jeudi 2 août 2012

Les Extincteurs

A - GÉNÉRALITÉS

            Les extincteurs sont des appareils étanches, qui permettent de projeter et de diriger un agent extincteur sous l'effet d'une pression intérieure celle-ci peut être assurée par :

- une compression préalable du produit ;

- la tension des vapeurs de l'agent extincteur lui-même ;
- la libération d'un gaz auxiliaire ;
- la manœuvre d'une pompe à main.

1 - Selon leur destination.

            A cet effet, on a classé les différents types de feux en cinq catégories : quatre classés et une hors classification.

Classe "A" : "feux secs" intéressant les matériaux à base de cellulose (bois, papiers, cartons), ainsi que ceux à base de carbone et pour lesquels, l'eau est le meilleur agent d'extinction;

Classe "B" : "feux gras", feux d'hydrocarbures ou d'alcool, pour lesquels l'eau est, sauf dispositifs particuliers, généralement inefficace et parfois contre-indiquée.

Classe "C" "feux dits "de gaz", intéressant par exemple : méthane, propane, butane, gaz de ville.

Classe "D" "feu de métaux" (tels que sodium, magnésium, aluminium), qui nécessitent l'emploi de produits particuliers adaptés à chaque cas.


Feux hors classification : feux de caractère particulier, qui n'ont pu à ce jour, être répartis dans les classes bien définies : plastiques, celluloïd, carbure de calcium;

2 - Selon la nature de l'agent extincteur contenu.

- Extincteur à mousse.
- Extincteur à liquide ignifuge.
- Extincteur à eau (jet plein).
- Extincteur à eau pulvérisée.
- Extincteur à eau (jet plein) avec mouillant.
- Extincteur à eau pulvérisée avec mouillant.
- Extincteur à poudre.
- Extincteur à anhydride carbonique.
- Extincteur à hydrocarbures halogènes.


2. En fonction de leur masse.


Extincteurs portatifs : dont la masse en ordre de marche est inférieure à 16 kg : peuvent être pourvus d'un ajustage fixe ou d'une lance, fonctionnant soit droit, soit par renversement.



Extincteurs portables : dont la masse en ordre de marche est composée entre 16 et 26 kg. Fonctionnant sans renversement. L'ajustage est relié à l'appareil par un tuyau flexible : le jet peut être dirigé sans déplacement de l'appareil.


Extincteurs dorsaux : dont la masse en ordre de marche est inférieure à 30 kg. Pourvus d'un système d'attache permettant le transport à dos d'homme et d'un tuyau flexible avec ajustage pour diriger le jet.


Extincteur sur roues : tractables à bras ou remorquage, dont la charge peut être de plusieurs centaines de litres ou de kilogrammes.

            Sur chaque appareils sont portés les renseignements permettant d'identifier l'agent extincteur et indiquant son mode d'emploi ; obligatoirement.au moins :

- nature et quantité du produit ;
- nature et quantité du gaz auxiliaire contenu dans la cartouche (pour les appareils en comportant) ;
- mode d'emploi, si possible accompagné de figure ;
- la ou les références du ou des foyers-types éteint (classe indiquée par sa lettre dans une étoile).
- les températures limites de conservation et d'efficacité ;
- les dangers d'emploi s'il en existe ; par exemple : "A ne pas utiliser sur courant électrique" "A ne pas utiliser
   sur feux gras" "Aérer ou ventiler après usage" ;
- le nom et l'adresse du constructeur ou du propriétaire de la marque.

            Les extincteurs sont revêtus en rouge, à l'exception des appareils d'un volume inférieur à 0,5 l qui peuvent être chromée.
 Les lettres composant les diverses inscriptions décrites plus haut sont de couleur :
- blanche, si la nature de l'agent extincteur n'entraîne aucun danger particulier d'emploi ;
- jaune vif, dans le cas contraire.
- Les extincteurs doivent être placés de préférences à proximité des voies d'accès aux locaux (porte d'entrée), être facilement visibles et avoir leurs abords dégagés de tout matériel et marchandise. Il y a en outre avantage à les grouper par deux (défaillance possible de l'un d'eux).

