samedi 27 juillet 2013

Différentes formes de Stress

Trois différentes réactions de stress menacent particulièrement le délégué sur le terrain. Ce sont, par ordre d'importance croissante :

- le stress de base ;
- le stress cumulatif ;
- le stress traumatique.


Le stress de base


          Dans les situations d'urgence liées à un conflit ou à une catastrophe, les stress cumulatif et traumatique s'installent souvent sur un fonds de tension et de surcharge émotionnelles, commun à  chaque collaborateur en mission.


          C'est le stress de base, qui entraîne des contrariétés et des frustrations diverses. Son intensité, variable, dépend de la fragilité de la personne et de sa vulnérabilité du moment.


          Loin de votre famille, de vos amis, dans un pays qui diffère du vôtre par la religion, la culture, la langue, le climat et les habitudes alimentaires, la vie en délégation peut être dure, surtout si la situation se prolonge, sans le réconfort d'une vie affective et relationnelle équilibrante. Les préoccupations au sujet de votre famille peuvent aussi être source de tension et de souci.


Le stress cumulatif


          En situation de guerre, de multiples agressions quotidiennes contre la personne s'ajoutent les unes aux autres. Cela concerne aussi bien les conditions de vie matérielles, comme le manque de confort, le froid ou la chaleur extrême, la monotonie des menus, que l'environnement politique (instabilité, rumeurs alarmistes, proximité des combats).



          L'impossibilité de se reposer ou de se détendre lors des rares moments de loisirs est aussi un facteur à prendre en compte.Tous ces éléments peuvent constituer un stress. Non reconnu, ce stress cumulatif conduit à l'épuisement professionnel, ou burn-out.


Le stress traumatique


          Dans les zones de conflit, les risques d'être soumis à un traumatisme psychique sont élevés.


          Un traumatisme psychique (ou psychose-traumatisme) est constitué par un événement violent et imprévu, qui agresse ou menace brutalement l'intégrité physique et psychique de la personne ou de l'un de ces proches immédiats.


Exemple de Traumatisme qui peuvent être vécus sur le Terrain ?


. bombardements de bâtiments, routes minées.
. véhicules ou convois pris pour cibles ;
. attaques à main armée et viols ;
. intimidations et menaces directes ou indirectes ;
. obligation d'assister, en spectateur impuissant à la violence et au meurtre, à des massacres sur une large
  échelle, à des épidémies ou des famines ;
. recueil de récits de mauvais traitements et de torture;


          Tous ces événements qui évoquent la mort peuvent survenir de façon isolée ou être associés entre-eux.


Nb : En zone de conflit, l'accident de trafic, avec ou sans blessure physique, représente une cause importante, quoique méconnue, de traumatisme psychique.


          Les trois réactions de stress dépassé constituent les trois étages de l'édifice du stress :


. le premier niveau, ou stress de base, est lié à votre choix professionnel. Il vous concerne au premier chef.

. les deux autres niveaux concernent le C.I.C.R. En effet, s'ils ne sont pas reconnus, ils peuvent affectés votre santé et vos performances opérationnelles.


          La prise en charge du stress traumatique nécessite une action conjointe de tous les partenaires. Chacun joue un rôle.




Avant le départ :


. vous apprendrez à reconnaître les diverses formes de stress que vous pourriez subir durant votre mission et vous serez informé (e) des "premiers soins" à appliquer dans ces circonstances particulières.


Sur le terrain :


. vous saurez ce qu'il faut faire pour répondre à votre stress ou à celui d'un (e) collègue comme vous savez,
  en principe arrêter une hémorragie ou immobiliser une fracture.
. le responsable ou le chef de délégation saura, dans un esprit de bonne gestion de son personnel, identifier vos réactions de stress pour vous proposer une prise en charge ou, le cas échéant, un rapatriement médical.


Au Retour



. le spécialiste au siège  (médecin ou  infirmière)  vous offre un soutien avec l'aide, parfois, d'un (ou d'une
  collègue ou d'un thérapeute en ville.

. votre famille devrait pouvoir comprendre les émotions violentes que vous avez subies pour mieux vous
  entourez.

