samedi 15 septembre 2012

Les Appareils Respiratoires



              Il existe un grand nombre de types d'appareils respiratoires isolants ; il y a donc lieux, dans chaque cas, de se reporter à la notice technique du constructeur.


              Cependant, la composition des appareils et les principes de fonctionnement demeurent très sensiblement les mêmes d'un appareil à un autre.


1°  Description.


              L'appareil respiratoire isolant se compose des éléments suivants :


- une ou deux bouteilles (batterie mono ou bi-bouteilles), en alliage léger, dont la capacité varie de 2 à 6

   litres, chargées en air à une pression généralement limitée à 200 bars, ce qui donne par appareil une

   contenance de 400 à 1 200 litres d'air disponible pour le porteur.

-  un système de détente de l'air, à deux étages, avec :

  .  un détendeur haute pression ;

  .  un étage basse pression ou soupape d'admission fixe ou incorporée au masque et, éventuellement, munie

     d'un bouton poussoir permettant d'obtenir à volonté un débit continu ; cette soupape assure une légère

     surpression dans le masque ;

  .  un indicateur de pression ;

  .  un sifflet de fin de charge (pas sur tous les types d'appareils) ;

-   un masque ou un demi-masque avec une paire de lunettes étanches ;

-   un tuyau souple, reliant le masque au dispositif de détente haute pression ;

-   un bâti ou dossard de transport, généralement dorsal, avec bretelles et ceinture ventrale, à boucle à

    fermeture et ouverture instantanées ou, pour les petits appareils, mono-bouteilles, un étui de transport.


             L'équipement est généralement complété par une corne ou trompette à noire.


         Certains appareils sont munis d'une deuxième prise de distribution d'air, permettant de brancher un deuxième masque, destiné, par exemple, à alimenter une victime en cours de dégagement par un sauveteur.


          Enfin, il existe même désormais des dispositifs de liaison phonique, avec ou sans fil, incorporés au masque,

permettant le contact direct avec le porteur.



2°  Fonctionnement :


           Le principe de fonctionnement des appareils respiratoires isolants à circuit ouvert est le suivant :


           Le porteur inspire dans le détendeur, par l'intermédiaire du masque et du tuyau souple, dans des conditions approchant celles qu'il rencontre normalement à l'air libre et rejette l'intégralité de son expiration à l'extérieur.


           Le robinet de la batterie ouvert, l'air comprimé passe des bouteilles au système de détente, au manomètre de contrôle et à l'avertisseur sonore ; dans certains appareils, ce dernier doit faire entendre un bref sifflement, indiquant qu'il est armé et fonctionne normalement.


           Le dispositif de détente procure au porteur l'air respirable à une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique ambiante, afin de donner plus d'aisance à sa respiration et de compenser la perte de charge provoquée par le tuyau du masque. Le porteur, ayant le visage isolé de l'atmosphère.


           En général, cinq minutes environ avant que la provision d'air soit épuisée, le sifflet prévient le porteur qu'il doit revenir à l'air libre.


3°  Manœuvre :


      Personnel nécessaire :


-  un porteur (gradé ou spécialiste désigné) qui met l'appareil et fait la reconnaissance ;

-  un servant (gradé ou sapeur) qui aide le porteur à s'équiper et assure de liaison avec l'extérieur.


   a)  Mise en place de l'appareil :


   Commandement du chef de détachement :

   "Caporal A... porteur, sapeur Y... servant, mettez l'appareil respiratoire !".


Rôle du porteur :


- Déroule une commande et en fixe le porte-mousqueton à l'anneau de son ceinturon d'incendie.

- Prend l'appareil, le met sur son dos comme un havresac et boucle les bretelles et la ceinture.

- Saisit le masque et passe le tuyau souple de son bras gauche.

- Prend de chaque côté du masque les élastiques avec la main correspondante (troisième doigt recourbé

   en crochet, pouce sous l'élastique arrière).

- Engage le menton relevé dans la partie inférieure du masque et tire les élastiques en arrière jusqu'à leur

   mise en place convenable.

- Assure la parfaite adhérence de tout le pourtour du masque sur le visage et le menton en moulant les

   bords avec les doigts ; vérifie au toucher qu'en aucun point le rebord n'est retourné.

