard d'aspiration.
.  la capacité, en mètres cubes, de la citerne, du bassin ou de la réserve ;
- dans la flèche :
.  au-dessus d'un trait vertical, la distance, exprimée en mètres, du centre de la prise ou du point d'eau au
   plan vertical contenant la plaque,
.  à droite ou à gauche du trait, la distance du centre de la prise ou du point d'eau au plan vertical
   perpendiculaire à la plaque et passant par ce trait.

          Le disque avec flèche, posé horizontalement, sert à signaler la direction et la distance d'une prise ou d'un point d'eau.

           Dans ce cas, il ne porte pas l'indication de la distance, exprimée en mètres séparant la plaque de la prise d'eau ou du point d'eau.

Disque avec flèche posé horizontalement.

          Très important : l'apposition d'une plaque indicatrice, ou la représentation pointe d'un fléchage de signalisation de prise d'eau ou de point d'eau d'incendie, sur un mur de propriété privée, doit faire l'objet d'une autorisation écrite, à demander au propriétaire ou à son représentant autorisé.

3.  Repérage des B.I.

          Il arrive de plus en plus fréquemment que des véhicules automobiles soient laissés en stationnement sur les trottoirs, au-dessus de bouches d'incendie qu'il n'est donc plus possible d'utiliser. Afin de signaler ces dernières, d'une façon plus nette encore que par leur plaque indicatrice qui peut ne pas se trouver à proximité immédiate, certains corps de sapeurs-pompiers ont pris l'habitude de peindre les couvercles des appareils en blanc, avec, dans le sens longitudinal, une bande centrale, de couleur rouge, de 5 centimètres de largeur environ.

4. Pancarte de signalisation de point d'eau.

5. Répertoriation des hydrants et points d'eau.

          Les hydrants et points d'eau sont connus :
- par un numéro d'ordre, dans l'arrondissement ou dans la commune ;
- par le nom de la rue et le numéro de la maison la plus rapprochée ou par un repère de voirie.

          Toutes ces indications sont portées sur le "Registre des bouches, poteaux d'incendie et points d'eau", normalement établi par arrondissement, s'il y a lieu et par commune, et qui doit être ouvert et régulièrement tenu à jour dans chaque centre de secours.




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lundi 21 novembre 2011

Colonnes Humides.

1.  Définition.

Les colonnes humides sont des canalisations fixes, rigides, de 100 mm de diamètre nominal, obligatoirement installées dans les immeubles de grande hauteur de plus de 50 mètres et maintenues en charge en permanence au moyen de réservoirs d'eau, avec pompes, sur presseurs ou autres dispositifs, permettant d'alimenter les lances des services de lutte contre l'incendie.

2.  Composition.

Une installation de colonnes humides comporte :

- une colonne de 100 mm par escalier ;
- un ensemble de vannes de sectionnement permettant d'isoler éventuellement une colonne sans perturber
   les autres ;
- des prises de refoulement à chaque niveau de bâtiment ;
- un manomètre de contrôle de pression en partie haute de chaque colonne ;
- éventuellement des robinets d'incendie armés.

3. Emplacements.

Des colonnes :

- soit, des préférences, dans les volumes d'accès aux escaliers ;
- soit dans les escaliers mêmes ;
- soit dans des gaines, à parois coupe-feu 2 heures, situées à proximité des colonnes d'accès ;

Elles doivent être à l'abri du gel.

Des prises de refoulement.

- dans les sas, à une distance du sol, comprise entre 0,80 et 1,50 m.

Lorsque les prises ne sont pas apparentes, leur accès est signalé par l'indication "prise d'incendie".

4. Alimentation.

Le dispositif d'alimentation doit :

- fournir un débit de 1000 l/mm par colonne, deux colonnes fonctionnant simultanément, le cas
  échéant ;
- assurer, à chaque niveau de desserte, une pression statique, à débit nul, comprise entre 4,5  et 8 bars ;
- comporter une ou plusieurs sources de courant électrique autonomes de manière à pallier toute
  défaillance de celles utilisées en service normale de l'établissement.
- comporter une réserve d'au moins 120 m3 d'eau destinée exclusivement à la lutte contre l'incendie (ce       volume peut être réduit à 60 m3 s'il s'agit d'un immeuble de grande hauteur de moins de 100 mètres de
   haut et de moins de 750 m2 de superficie par compartiment). Cette réserve, installée à n'importe quel
   niveau, doit être répartie en plusieurs réservoirs, de sorte que lorsque l'un d'eux est vidé pour nettoyage
  ou réparation, il reste encore au moins  120 m3 d'eau disponible dans l'ensemble des autres.

Exemple : pour une réserve de 120 m3, il faut minimum :

.  3 réservoirs de 60 m3 ;
.  4 réservoirs de 40 m3, ...,

Lorsque les réserves d'eau en sous-sol, la canalisation d'alimentation des colonnes humides est munie, au niveau des voies accessibles aux engins d'incendie, d'un orifice d'alimentation de 100, ou de 2 fois 65, avec
clapet anti retour et pancarte signalisatrice indestructible.

Le dispositif permet, en cas d'indisponibilité de la réserve d'eau ou de défaillance des surpresseurs, d'utiliser les colonnes humides comme colonnes sèches.

Si la réserve ne se compose que de 60 m3 d'eau, elle doit pouvoir être réalimentée par une colonne sèche de 100 mm, sans aucun piquage, dont le demi-raccord d'alimentation est signalé par l'indication "réalimentation de la réserve d'incendie".

5.  Entretien et essais.

Incombent aux responsables des immeubles.




 
 

vendredi 18 novembre 2011

Entretien des Tuyaux.

Après chaque mise en manœuvre, et dans les vingt-quatre heures, les tuyaux sont nettoyés par le corps de sapeurs-pompiers auquel ils appartiennent.

Nettoyage :

Les tuyaux nettoyés par brossage et lavage à grande eau, éventuellement additionnée d'un peu de savon liquide. Cette opération peut être avantageusement faite dans un bac de quatre longueur contenant de l'eau. Le tuyau, mis en pression, est nettoyé au moyen d'une brosse circulaire.

Il existe aussi des appareils spéciaux, des modèles divers, destinés au nettoyage mécanique des tuyaux.

Mise sous pression :

Après nettoyage, les tuyaux sont soumis à une pression de 15 bars, pour reconnaître les fuites, qui sont marquées avec de la sanguine.


Séchage :

Les tuyaux entièrement "plastiques" peuvent ne pas être séchés, mais simplement égouttés pendant quelques heures avant réemploi.

Par contre, les tuyaux en toile, comme ceux dont le tissage comporte du coton, même avec un revêtement externe, doivent être soigneusement sèchés avant roulage.

Suspendre les tuyaux par leur milieu, à l'abri du soleil, à un un séchoir, de manière qu'aucune partie ne vienne toucher les parois ; les sécher si possible à une température de 20° à 50°.

Cette opération doit être faite rapidement et avec soin afin, de ne pas laisser les tuyaux trop longtemps mouillés.