. le service du personnel pourra vous proposer un temps de repos supplémentaire et, par la suite, une nouvelle mission à moindres risques. Si le C.I.C.R n'a pas les moyens d'empêcher les traumatismes psychiques de survenir sur le terrain, il met tout œuvre pour réduire leur nombre et pour en atténuer les effets nocifs.

samedi 29 juin 2013

Comment faire un strapping de la cheville - APTONIA

Procédés d'extinction



L'extinction d'un feu peut être obtenue :

a)- Par étouffement :

L'oxygène étant indispensable à la combustion, il suffit, sauf cas particuliers, de soustraire le foyer du contact de l'air (un morceau de papier bien allumé enfermé dans une boîte, même en carton, s'éteint. L'air manque et y a privation d'oxygène. On obtient un résultat analogue en piétinant un tissu, une herbe sèche, une matière peu étendue en feu).

b) - soufflage :

Bougie, feux de puits de pétrole ou de forages de gaz naturel.

c) - Par refroidissement :

En ramonant le combustible qui brûle au-dessous de sa température d'inflammation.

d) - Par l'obstruction d'une conduite ou la fermeture d'un robinet :

Une fuite de gaz de ville enflammée est arrêtée soit en barrant au compteur ou au coffret, soit en aplatissant la conduite en plomb. Même mode d'action sur une canalisation d'essence, de gaz liquéfié.


e) - En coupant le courant électrique qui est une source de chaleur :

On peut arrêter ainsi la combustion des matières qui entourent ou voisinent la canalisation ou l'appareil électrique.

f) Par dispersion :

Les éléments constitués du foyer étant séparés les uns des autres, la température de l'ensemble s'abaisse et peut devenir insuffisante pour que la combustion soit entretenue. Le déblai, notamment, concourt à l'extinction par dispersion.

g) - En réduisant la part du feu :

On pratique une tranchée dans un tas de charbon pour séparer la partie qui brûle de la partie intacte. Le feu s'éteint de lui-même, faute de combustible.

En somme, on agit par ces procédés séparément ou en même-temps, sur les trois facteurs d'une combustion : le combustible (d et f), le comburant (e), la température d'inflammation (b, c, e).

mardi 18 juin 2013

Feu Dans Un Dépôt d'Hydrocarbures


1 - Avant-propos


               Chaque dépôt d'hydrocarbures, liquides ou (et) liquéfiés, doit et faire l'objet d'un plan détaillé d'intervention  Le présent article ne prétend pas édicter des règles précises, concernant la conduite à tenir, jusque dans les détails, en cas de sinistre dans un tel dépôt, mais seulement énoncer un certain nombre de principes, dont il faudra s'inspirer, pour établir ce plan d'intervention, d'abord, en assurer l'exécution en cas de nécessité, ensuite, si le cas se présente.


2 - En général, un dépôt d'hydrocarbures comprend les éléments constitutifs suivants


       - des installations d'apport de produits ;
       - déchargement de bateaux (pétroliers ou péniches) ;
       - voies ferrées permettant l'apport par wagons-citernes ;
       - terminal de pipe-Line ;
       - un ensemble de réservoirs de stockage, avec une cuvette de rétention ;
       - des installations de pompage et de distribution par canalisations ;
       - des installations de distribution, permettant de le remplissage de wagons-citernes ou de camions-
          citernes ;
       - des installations techniques annexes diverses ;
       - centrales de production de vapeur, d'air comprimé ;
       - installations de conditionnement (embouteillage de gaz liquéfiés par exemple) ;
       - laboratoires de contrôle ;
       - installations de lutte contre l'incendie.
       - pompes ;
       - canalisations ;
       - lances Monitor et générateurs de mousse.
       - ateliers.
       - magasins.
       - garages ;
       - bureaux.


               Les incendies dans la plupart de ces installations ne différent pas de incendies "classiques" et les procédés d'attaque sont les mêmes que ceux qui ont pu être décrits à certains articles précédents.



 3 - Conduite des opérations en cas de feux au dépôt proprement dit :


3.1 - Principes de base


      - arrêter, l'alimentation du dépôt ;
      - si  c'est possible, vider le (les) réservoirs atteints ou menacé (s).
      - refroidir le (les) réservoir (s).
      - protéger le voisinage par refroidissement.
      - attaquer le feu proprement dit au moyen de mousse.




3.2 -  Moyens à disposition


      -      moyens propres à l'établissement ;
      -      moyens apportés par les sapeurs-pompiers extérieurs.