-  Vérifie l’étanchéité du masque et du tuyau souple en faisant une inspiration (le masque est étanche

    s'il colle au visage et si le porteur manque d'air pour une deuxième inspiration.

-   Replace son casque et ajuste la jugulaire.


Servant :


- Aide le porteur à s'équiper.

- Replace son casque et ajuste la jugulaire.

- Ouvre à fond le robinet de la batterie et constate la pression au manomètre.

- (A l'ouverture, un sifflement très bref doit se faire entendre.).


Observations :


          Se servir toujours des deux mains pour mettre le masque.

          Le port de la barbe nuit à l’étanchéité du masque.

          Lorsque l'appareil fonctionne, il doit se produire un bruit caractéristique provoqué par l'écoulement régulier de l'air dans le masque.


b) Reconnaissance :


    Rôle du Porteur :


- Tient d'une main le projecteur portatif et de l'autre la commande.

- Pénètre dans le local à explorer ;


 - Quand il a trouvé le foyer, détache la commande, la fixe à proximité.

   et donne un coup de corne ;

- Avant de revenir sur ses pas, donne deux coups de corne.


- S'il retourne dans le local avec une lance, donne un coup de corne

  pour faire alimenter.


Rôle du Servant :


          Se tient à l'entrée et fait filer la commande légèrement tendue. Si plusieurs commandes sont nécessaires, les raccorde successivement.

- Au premier coup de corne, tend la commande et l'amarre.

- Déroule les tuyaux nécessaires puis les fait filer.

- Ouvre à la division.



Remarques :


           Si le porteur respire mal, est incommodé par les gaz toxiques ou a besoin d'être secouru, il donne des coups de corne précipités. Le servant rend compte au chef de détachement qui prend aussitôt les mesures nécessaires.


           Si le sifflet se fait entendre avant la fin de l'opération, le porteur revient immédiatement à l'entrée du local et sa batterie est changée.


           Chaque fois que le porteur revient à l'air libre, il retire le masque et fait fermer le robinet de la batterie.


           Lorsque le porteur constate que son cheminement est rendu difficile par le poids des commandes et que sa mission peut être compromise, il détache le mousqueton de la ceinture, amarre la commande, revient à l'air libre et demande qu'un deuxième porteur l'accompagne.


           Les explorations à longue distance ou de longue durée sont faites au moins par deux porteurs qui constituent une équipe.


           Le deuxième porteur se tiendra mi-distance et écoutera les signaux pour intervenir au besoin. Les porteurs sont relevés par moitié, afin que l'un des deux soit toujours familiarisé avec les opérations à poursuivre et avec les consignes.


           Le porteur relevé rend compte au chef de détachement de la marche des opérations. Le porteur de relève reçoit éventuellement les consignes confirmant ou modifiant celles déjà données.


           En aucun cas, les deux porteurs d'une même équipe ne doivent être relevés en même temps, ce qui entraînerait la nécessité d'une nouvelle reconnaissance.


             Pendant toute la durée des opérations d'extinction ou de sauvetage, éviter d'encombrer de personnel ou de matériel les abords locaux à explorer.



Observations :


             Quelles aient été utilisées ou non, les batteries sont envoyées à la recharge dès que la pression est descendue au dessous de 110 bars.cm2. Toutefois, au cours de l'instruction, elles peuvent être utilisée jusqu'au coup de sifflet de l'appareil.


            Après chaque ouverture et chaque fermeture du robinet, on doit entendre un court sifflement de l'avertisseur automatique.


Entretien :


- Masque : doit être tenu autant que possible à l'abri de la chaleur et de la lumière.

             Après chaque emploi ou entre deux utilisations par porteurs différents, le désinfecter au moyen d'un tampon

   imbibé d'alcool ou d'une solution de Dakin.


- Batterie : n'a besoin d'aucun entretien. Elle doit être tenue éloignée de toute source de chaleur anormale.


             Les bouteilles portent, à leur partie inférieure, la marque des constructeurs, la date de fabrication, le volume intérieur, la pression d'utilisation théorique, la pression d'épreuve et, à la partie supérieure, le timbre du service des mines et les dates des épreuves effectuées après la mise en service.