             Les extincteurs demandent une vérification et un entretien périodiques (selon indications fourniers par les constructeurs), faute de quoi ils constituent une sécurité trompeuse.

           Les extincteurs fonctionnent soit par percussion, soit par renversement, soit encore au moyen d'une pompe. Il y a donc lieu d'en connaître le mode de fonctionnement avant de les mettre en action : lire avec soin la notice "mode d'emploi".
- Diriger le jet sur la base des flammes.


 B - DIFFÉRENTS TYPES D'EXTINCTEURS.


1 - Les extincteurs à mousse.

          Conviennent pour l'extinction des feux d'hydrocarbures (essence, mazout) et peuvent être utilisés dans la majorité des cas, sauf pour les "feux électriques";

           La mousse est obtenue par la réaction chimique d'un acide A, ou d'un sulfate d'alumine jouant le rôle d'acide, sur une solution basique B de bicarbonate de sodium. Il se dégage du gaz carbonique, et un émulsif, tel que la saponine, le suc de réglisse forme avec le gaz une agglomération de fines bulles;

            10 l de solution donnent 100 l de mousse qui agissent sur le foyer à la manière d'un cataplasme gorgé d'humidité et de couverture étouffante empêchant l'accès de l'air.

            La mousse forme une couche protectrice qui adhère même aux parois verticales, se conserve plusieurs heures et s'oppose aux reprises de feu. Pour répandre la mousse sur une nappe de carburant en feu, déplacer le jet de droite à gauche en"fauchant " et en commençant par le bord le plus rapproché.

Portée du jet : 6 à 12 m.

2 - Les extincteurs à eau et à liquide ignifuge (bicarbonate, sulfate, silicate, chlorure).

            Ils conviennent pour les feux secs de la classe "A".

             Ils peuvent être remplacés avantageusement par les seaux-pompes, d'une grande capacité, d'un fonctionnement plus certain et peuvent être ré alimentés en cours d'emploi.


3 - Les extincteurs à eau pulvérisée (avec ou sans mouillant).

Ils sont efficaces sur les feux des classes "A et "B".

            La vaporisation des gouttelettes d'eau pulvérisée est environ dix fois plus importante que celle de l'eau en jet plein. Il n'en résulte une action de refroidissement du foyer simplifiée et l'effet d'étouffement par la vapeur augmente considérablement. La portée des appareils est plus faible, mais l'opérateur est mieux protégé contre la chaleur rayonnante.


4 - Les extincteurs à poudre.

            La poudre est en général un mélange de bicarbonate de soude ou de potasse de sels divers, de terre d'infusoires de sable fin.

            Les extincteurs à poudre sont utilisés pour les feux sur les appareils et canalisations électriques, sur les hydrocarbures (essence), les gaz de pétrole ou de ville, et d'une manière générale pour les feux de matières ou objets que les liquides pourraient dégrader.

            Certaines poudres ayant l'inconvénient de s'hydrater à la longue de se tasser également, ces appareils ne donnent des garanties de bon fonctionnement qu'autant qu'ils possèdent une soupape de sécurité et que la charge doit être vérifiée périodiquement.

            En outre, les poudres sont de types divers, ne convenant pas indifféremment aux différents types de foyers. Il faut éviter de les mélanger lors de la recharge d'appareils.

            Les poudres sont désignées par une (ou plusieurs) lettre (s) de l'alphabet correspondant aux lettres de classification des feux : exemple : poudre B.C. (ne convient pas pour les feux de classe "A", "B" et "C", mais n'est pas efficace sur les feux de classe "D";


5 - Les extincteurs à anhydride carbonique.

            Ces appareils conviennent particulièrement pour les feux d'appareils électriques pour les feux d'hydrocarbures également. L'extincteur contient du gaz carbonique liquéfié qui, en se détendant , agit sur le foyer par soufflage, étouffement (gaz impropre à la combustion) et par refroidissement par (production de neige).