3.3 - Conduite des opérations :


 3.3.1 - Avant d'entreprendre une opération d'extinction à la mousse d'une certaine envergure :


             Il faut avoir la certitude qu'on pourra la mener sans interruption jusqu'à l'extinction complète et sans risque de reprise de feu postérieure à cette dernière :


           - en conséquence, réunir au préalable par tous les moyens nécessaires à cet effet (en particulier,
             approvisionner l'émulsifiant nécessaire, assurer l'alimentation en eau, constituer une réserve de
             moyens pour parer à toute défaillance du dispositif ;
           - ne pas tenter l'opération tant que ces moyens ne sont pas à pied d'œuvre et leur mise en œuvre
              organisée.



3.3.2 -  Cela n'exclut pas une action immédiate d'éléments de l'établissement ainsi que certains
            des premiers arrivés parmi ceux des sapeurs-pompiers pour :



          - effectuer éventuellement des sauvetages ;
          - attaquer le feu sur des installations annexes ;
          - protéger les alentours du foyer principal (création de rideaux d'eau, refroidissement des parties non
             atteintes ;
          - voire attaquer partiellement une cuvette de rétention pour empêcher la nappe de feu de se propager
             vers un point vulnérable sans avoir l'idée d'en effectuer l'extinction proprement dit en totalité.

                 La répartition de ces missions dépend évidemment des moyens dont ont peut disposer et l'échelonnement des arrivées des différents éléments prévus au plan d'intervention.


3.3.3 - Déroulement de l'attaque proprement dite :


               L'attaque proprement dite comprend trois parties phases principales :

          - refroidissement.
          - extinction.
          - contrôle afin d'empêcher toute reprise du feu.


. Refroidissement

            vise à :

          - protéger contre le rayonnement du feu, les installations non encore atteintes ;
          - abaisser la température des produits en feu.


               Il  doit être entrepris dès le début des opérations au moyen :


          - des installations fixes du dépôt (les sapeurs-pompiers) sont appelés à contribuer à leur mise en
             œuvre, car les équipes propres aux dépôts sont généralement insuffisantes numériquement ;
          - de tous les moyens en lances des sapeurs-pompiers, y compris canons à mousse, mis en œuvre à
             l'eau. Ces opérations doivent cependant être conduite avec le souci d'éviter le débordement           
             du ou des réservoirs en feu.

jeudi 6 juin 2013

Les Principes Démocratiques et le Rôle des Différents Acteurs





1.1 - Définition de la Démocratie.






 L'on parle de démocratie, lorsque dans un régime politique, le pouvoir souverain du législateur et du gouvernement vient du peuple, qui l'exerce directement ou en travers des représentants librement élus au suffrage universel.


 On résume souvent la démocratie à la formule de Périclès (5° siècle avant J.C), reprise par Abraham Lincoln. "La démocratie, c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple." La démocratie est un idéal vers lequel tendent des méthodes de gouvernement. Dans les faits, aucun système politique soit complètement démocratique. Pour qu'un système politique soit complètement démocratique, il faut : . une information totale et transparente ; . un niveau d'éducation et/ou d'instruction homogène dans la population citoyenne ; . l'empêchement constitutionnel de tout abus de pouvoir voire de tout risque de concentration des pouvoirs...  

1.2 - Les Principes Démocratiques. La démocratie repose sur un ensemble de principes et de pratiques qui protègent la liberté du citoyen. Ces principes sont les suivants :  

a - L'égalité entre les citoyens. En démocratie, tous les citoyens sont également protégés par la loi et leurs droits sont garantis par la législation et le système judiciaire. Tous les citoyens jouissent donc d'une égalité.  

b - La souveraineté du peuple. Le pouvoir du législateur (Assemblée nationale) et du gouvernement vient du peuple, qui seul détient l'autorité suprême (la souveraineté), le peuple l'exerce directement ou au travers des représentants librement élus au cours d'élections démocratiques, libres et transparentes. 

c - La liberté des individus.

 En démocratie, lorsque les citoyens ne sont pas satisfaits de leurs dirigeants, ils sont libres d'organiser, d'expliquer leurs raisons, de manifester pacifiquement leur volonté de changement et, finalement de voter en faveur de nouveaux responsables lors d'élections suivantes. Les citoyens peuvent adhérer au parti politique de leur choix et faire campagne pour ses candidats. Ils acceptent que leur parti ne soit pas forcément toujours au pouvoir. Ils sont libres de se présenter aux élections et d'exercer des responsabilités publiques pendant un temps. Ils peuvent s'exprimer sur les questions locales ou nationales par le canal d'une presse libre. Ils peuvent adhérer à des syndicats et à des associations professionnelles ou d'intérêt local défendant leurs idées ou leurs intérêts (la religion, la culture, les arts, la littérature, l'amélioration de leur quartier, les échanges internationaux d'étudiants, etc.).  