- L'appareil lui-même doit être vérifié au moins chaque mois et après chaque utilisation.


             Pour la description, le fonctionnement, le mode d'emploi, et l'entretien des autres modèles d'appareils, on se reportera aux notices techniques des constructeurs.







Les Feux de Forêt - Le Contre-feux

Dans  des cas d'urgence, le contre-feu peut être un moyen efficace de lutte contre les incendies de forêt, mais son emploi ne doit être conseillé que sous les réserves suivantes, car il peut s'avérer dangereux : il doit être allumé à une assez grande distance du front de propagation de l'incendie, se diriger à la rencontre de ce dernier, sans déborder les limites qui lui sont assignées, et le rencontrer sur une zone suffisamment découverte pour que cette rencontre ne puisse donner lieu à aucun retour en arrière.

Cette opération nécessite obligatoirement :

- Un chef ;
- des équipes nombreuses et disciplinées ;
- des équipes de surveillance munies des engins d'extinction nécessaires ;
- une coincidence parfaite entre un régime d'alcamie relative et le moment où l'ordre est donné d'allumer le
   contre-feu.

A noter que les contre-feux sont absolument inefficaces contre les feux de cimes.

vendredi 7 septembre 2012

Prévention du Sur-Accident

          Sur route et surtout sur autoroute, l'accident le plus bénin peut parfois en provoquer toute une série.
          Il n'est pas rare dans ce cas de voir se développer une véritable chaîne de télescopage aboutissant à un enchevêtrement de plusieurs dizaines véhicules.
        
          Ces accidents en chaîne, heureusement assez rares, entraînent le plus souvent la mort de plusieurs personnes et des dizaines de blessés graves.
        
          Quelle que soient les circonstances, la prévention du sur-accident devra être l'une des préoccupations majeures du secouriste intervenant soit seul, soit en équipe, dans un accident de la route. Il lui faudra, en effet, après avoir éventuellement calé les véhicules pour les empêcher de basculer dans un creux de terrain, un ravin, un plan d'eau, assurer une protection :

- contre les autres usagers de la route ;
- contre les témoins du drame parfois agités et trop souvent animés d'un zèle néfaste pour les  victimes ;
- contre l'incendie.

1°  Contre les Autres Usagers de la Route.
       
           On vient de le voir, il faut baliser en plaçant des triangles de presignalisation en principe à 150 mètres de part et d'autre de l'accident. Cette distance n'est qu'une donnée d'ordre général ;
- les circonstances atmosphériques (pluie, vent, neige), l'état de la route mouillée ou rendue glissante (verglas, plaques d'huiles), peuvent amener à l'augmenter considérablement;
- inversement, il ne faut pas non plus les placer trop loin, car si le conducteur les voit bien en arrivant à leur hauteur, au bout de quelques instants de marche ralentie sans apercevoir l'obstacle signalé, il ne tardera pas à accélérer et ce sera peut être la catastrophe.
       
           S'il s'agit d'un sinistre routier particulièrement important, il sera loin de doubler ce signal matériel par une personne placée sur le bas côté de la route et faisant des signaux (lumineux la nuit).

Contre les Témoins.
        
          Les donneurs de conseils, les agités, les semeurs de panique, seront éloignés avec autorité et fermeté.
          Il peut être opportun de canaliser leur activité désordonnée vers des gestes utiles : donner l'alerte, faire des signaux de ralentissement, comme on vient de le voir.
        
          Enfin, et surtout, il faudra les empêcher de déplacer les victimes des les extraire à tout prix des véhicules sinistrés, de les transporter en hâte dans une voiture particulière.

3°  Contre l'incendie.
       