            Le gaz ne détériore pas les objets qu'il atteint et à dose de 18% rend l'atmosphère inexplosible et même simplement in-comburante.

Portée : 2 m environ.

             Il faut empêcher la formation d'un glaçon qui pourrait boucher l'orifice.


6 - Les extincteurs à hydrocarbures halogènes.

             On appelle "hydrocarbure halogène" un hydrocarbure dans la molécule duquel les atomes d'hydrogène ont été remplacés, partiellement ou en totalité, par un nombre équivalent d'atomes d'halogènes : fluor, chlore, brome ou iode.

              Ces extincteurs servent surtout à l'extinction des feux d'hydrocarbures, de voitures automobiles et d'appareils ou canalisations électriques. Ils peuvent convenir aussi à n'importe quels autres feux (avec toutefois une réserve quant sur feux hors classification).

               Ces extincteurs servent surtout à l'extinction des feux d'hydrocarbures, ils dégagent des vapeurs lourdes, isolantes,  qui arrêtent la combustion mais peuvent incommoder l'opérateur dans un local. Il faut donc les utiliser avec précaution en éviter l'emploi dans les locaux exigus et mal aérés (sous-sols, par exemples et toujours bien ventiler le local après usage.

               Il faut, en outre, se méfier des risques de corrosion par produits de pyrolyse, de matériels délicats : électronique, mécanographie.

lundi 23 juillet 2012

Le Service de Jour.

Outre les devoirs  généraux définis par le règlement sur le service intérieur de jour est responsable de l’exécution des détails du service d'incendie et veille au bon fonctionnement du service des transmissions.

2.1 - LE SERGENT DE JOUR

          - Il tient de soigneusement à jour la liste de service de la garde d'incendie.Il avertit immédiatement les
             intéressés de tout changement les concernant ;
          - à la sonnerie d'alarme, il se rend rapidement au BOT, où il reste jusqu'à la rentrée des secours.

          - Il s'assure que le stationnaire a alerté l'officier de permanence en cas de départ des secours (cas
             particuliers : nombreux appels, demande de moyens spéciaux, demande de renforts, départs pour
             établissement répertorié) pour tous les CS de la compagnie.

          - Il prévient cet officier pour les autres cas où celui-ci doit se rendre sur les interventions (cf. Titre II
             Chapitre 4). En cas d'opération importante, il prévient également les officiers, l'adjudant de
             compagnie et le chef de remise.
            
             Il aide le stationnaire. Lorsque celui-ci reçoit simultanément plusieurs appels, il prend les mesures
             nécessaires pour satisfaire toutes les demandes.

                      S'il s'agit d'un E.R., il vérifie que le stationnaire a préparé le dossier d'E.R.correspondant, qui
             doit être remis au chef de garde. En cas de deuxième échelon, il s'assure que le stationnaire a
             exécuté la mise en préavis des engins désignés par le BCOT et que les chefs d'agrés se trouvent au
             BOT.

             En cas de grand vent, inondation importante, orage, etc., il organise et dirige le BOT de façon.

                         - à classer les appels par ordre chronologique, par nature ou par zone ;
                         - à programmer les secours, leur donner leur mission et faire apparaître en permanence la
                            situation opérationnelle et son évolution.

              Lorsque le plan "PARAPLUIE" est déclenché, il applique les consignes définies par l'INS
 3.2 -partie - Titre V.
 
             Lorsque les secours du CS sont sortis et qu'une demande pour E.R, du secteur arrive au BOT, le
             sergent de jour prévient l'officier de permanence et fait préparer le dossier d'E.R; et la VL. Si
             l'officier de permanence est engagé sur une intervention :

                        - il fait porter le dossier d'ER.sur les lieux.
                        - il lui rend compte par radio.

                         Le sergent de jour  prépare le travail du chef de garde ou de détachement en renseignant certaines rubriques du registre de sorties de secours.