d - La règle de la majorité. La démocratie repose sur une loi fondamentale (constitution), librement votée par le peuple et l'existence d'une juridiction (cour constitutionnelle), dont le rôle et de garantir l'application correcte de cette loi. f - La Séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Un État démocratique possède un parlement effectif (pouvoir législatif), un gouvernement qui applique les décisions avec mesure (pouvoir exécutif) et une justice indépendante (pouvoir judiciaire). Ces trois pouvoirs sont séparés en démocratie. g - La Consultation régulière du peuple (élection et référendum). Les démocraties organisent régulièrement des élections libres et loyales ouvertes à tous les citoyens, qui permettent aux habitants de décider de la direction à donner et la politique nationale. h - La pluralité des partis politiques. Dans un système démocratique, il existe plusieurs partis politiques fluctuent et évoluent et qu'un consensus peut souvent sortir du choc des idées et des valeurs dans un débat public pacifique et libre. Le principe d'opposition loyale est essentiel dans toute démocratie, tous les participants au débat politique, partagent les valeurs démocratiques fondamentales de liberté, de parole, de croyance et d'égalité devant la loi. Dans une démocratie, la lutte entre les partis politiques n'est pas une lutte pour la survie, mais une compétition pour servir le peuple.

 i - L'indépendance de la justice.

 En démocratie, le système judiciaire est basé sur des lois librement établies par le peuple ou ses représentants, et respectées par le gouvernement et ses administrés. L'indépendance de la justice ne signifie pas que, les juges peuvent prendre leurs décisions en fonction de leurs idées et préférences personnelles, mais qu'ils sont libres de prendre des décisions conformes à la loi, même si elles sont contraires aux intérêts du gouvernement ou de puissantes parties impliquées dans l'affaire jugée.  

Le Citoyen 

 Le citoyen est une personne jouissant de tous ses droits civils et politiques et qui participe à la gestion des affaires de son village, de sa ville, de sa commune et de son pays. Le citoyen a des devoirs envers la communauté : . connaître la loi fondamentale ; . connaître et respecter les lois ; . payer les impôts ; . participer à la défense de la nation ; 

. respecter les autres citoyens ; . assister les autres citoyens en cas de danger, etc. La cellule familiale. La famille constitue le cadre d'éducation de l'enfant qui deviendra le citoyen de demain. la famille a donc le devoir d'inculquer à l'enfant ses premières valeurs civiques. C'est dans ce cadre où se font les premiers apprentissages des principes démocratiques. Le groupe restreint. S'il est vrai que l'individu influence le groupe, il est aussi vrai que le groupe exerce une forte pression sur l'individu. Le citoyen tirerait beaucoup de profit à appartenir à des groupes agissant dans le sens de la consolidation des valeurs citoyennes. Les associations et organisations. Les associations jouent un rôle d'éducation, de formation et d'information du citoyen. Elles ont le devoir de participer à la vie socio-économique de la nation. Elles doivent aussi assumer une responsabilité de contrôler l'action des gouvernants. Les confessions religieuses. Les confessions religieuses ont les mêmes responsabilités que les associations et organisations. Mais leur action relève plus du domaine de l'édification morale du citoyen. Les partis politiques. Les partis politiques sont des organisations volontaires qui font le lien entre un peuple et son gouvernement. Ils ont pour vocation la conquête du pouvoir. Ils mobilisent le peuple pour qu'il participe aux choix des responsables politiques. Ils contribuent à l'édification de la démocratie en jouant un rôle d'éducation de leurs militants. Ils fournissent aux citoyens un moyen d'obliger leurs élus à rendre des comptes sur l'action du gouvernement. Les institutions de la république. Les institutions de la république accompagnent l’État et l'aident à assurer le bien être des citoyens.

 L’État.

 L’État a pour rôle de : . sauvegarder la vie de tous les citoyens ; . assurer leur bien être en leurs garantissant le respect des droits fondamentaux ; . protéger les libertés individuelles ; . assurer une justice équitable aux citoyens en mettant en place un système judiciaire qui garantit le respect de la dignité du citoyen. Il faut signaler que ces différents acteurs du jeu démocratique ont un rôle important à jouer, chacun en ce qui le concerne, pour prévenir les conflits entre les citoyens.

mercredi 5 juin 2013

Baliser Pour Eviter Tout Sur-Accident




Le balisage a pour but essentiel d'éviter le sur-accident



       Il doit être installé à 150/200 mètres environ dans les deux sens, surtout si la route est vallonnée et sinueuse, ce qui peut masquer la vue du drame. Le balisage optimal est effectuée par des personnes munies de signaux bien visibles, de façon à obtenir, sinon l'arrêt, tout au moins le ralentissement des véhicules.