           Un accident de la route sur cent voit un début d'incendie se déclarer.
          Pour prévenir ce terrible sur-accident, outre les précautions que nous avons citées plus haut, il vous  faudra  :

- récupérer les extincteurs disponibles sur les véhicules accidentés ;
- examiner, s'il n' y a pas sur le sol de l'essence ou de l'huile répandues, les faire recouvrir de terre éventuellement ;
- à défaut d'extincteurs et si le feu se déclare, tâcher d'étouffer les flammes sous des couvertures, des vêtements, de la terre.
- se souvenir qu'il ne faut jamais essayer d'éteindre la flamme d'un moteur avec de l'eau car l'essence ou l'huile embrasées flottent à sa surface et ne font qu'étendre davantage l'incendie.

lundi 3 septembre 2012

Les Moto-Pompes


Généralités

        
           La motopompe est un engin de lutte contre l'incendie comportant essentiellement une pompe accouplée à un moteur thermique (actuellement à explosion) dans l'avenir peut être à turbine). La pompe est généralement muni d'un dispositif dit "amorçeur", destiné à réaliser le vide d'air dans la tuyauterie d'aspiration.

 La motopompe peut être mise en manœuvre soit :


- en aspiration dans une nappe d'eau ;
- en refoulement sur bouche d'incendie ou poteau d'incendie ;
- alimentée par une tonne d'eau ;
- en relais  ;


          Elle est susceptible de refouler l'eau en réalisant des débits et pressions permettant d'assurer, à l'aide d'un équipement l'approprié l'alimentation correcte d'une ou plusieurs lances de types correspondant aux capacités hydrauliques de la motopompe considérée.



B - Alimentation de la motopompe



Elle peut être réalisée :


- en aspiration ;
- en refoulement ;
- en relais.

mercredi 29 août 2012

L'organisation des secours et de l'assistance en temps de paix.

          La prévention et le premier problème et sans doute le principal, mais quand la catastrophe s'est produite et nous savons qu'il n'est pas raisonnable d'en écarter l'idée. Il faut organiser les secours et l'assistance. C'est le second aspect des activités de la protection civile.

          Les secours supposent quatre éléments :

               - un cadre ;
               - un chef ;
               - des personnels ;
               - des matériels.

          Et le tout se résume dans la mise sur pied de ce que l'on appelle le plan ORSEC  (organisation des secours).

          Le plan ORSEC national est élaboré par le ministre der l'intérieur, arrêté et déclenché par le Premier Ministre.

          Le plan ORSEC est un document particulier à chaque département (le département est le cadre choisis (fournit au Préfet, le Préfet sera le chef unique des secours au niveau départemental, au stade régional ce sera le gouverneur), un inventaire des moyens dont il peut immédiatement disposer en cas de catastrophe dépassant les moyens locaux.

          Le plan  O.R.S.E.C a été institué au Sénégal par une instruction ministérielle du 19 décembre 1961 et une circulaire N° 7250/M.INT/D.P.C du 31 octobre 1964 du Ministre de l'Intérieur aux préfets et gouverneurs de Région.

          Le schéma proposé est uniforme : chacun des départements est invité par les textes suscités à réaliser un document d'emploi aussi facile et rapide que possible. Tous les moyens en personnels et matériels sont organisés en vue d'une réquisition rapide avec un plan de sécurité d'astreinte à la présence d'appel par les soins du préfet.

          C'est le préfet qui a seul autorité, pour déclencher la mise en œuvre des secours prévus dans le plan O.R.S.E.C.

          Pour l'opération même. Il déléguera, ensuite tout une partie de ses pouvoirs, soit au chef du centre principal de secours des sapeurs-pompiers), soit au commandant de la gendarmerie et enfin au commissaire de police.

          Quant aux moyens, il s'agit d'abord de recenser toutes les ressources départementales en matériels et en personnels (le même travail est à accomplir à l'échelon national pour le plan O.R.S.E.C national et à l'échelon régional pour le plan O.R.S.E.C régional), qu'elles soient d'ailleurs publiques ou privées, permanentes ou simplement passagères. Cela suppose une mise à jour  constante et le plan doit être par définition très précis et très complet.

          Le répertoire est conçu sur un plan imposé et les moyens inventoriés répartis en plusieurs secteurs placé sous le commandement unique du représentant de l'Etat dans le département. Il dispose :
    
         - d'un état-major ;
         - de deux postes de commandement (un à la préfecture, un sur le terrain) ;
         - cinq services opérationnels ;

          1°  Police et renseignement  :  Sous l'autorité du Commissaire de Police et Commandant de la gendarmerie ;
       
           Secours sauvetage : sous l'autorité du chef de centre principal de secours (commandant des
                sapeurs-pompiers) ;
   
           3°  Soins médicaux et entraide : sous l'autorité du Médecin-chef ou du Médecin départemental :
 
            4° Transport  et Travaux : sous l'autorité de l'ingénieur chef des travaux publics ;
   
            5°  Liaison et Transmission :  sous l'autorité du service des transmissions.

