samedi 7 juillet 2012

Compression des membres

Victime dont les membres sont restés coincés longtemps sous les décombres, un camion, un wagon...

Dégagée, elle manifeste peu de temps après, un état de choc qui, traité, s’améliore.

Puis, apparaissent des signes d'insuffisance rénale (urines rares et rouges). Cette insuffisance est due à l'obstruction des reins par des substances toxiques provenant des muscles meurtris, ce qui conduit à un empoisonnement du sang : l'urémie.

La conduite à tenir est la suivante :

. Avant  le dégagement poser un lien solidement serré (c'est-à-dire arrêtant seulement la circulation veineuse) au-dessus de la région comprimée.

. Faire boire à la victime une solution alcaline : 4 cuillerées à café, de bicarbonate de soude par litre d'eau.
  A n'administrer qu'en cas d'évacuation tardive, de victime consciente et l'éloignement du médecin.
. Ne pas réchauffer le membre.

Les dangers directs qui menacent dans une compression de membre :

- dans l'immédiat : l'accident de levée du garrot ;
- dans l'heure qui suit : l'état de choc ;
Compression vraie supérieure à une demi-heure - garrot serré modérément.

Dans tous les cas, faire hospitaliser la victime.

jeudi 28 juin 2012

Feu de Forêts - Organisation Tactique

Dès le début des opérations, les efforts du chef de détachement doivent tendre à diminuer la largeur du front du feu, si possible à l'endroit le plus sensible (pointe du feu) en attendant l'arrivée des renforts qui effectueront l'attaque du pourtour et des ailes.

Le chef de détachement doit également se préoccuper :

- en permanence, du ravitaillement en eau des moyens mis en œuvre (recherche des points d'eau,   organisation des navettes d'engins-pompes) ;
- de la protection des habitations menacées ;
- de préparer une ligne d'arrêt sous le vent, si possible appuyée par un pare-feu naturel, et couverte par de
   solides moyens d'extinction ;
-  des liaisons radio avec les éléments engagés.

L'appréciation de l'ampleur du sinistre, de son contour et de ses possibilités de propagation est effectuée en se plaçant sur des points hauts grandes échelles, tour de guet ou mieux en utilisant l'hélicoptère.

Si l'incendie a pris rapidement de l'importance, il y a lieu de prévoir dès le début les renforts en moyens lourds et les relèves nécessaires.

Quand le feu est circonscrit et que sa progression est enrayée, il faut s'assurer de l'extinction totale d'une zone aussi large que possible sur l'ensemble du périmètre incendié, afin d'éviter toute reprise du feu.

Un service de surveillance sera toujours laissé sur place au départ des secours.

saut en parachute

mercredi 27 juin 2012

Circulation du Matériel d'Incendie

1

 - Priorité

Dans tous les cas l'insuffisance de la largeur libre de la chaussée, son profil ou son état ne permettent pas le croisement ou le dépassement avec facilité et en toute sécurité, les usagers de la voie publique doivent réduire leur vitesse et au besoin s'arrêter ou se garer  pour faciliter le passage des véhicules de lutte contre l'incendie.
Pour bénéficier de cette disposition, les véhicules d'incendie doivent faire usage des avertisseurs spéciaux - corne à 2 tons et feu éclipses - qui leurs sont propres.

Si l'usage de la corne à 2 tons donne la priorité aux véhicules de secours, il n'en reste pas moins que le feu rouge ou le signal STOP ne doivent être franchis qu'avec la plus extrême prudence par les conducteurs des véhicules qui se rendent au feu.

A cet effet, avant un franchissement de feu rouge ou de signal STOP, tout conducteur d'un véhicule se rendant au feu doit ralentir suffisamment, voire marquer un temps d'arrêt, et ne poursuivre sa route qu'après s'être assuré de pouvoir le faire sans danger.

Le chef de voiture ou le gradé désigné descend de son véhicule pour guider le conducteur dans les passages difficiles ou ranger le véhicule.

Toutefois, il est recommandé de n'utiliser la corne à 2 tons que pour donner les avertissements nécessaires aux autres usagers, c'est-à-dire modérément. En particulier de 22 heures à 7 heures, l'emploi de cette corne doit être limité afin de ne pas troubler inutilement le repos de la population.

Pour ce qui concerne les véhicules d'interventions diverses (V.I.D), leur intervention ne revêtant pas toujours un caractère d'urgence marqué, l'usage de la corne à 2 tons sera exclusivement limité aux cas où l'appel laisse un doute sur la gravité de l'intervention.