        En général, des triangles de pré-signalisation de sécurité sont mis en place. La nuit, ces triangles et signaux devront être lumineux : Les véhicules accidentés doivent être éclairés avec les phares d'autres véhicules de témoins.



            Il est enfin opportun de déplacer le balisage quand se forme une file de voitures à l'arrêt.



           A l'arrivée des secours organisés (police ou gendarmerie, S.A.M.U., sapeurs-pompiers, secouristes spécialisés), le balisage et l'éclairage éventuel pourront être améliorés par la mise en place de balisages de couvertures, comportant des cônes et des feux jaunes clignotants, des régulateurs équipés de palettes lumineuses, etc., permettant la création d'une zone de passage réglementée avec rétrécissement de chaussée.



         L'éclairage du chantier est réalisé avec les phares orientables des véhicules d'intervention, éventuellement avec des projecteurs alimentés, soit par batterie de véhicule, soit par groupe électrogène.



          Lorsque l'accident s'est produit dans un virage ou une zone masquée, les régulateurs en amont et en aval doivent, dans la mesure du possible, être dotés d'appareils radio émetteurs récepteurs à faible portée, ou des téléphones portables.



         Il existe, bien sûr, d'autres mesures à prendre par les premiers témoins, telles que :



. Organiser la réglementation de la circulation ;

 . Éviter, autour des victimes l'attroupement de curieux, de donneurs de conseils, bien intentionnés, mais incompétents, donc dangereux. Assurer autour des victimes un "cercle de sécurité" en maintenant les badauds à distance.

. Repérer et répertorier les biens des victimes, afin de les signaler aux services officiels dès leur arrivée sur les lieux.



        Tout cela demande du sang-froid et de l'autorité de la part de ceux qui assurent ces missions provisoires de police et qui devront quelquefois pouvoir contrer des mouvements d'humeur, d'impatience, voire de récriminations hautaines et même parfois insultantes de personnes arrivées sur les lieux de l'accident après eux.



          Dans l'accident de la route, comme dans toutes les autres formes d'accidents (professionnels, de loisirs, domestiques) et parfois encore plus, car l'environnement peut être hostile, le lieu retiré, isolé ou même inaccessible, le sauveteur n'a pour moyens que son savoir, quelques études de secourisme et sa seule vitalité.



      Il ne doit ne pas oublier que, dans le cadre du sur-accident, il doit penser à lui-même et à ses quo-équipiers et qu'il doit notamment, sur ce plan, être lui même le mieux visible possible.



         Le sauveteur qui opère dans le cadre de groupes organisés, dispose, de jour, de vêtements ou de bandes comportant des produits fluorescents ou, pour la nuit, de produits rétro-réfléchissants.



B - Alerter



L'alerte est l'acte capital.



           Elle tient, en effet sous sa dépendance tout le système de secours qui ne prend le départ dès l'instant seul où elle a été reçue.



    La rapidité de l'alerte conditionne la rapidité des secours, et d'elle dépend la sauvegarde des victimes.



      Mais cette alerte est souvent imprécise et tardive, souvent les témoins d'un accident ne savent pas au juste qui prévenir : le médecin, la gendarmerie, la police, l'hôpital, les sapeurs-pompiers ?



         Fréquemment, ils évaluent de façon très fantaisiste l'importance de l'accident et la gravité de l'état des victimes. Parfois, ils n'ont même pas repéré le point exact de l'accident.


         Cet affolement cet imprécision sont la cause de retard ou de dérangements injustifiés et souvent superflus de matériel et de personnel.



            De cette critique découle automatiquement  la façon correcte d'alerter; qui doit répondre exhaustivement aux trois questions suivantes :



- Qui alerter ?

 - Comment alerter ?

- De quoi (c'est-à-dire quoi dire) ?




QUI  ?



          La gendarmerie en rase campagne : en ville la police. Comme on l'a vu. A l'appel reçu, le gendarme de service, alerte les services prévus au plan départemental de secours routier pour le transport des blessés : sapeurs-pompiers, S.A.M.U., hôpital.