            - Un service de relation publique.


          Schéma de l'alerte.

          Le préfet ou ses services alertent immédiatement chacun des responsables de ces différents secteurs, ceux-ci, à leur tour, avisent leurs cadres et ceux-ci leurs responsables. Par ce procédé en cascade on aboutit à une mobilisation très rapide des moyens. Bien entendu chaque chef de service ou cadre figure dans le Plan ORSEC avec ses nom, prénom, profession, adresse, numéro de téléphone éventuellement.  

samedi 18 août 2012

Sauvetage de personne foudroyée par un courant électrique.

          En raison des graves dangers qu'elles peuvent entraîner pour le sauveteur même, ces opérations ne doivent pas, autant que possible, être tentées par un sapeur isolé. Ce dernier se bornera à demander que le courant soit coupé le plus rapidement possible et, après avoir fait alerter les secours, à prendre les premières dispositions.


Dès son arrivée, le chef de détachement :

- s'assure que la demande de coupure de courant a bien été faite ;
- procède à une reconnaissance ayant, pour but de repérer la position des conducteurs (fils, câbles, rails, etc.), avec lesquels elle reste en contact, puis à lui donner les soins mentionnés dans les manuels spécialisés de secourisme auxquels, il est fait référence au chapitre premier ci-dessus.

Si la coupure doit exiger un temps appréciable, le dégagement de la victime doit être entrepris sans tarder et les précautions à prendre varient suivant la nature du courant qui parcourt les conducteurs :

a) Courants basse et moyenne tensions :

          A cette catégorie appartiennent :

- presque tous les réseaux de distribution d'éclairage 110 et 220 V .
- le courant alternatif simple : 250 V ;
- le courant alternatif triphasé : 250 à 600 V ;
- la traction électrique et le courant force : 600 V.

          Le sauveteur utilise le tabouret isolant, les bottes et gants en caoutchouc, à défaut de perche isolante, il peut employer un bâton sec, un pied de balai, sans aucune pièce métallique.

          A défaut de matériel isolant spécial, il se couvre les mains de gants épais en laine compacte, genre moufles, ou d'étoffes bien sèches, de bas, d'une épaisseur suffisante, en laine ou soie de préférence, et s'isole du sol au moyen d'une planche sèche, posée sur quatre bois ou verres, d'une chaise ou d'un banc dont les pieds reposent sur des verres.

b) Courants haute tension :


Usines sous-stations, transformateurs, lignes de transport.

          Dans ce cas, les moyens de fortune sont à proscrire totalement. Les gants et le tabouret isolant doivent être employés concurremment avec la perche isolante qui doit, au préalable, être débarrassée de toute trace d'humidité par passage au-dessus d'une flamme sèche (papier, essence).

         A défaut de perche isolante, rien ne doit être tenté avant la coupure du courant.


Observations importantes :

          D'une façon générale, chercher de préférence à déplacer la victime plutôt qu'à écarté le conducteur.

          Si la victime est suspendue et risque de tomber, prévoir les moyens d'amortir sa chute : matelas, bottes de paille, bâche tendue.

          Avoir soin que le conducteur électrique ne vienne pas toucher, si ce n'est déjà fait, le visage ou d'autres parties du corps non encore atteintes.

Éviter que la victime ne soit mise simultanément au contact de deux conducteurs différents.

          Éviter toute action sur les parties humides du corps de la victime (aisselle, pieds, etc.).

          Le sauveteur portera une attention particulière à ne jamais être lui-même en même temps en contact avec deux conducteurs, à ne pas toucher, même avec ses chaussures, des pièces métalliques en contact avec le sol (rails, par exemple) et qu'il enlèvera son casque.

          La coupure d'un câble ou l'établissement d'un court-circuit sont formellement interdits aux sapeurs-pompiers. Ces opérations ne doivent être effectuées que par des personnes qualifiées.

mardi 14 août 2012

Contrôleur de débit ou débitmètre.