2 - Itinéraire

Le chef de voiture contrôle l'itinéraire et guide le conducteur si nécessaire.Il veille à ce que la vitesse ne soit pas exagérée.

En principe, les sens interdits doivent être respectés. La marche à contre-sens peut être admis quand la circulation est nulle.

Un itinéraire détourné est souvent plus avantageux, en particulier lors des marchés, des manifestations sur la voie publique, des fêtes foraines, des sorties de salle de spectacle, etc.


3 - Accident, incident ou embouteillage de la circulation.


En cas d'accident, le chef de voiture prend les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait pas de retard dans l'arrivée des secours.

Si la voiture peut continuer son chemin, il laisse un gradé ou un sapeur sur les lieux pour établir le constat et prendre les renseignements.

Si la voiture est immobilisé, il rend compte immédiatement compte au commandant du groupement qui fait partir une autre voiture.

Le chef de voiture note le numéro dont les conducteurs ne laissent pas volontairement le passage libre au matériel d'incendie.

Lorsque le retard est supérieur à 10 minutes sur le trajet aller, le signalement est indiqué sur le message de rentrée et un compte-rendu (Imprimé B OPE 4) est adressé en 2 exemplaires à l'état-major, bureau opérations, afin qu'une demande de poursuivre puisse être faite.

Le compte-rendu doit comporter entre les circonstances, le lieu et l'heure de l'infraction :

- le genre et la marque, le numéro minéralogique du véhicule signalé ;
- le genre, le numéro d'immatriculation du véhicule de l'unité ;
- le genre d'infraction relevée (stationnement interdit matérialisé, stationnement à l'angle de deux voies,
  stationnement en pleine voie, etc.
- l'indication quant à l'établissement d'un procès-verbal par la police à la suite de la constatation de l'infraction
  par les sapeurs-pompiers, en indiquer le numéro ;
- la durée du retard occasionné.

En cas d’encombrement de la circulation, si les secours se trouvent bloqués dans un encombrement et que le chef de voiture n'est plus en mesure d'assurer sa mission, il rend compte aussitôt par radio, soit par téléphone urbain, du lieu où il se trouve bloqué. Le groupement ou l'état-major fait partir les secours les plus proches et les mieux placés.

4 - Marche en convoi


Tout véhicule faisant partie d'un convoi se conforme aux règles de la circulation routière. Le chef de convoi précise la distance à respecter entre les voitures ; il doit connaître parfaitement l'itinéraire à emprunter et le contrôler.

Le chef de voiture doit  faire respecter la distance prescrite entre son véhicule et celui qui le précède. Il doit connaître l'itinéraire emprunté.

5 -Retour des interventions 

Les chefs de voiture d'incendie revenant d'une opération se conforment aux règles générales de la circulation et ne font pas usage de la corne à 2 tons, ni des feux à éclipses.

L'Officier de Permanence des Compagnies d'Incendie

La permanence des compagnies d'incendie (présence en toute circonstance d'un officier à l'unité ou sur les interventions est assurée par la commandant de compagnie ou l'officier le plus ancien.

Compétent sur l'ensemble du secteur de l'unité, il se rend obligatoirement sur les interventions dans les cas suivants :

           - nombreux appels :
        
           - lorsqu'un chef de garde demande :
              . moyens de renforcement ;
              . "renforts (incendie, commandement) ;
              . deux petites lances et plus ;
              . intervention ayant entraîné une ou plusieurs victimes (personnels de la brigade ou civils) ;
              . intervention dans un établissement répertorie (type R et A), un édifice public, une ambassade, chez
                une personnalité publique ;
              . engin explosif suspect ;
              . chute d'avion, accident de chemin de fer ,
              . opération de longue, délicate, difficile ou dangereuse ;
              . départ normal sans chef de garde ;
              . fuite de gaz de ville avec engin-pompe sans chef de garde ;
         Il se rend à son initiative sur les interventions lorsqu'il juge que sa présence est nécessaire notamment :
              - lorsqu'un chef de détachement ou d'agrès éprouve des difficultés ou manifeste de l'inquiétude ;
              - pour toute autre intervention particulière.

        L'officier de permanence se munit des matériels légers (poste-radio, porte-voix, explosimètre, etc,) ou des documents qu'il juge utiles sur l'intervention (plan des canalisations et des points d'eau aménagés, plan du secteur, etc.).