          Très souvent les témoins cherchent le médecin avant tout, ce qui peut faire perdre un temps précieux. En outre il faut bien reconnaître que le praticien local n'est pas toujours équipé pour soigner ces blessés a très grand fracas. Cependant, mais sa présence est souvent fort utile, ne serait-ce que pour des raisons psychologiques.



COMMENT ?




       Le meilleur  moyen  est  le  téléphone .






En dehors des routes :



Cabines téléphoniques signalés par des enseignes



      La plupart du temps, le téléphone est éloigné du lieu de l'accident. On est obligé de partir à sa recherche. Ce qui est compliqué et fait perdre du temps, surtout la nuit, et si ce soin est confié à un tiers, on n'est pas toujours sûr que le nécessaire sera fait.



C'est pourquoi vous appliquerez toujours les deux règles suivantes :



1) - Quel que soit le type d'appareil utilisé, assurez-vous avant de passer votre message que votre correspondant vous écoute bien, et s'il s'agit d'un téléphone classique, que ce correspondant est bien celui que vous avez demandé. A la fin du message, n'interrompez pas la liaison sans être certain qu'il a bien été compris : pour vous en assurer, faites-le répéter : dans le cas de rupture de la communication, c'est toujours l'appelant qui doit renouveler l'appel.




2) - Et si vous confiez à un tiers le soin d'aller donner l'alerte, il sera toujours plus prudent de consigner par écrit les éléments du message que vous désirez faire transmettre aux services de secours, afin que rien ne soit pas oublié.



           Et c'est pourquoi, aussi, pour vous apportez une aide toujours plus rapide, donc toujours plus efficace que des patrouilles de la gendarmerie sillonnent fréquemment les itinéraires où les postes de secours sont rares.


DE QUOI  ?



           Les renseignements doivent indiquer d'une manière précise   (c'est le message cinq points) :



- l'origine de l'appel : si l'appel n'est pas donné à partir d'une borne, préciser le numéro du poste téléphonique utilisé ou son emplacement :

Exemple : Je vous appelle depuis la cabine publique qui est à tel endroit" :

- le lieu de l'accident : numéro de la route, distance par rapport à un repère précis, direction... ;

Exemple : Route nationale n° tant, à 2 kilomètres de la sortie de telle localité..., en direction de telle ville...


- la nature de l'accident : nombre et nature des véhicules impliqués automobile, autocar, camion, camion-citerne, semi-remorque, cycle... ;
- le nombre et la gravité des victimes ;
- les facteurs d'aggravation : incendie, blessés, incarcérés..., ou les risques particuliers : matières dangereuses, environnement (chute de poteaux électriques par exemple).


            Et, pour être sûr d'avoir été bien compris, il faut toujours faire répéter le message par celui qui l'a reçu.


C - SECOURIR



           C'est le troisième volet des gestes élémentaires de survie que résume le sigle

A.  B.  C.


          En fait, le secouriste routier possède une compétence qui l'autorise à aller plus loin que la stricte observance de ces trois gestes de base.



Les trois temps de l'intervention secouriste sont les suivants :



 - le bilan ;

- l'intervention secouriste proprement dite ;

- la surveillance des constantes vitales (pouls, ventilation, coloration du visage et des lèvres état des pupilles°
 


 ALLONGER  SUR  LE  COTE


 BOUCHE   A   BOUCHE


 COMPRESSION



          Le bilan doit être rapide et complet et doit porter sur les troubles éventuels des trois fonctions vitales ; ventilatoire, circulatoire et nerveuse.


          Vous connaissez l'importance des détresses respiratoires, la mort qui survient après un accident est, le plus souvent due ou non pas à la gravité des blessures, mais à une insuffisance ventilatoire se manifestant dans les cinq minutes consécutives et aboutissant à la détresse respiratoire :


- 5 minutes pour sauver une vie ;
- Le poumon prime tout, même le cœur".
- par présence d'obstacles dans les voies aériennes supérieures :
. corps étrangers tombés dans le fond de la gorge (dentier, fragment d'os) :
. sang provenant d'une blessure de la tête et inondant les poumons.
. régurgitations gastro-oeusophagiennes inhalées et vomissements aspirés
  l'inspiration (accident habituel) chez les inconscients et les comateux) ;
- par vice d'ampliation thoracique (volet costal, épanchement thoracique...) ;
- par raréfaction des globules rouges, les vecteurs d'oxygène (hémorragie, collapsus
   vasculaire...) ;
- par lésions cérébrales (cerveau basal).