          Les contrôleurs de débit, ou "débitmètre" sont des appareils qui permettent de mesurer le débit d'eau qui passe dans un établissement de tuyaux ou s'écouler d'un hydran, par une lance ou une colonne sèche alimentée.

          Il existe des débitmètres de 65 mm et de 100 mm de types divers, permettant de mesurer, selon l'appareil des débits variant de 0 à 60 m3/h, pour ceux de 65 et jusqu'au à 150 m3/h pour ceux de 100.

          Le cas échéant, pour des débits supérieurs à 150 m3/h, utiliser un " Y " 3 fois 100 mm pour alimenter deux contrôleurs de débit dont on note le total des débits partiels.

          Parmi ces derniers, le débitmètre de 100 mm dit "universel", peut en utilisant des raccords intermédiaires de réduction, être employé également sur des établissements de tuyaux ou appareils hydrauliques (hydrants, lances) de diamètres inférieurs ; la lecture des débits demeure directe. Cet appareil est, en outre, pourvu d'un manomètre de pression incorporé, qui permet de connaître la pression à laquelle le débit indiqué est fourni.

Emploi du débitmètre (cas du débitmètre " universel " ) :

En règle générale, il est conseillé de contrôler simultanément la pression et le débit d'un hydrant.

          Pour ce faire, le lot de matériel à emporter doit comprendre :

- le débitmètre ;
- 1 pèse-bouche (ou pèse-poteau) ;
- 1 coude d'alimentation ;
- 1 clé de barrage ou 1 clé pour poteau ;
- 1 tricoises de 100 ;
- 1 longueur de 2 mètres environ de tuyau P.I.L. de 110 avec demi-raccords A.R.

Exécution des essais d'une bouche d'incendie :

- dégorger la bouche ;
- effectuer le relevé de la pression comme indiqué ci-avant en H - 1. a) Manœuvre et refermer la bouche ;
- monter le coude d'alimentation et le contrôleur de débit (il est conseillé de ne pas monter directement
  ce dernier sur le coude d'alimentation, mais d'intercaler entre eux l'élément de tuyaux de 110 et de faire
  maintenir fermement au sol le contrôleur) ;
- ouvrir lentement mais totalement la bouche ;
- purger le contrôleur ;
- attendre que l'aiguille du cadran se soit stabilisée pour lire le débit indiqué ;
- refermer la bouche et démonter les appareils.


Exécution des essais d'un poteau d'incendie :

- procéder de la même manière que ci-dessus (on peut toutefois monter le contrôleur de débit directement
  sur l'orifice de refoulement du poteau), prendre soin d'orienter l'appareil de manière que son purgeur soit
  placé en position supérieure.

NOTA.- Les contrôles réalisés au moyen de débitmètres sont à considérer avec une certaine réserve ; en effet les débits peuvent varier selon l'heure de la journée et l'utilisation, simultanée ou non, d'hydrants ou autres piquages voisins.

Précautions d'emploi :

Les plus grandes grandes précautions doivent être prises au cours des essais avec les débitmètres
notamment :

- bien vérifier le montage et la fixation des différentes pièces de jonction entre elles ;
- ne pas diriger le jet dans une direction présentant des risques de détérioration par l'eau (vitrine, porte-
  cochère, entrée de parking ou de sous-sol, véhicule en stationnement, trottoir, en sol meuble, pelouse, etc.).
  C'est aussi pour cela que l'emploi de l'élément de tuyau de 110 mm est conseillé, car il permet de choisir
  l'orientation du débitmètre;
- veiller, pendant la saison froide, à vidanger soigneusement l'appareil pour éviter les risques de détérioration
  par le gel.

samedi 11 août 2012

Circulation du Matériel d'Intervention

1 - Priorité


          Dans tous les cas l'insuffisance de la largeur libre de la chaussée, son profil ou son état ne permettent pas le croisement ou le dépassement avec facilité et en toute sécurité, les usagers de la voie publique doivent réduire leur vitesse et au besoin s'arrêter ou se garer  pour faciliter le passage des véhicules de lutte contre l'incendie.
Pour bénéficier de cette disposition, les véhicules d'incendie doivent faire usage des avertisseurs spéciaux - corne à 2 tons et feu éclipses - qui leurs sont propres.