(1)  En cas d'absence de longue durée, un troisième officier assure cette permanence.        .

lundi 25 juin 2012

Feu de Plancher, de Cloison, de Mur en Pan de Bois.

Ces feux proviennent le plus souvent de vices de construction, notamment de pièces en bois placées au contact ou à proximité d'un conduit de fumée, ils sont généralement éteints au moyen de seaux d'eau ou au moyen de la  pompe à main ou du seau-pompe.

Le feu de plancher ou de cloison ne se révèle ordinairement que par la chaleur anormale de certaines parties ou par la fumée qu'on voit sortir des boiseries.

L'emplacement du foyer principal est reconnu au toucher ; il suffit alors d'enlever avec la hache, la hachette ou pince, le parquet, le carrelage ou le plâtre, pour mettre à nu, les pièces de bois et de jeter de l'eau sur les parties embrasées à mesure qu'on les découvre. Tout emplacement douteux doit être dégarni, car le feu saute parfois en laissant des intervalles.

Il faut avoir soin de préserver les poutres, les solives, les chevêtres, les poteaux, les sablières et principalement les points d'appui.

Le feu est complètement éteint lorsqu’aucun point ne présente plus de chaleur. En effet, il arrive souvent que le feu, ayant couvé plusieurs jours, ai sauté en laissant des intervalles intacts, jusqu'à des endroits éloignés du foyer principal.

En faisant le moins possible de dégâts, on n'hésitera donc pas à découvrir tout emplacement où l'on remarquera une chaleur suspecte.

Si une poutre brûlée repose sur un mur mitoyen, il faut la suivre au-delà de ce mur, car le feu peut se communiquer dans le local correspondant mitoyen.

On doit éviter de surcharger les planchers et on les fait étayer au besoin.

Même si l'extinction paraît totale, il est prudent de procéder à plusieurs rondes, à intervalles réguliers, dans les heures qui suivent , afin de s'assurer qu'aucune reprise de feu ne se produit.


dimanche 24 juin 2012

Evacuation et Transport Sanitaire des Blessés.

A - Conditions Générales du Transport par Ambulance.

Ce n'est qu'exceptionnellement qu'un accidenté peut être transporté dans un véhicule de série. De toute façon quel que soit le véhicule utilisé, la victime devra être entièrement et toujours allongée. Il faut absolument se refuser à l'évacuation d'un blessé en position assise, même si ce dernier parait avoir été d'emblée peu gravement atteint.

Nombre de victimes ont perdu la vie à cause du non-respect de ce principe par des transporteurs imprudents.

En règle générale, l'évacuation doit être faite dans une ambulance bien équipée et dont les amortisseurs savent "absorber" les inégalités de routes. Le blessé y sera placé tête basse, à l'avant, car les accélérations verticales, causes de chutes tensionnelles, sont plus intenses à l'arrière qu'à l'avant.

Pour la même raison, les brancards qui sont généralement très bien suspendus pour assurer le maximum de confort seront réservés aux blessés non menacés de choc ; leur suspension sera bloquée dans le cas contraire.

La victime sera généralement transportée en position latérale de sécurité et, tant que les V.S.A.B, et autres ambulances seront porteuses des brancards sur leur gauche, elle sera couchée sur le côté gauche, ce qui dégagera en face et en permettra l'accès.

Le sauveteur placé à hauteur de la tête, surveillera en permanence les constances vitales.

Il sera bon de pratiquer les inhalations d'oxygène, même si la victime ventile normalement et n'est pas cyanosée. Le masque qui devra être transparent ne sera pas fixé sur le visage mais seulement maintenu de façon à pouvoir être retiré rapidement en cas de vomissements.

Si cela se produit et s'il s'agit de matières solides, le secouriste  nettoiera la bouche avec un doigt entouré d'un linge, en veillant à ne pas se faire mordre. S'il s'agit de liquides, il maintiendra d'abord la tête pour faciliter l'écoulement, puis il emploiera l'aspirateur de mucosités dont toute ambulance est normalement munie.

Le transport doit être confortable et sans vitesse excessive.

La marche doit être régulière. Il faut à tout prix  éviter les a-coups de freins et démarrages brutaux) générateurs de troubles cardio-vasculaires graves.

Il faut éviter les transports inutiles et aggravants en aiguillant la victime sur le bon hôpital, soit un hôpital général, soit un centre spécialisé (neuro-chirurgie, chirurgie thoracique...) préalablement informé.