                         A la rentrée des secours, le sergent de jour :

                         - constate les blessures provoque les soins et en rend compte au chef de garde ;
                         - constate les détériorations d'effets personnels ;
                         - prévient, s'il y a lieu, le garde remise pour le réarmement des voitures d'incendie, la
                            vérification du matériel et leur nettoyage éventuellement (masques d'ARI par par
                            exemple).

   2.2 - LE CAPORAL DE JOUR

                           Il est en permanence à la disposition du sergent de jour pour l'aider dans l'exécution

vendredi 20 juillet 2012

Evanouissement

L'évanouissement est dû à un ralentissement temporaire de la circulation du sang dans le cerveau. La peur, l'émotion, la vue du sang en sont les causes habituellement.
La syncope, résulte d'un arrêt du coeur.

Soins :

Evanouissement :

- sur le dos, tête basse ;
- jambes verticales ;
- inhalation d'ammoniaque ou de sels anglais.

Syncope :

- position de la victime sur le dos, strictement horizontale ;
- ventilation artificielle ;
- appeler le médecin.

Les Travaux en Hauteur.


dimanche 8 juillet 2012

L'Officier de Permanence des Compagnies d'Incendie.

La permanence des compagnies d'incendie (présence en toute circonstance d'un officier à l'unité ou sur les interventions est assurée par le commandant de compagnie ou l'officier le plus ancien.

Compétent sur l'ensemble du secteur de l'unité, il se rend obligatoirement sur les interventions dans les cas suivants :

           - nombreux appels :
        
           - lorsqu'un chef de garde demande :
              . moyens de renforcement ;
              . "renforts (incendie, commandement) ;
              . deux petites lances et plus ;
              . intervention ayant entraîné une ou plusieurs victimes (personnels de la brigade ou civils) ;
              . intervention dans un établissement répertorie (type R et A), un édifice public, une ambassade, chez
                une personnalité publique ;
              . engin explosif suspect ;
              . chute d'avion, accident de chemin de fer ,
              . opération de longue, délicate, difficile ou dangereuse ;
              . départ normal sans chef de garde ;
              . fuite de gaz de ville avec engin-pompe sans chef de garde ;
       
Il se rend à son initiative sur les interventions lorsqu'il juge que sa présence est nécessaire notamment :
              - lorsqu'un chef de détachement ou d'agrès éprouve des difficultés ou manifeste de l'inquiétude ;
              - pour toute autre intervention particulière.

        L'officier de permanence se munit des matériels légers (poste-radio, porte-voix, explosimétre, etc,) ou des documents qu'il juge utiles sur l'intervention (plan des canalisations et des points d'eau aménagés, plan du secteur, etc.).


(1)  En cas d'absence de longue durée, un troisième officier assure cette permanence.        .

samedi 7 juillet 2012

Compression des membres

Victime dont les membres sont restés coincés longtemps sous les décombres, un camion, un wagon...

Dégagée, elle manifeste peu de temps après, un état de choc qui, traité, s’améliore.

Puis, apparaissent des signes d'insuffisance rénale (urines rares et rouges). Cette insuffisance est due à l'obstruction des reins par des substances toxiques provenant des muscles meurtris, ce qui conduit à un empoisonnement du sang : l'urémie.

La conduite à tenir est la suivante :

. Avant  le dégagement poser un lien solidement serré (c'est-à-dire arrêtant seulement la circulation veineuse) au-dessus de la région comprimée.

. Faire boire à la victime une solution alcaline : 4 cuillerées à café, de bicarbonate de soude par litre d'eau.
  A n'administrer qu'en cas d'évacuation tardive, de victime consciente et l'éloignement du médecin.
. Ne pas réchauffer le membre.

Les dangers directs qui menacent dans une compression de membre :

- dans l'immédiat : l'accident de levée du garrot ;
- dans l'heure qui suit : l'état de choc ;
Compression vraie supérieure à une demi-heure - garrot serré modérément.

Dans tous les cas, faire hospitaliser la victime.