          Si l'usage de la corne à 2 tons donne la priorité aux véhicules de secours, il n'en reste pas moins que le feu rouge ou le signal STOP ne doivent être franchis qu'avec la plus extrême prudence par les conducteurs des véhicules qui se rendent au feu.


          A cet effet, avant un franchissement de feu rouge ou de signal STOP, tout conducteur d'un véhicule se rendant au feu doit ralentir suffisamment, voire marquer un temps d'arrêt, et ne poursuivre sa route qu'après s'être assuré de pouvoir le faire sans danger.


          Le chef de voiture ou le gradé désigné descend de son véhicule pour guider le conducteur dans les passages difficiles ou ranger le véhicule.


          Toutefois, il est recommandé de n'utiliser la corne à 2 tons que pour donner les avertissements nécessaires aux autres usagers, c'est-à-dire modérément. En particulier de 22 heures à 7 heures, l'emploi de cette corne doit être limité afin de ne pas troubler inutilement le repos de la population.


          Pour ce qui concerne les véhicules d'interventions diverses (V.I.D), leur intervention ne revêtant pas toujours un caractère d'urgence marqué, l'usage de la corne à 2 tons sera exclusivement limité aux cas où l'appel laisse un doute sur la gravité de l'intervention.


2 - Itinéraire


          Le chef de voiture contrôle l'itinéraire et guide le conducteur si nécessaire.Il veille à ce que la vitesse ne soit pas exagérée.


          En principe, les sens interdits doivent être respectés. La marche à contre-sens peut être admis quand la circulation est nulle.


          Un itinéraire détourné est souvent plus avantageux, en particulier lors des marchés, des manifestations sur la voie publique, des fêtes foraines, des sorties de salle de spectacle, etc.



3 - Accident, incident ou embouteillage de la circulation.



          En cas d'accident, le chef de voiture prend les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait pas de retard dans l'arrivée des secours.


          Si la voiture peut continuer son chemin, il laisse un gradé ou un sapeur sur les lieux pour établir le constat et prendre les renseignements.


          Si la voiture est immobilisé, il rend compte immédiatement au commandant du groupement qui fait partir une autre voiture.


          Le chef de voiture note le numéro dont les conducteurs ne laissent pas volontairement le passage libre au matériel d'incendie.


          Lorsque le retard est supérieur à 10 minutes sur le trajet aller, le signalement est indiqué sur le message de rentrée et un compte-rendu (Imprimé B OPE 4) est adressé en 2 exemplaires à l'état-major, bureau opérations, afin qu'une demande de poursuivre puisse être faite.


          Le compte-rendu doit comporter entre les circonstances, le lieu et l'heure de l'infraction :


- le genre et la marque, le numéro minéralogique du véhicule signalé ;
- le genre, le numéro d'immatriculation du véhicule de l'unité ;
- le genre d'infraction relevée (stationnement interdit matérialisé, stationnement à l'angle de deux voies,
  stationnement en pleine voie, etc.
- l'indication quant à l'établissement d'un procès-verbal par la police à la suite de la constatation de l'infraction
  par les sapeurs-pompiers, en indiquer le numéro ;
- la durée du retard occasionné.


          En cas d’encombrement de la circulation, si les secours se trouvent bloqués dans un encombrement et que le chef de voiture n'est plus en mesure d'assurer sa mission, il rend compte aussitôt par radio, soit par téléphone urbain, du lieu où il se trouve bloqué. Le groupement ou l'état-major fait partir les secours les plus proches et les mieux placés.


4 - Marche en convoi



          Tout véhicule faisant partie d'un convoi se conforme aux règles de la circulation routière. Le chef de convoi précise la distance à respecter entre les voitures ; il doit connaître parfaitement l'itinéraire à emprunter et le contrôler.


          Le chef de voiture faire respecter la distance prescrite entre son véhicule et celui qui le précède. Il doit connaître l'itinéraire emprunté.


5 -Retour des interventions 

          Les chefs de voiture d'incendie revenant d'une opération se conforment aux règles générales de la circulation et ne font pas usage de la corne à 2 tons, ni des feux à éclipses.