mercredi 11 novembre 2015

Le devidoir à bobine

C'est un appareil trainé à bras, qui permet le transport facile des tuyaux de 70 mm exclusivement et l'exécution rapide de leur établissement.

Il équipe généralement les véhicules automobiles-pompes (premier secours, fourgon pompe, par exemple;..) et les fourgons d'incendie.

Nomenclature :

Le dévidoir à bobine comprend :

- un tambour avec deux disques, constituant la bobine, monté sur deux roues à bandages en caoutchouc ;
- un demi-cadre avec une flèche, deux fourchettes et une traverse ;
- une chaînette d'arrêt de la bobine ;
- fixé sur le demi-cadre, un demi-raccord symétrique en forme de bouchon sur lequel est branché le dernier demi-raccord des tuyaux enroulés sur le  tambour, ou bien une potence avec bouchon, fixée à la flèche et permettant de brancher une division mixte, placée à demeure sur le dernier tuyau.


Armement :

L'armement du dévidoir à bobine se compose de 160 à 240 mètres de gros tuyaux de 70 enroulés sur le tambour. Le dernier tuyau peut être protégé par une bâche de dévidoir, pourvue d'une bande blanche de signalisation, peinte ou cousue.

Enrouler les tuyaux sur le dévidoir.

Les tuyaux sont, au préalable, disposés en tas. C'est au dévidoir d'aller vers le tas constitué et non aux tuyaux. L'enroulement est fait par trois sapeurs qui  font face au dévidoir, ils mettent un pied sur la traverse (le pied intérieur) pour bien la maintenir et font tourner la bobine, en tirant vers eux. La partie supérieure des disques dès que le raccord du premier tuyau a été convenablement placé dans l'évidement du tambour par le troisième sapeur.

Ce dernier tire fortement sur le tuyau, l'enroule régulièrement, sans bosse et le fait autant que possible chevaucher sur le tour précédent ; il met les raccords, dont il vérifie le serrage, contre les disques en évitant le contact de deux raccords successifs.

L'enroulement terminé, il branche le dernier demi-raccord sur le bouchon ou la division mixte et introduit la chainette d'arrêt dans un trou du disque afin d'immobiliser la bobine.

mardi 3 novembre 2015

Bouche d'incendie de 100 mm (NF S 61 211).

 

Description  et  fonctionnement.

La bouche se compose d'un tuyau métallique de 100 mm de diamètre intérieur, branché sur la conduite de ville verticalement jusqu'à la surface du sol où il se termine par un orifice d'écoulement. Cet orifice est une douille (partie mâle de raccord à levier, à rebord saillant de 100 mm de diamètre couvercle rectangulaire démuni de serrure, se rabattant complètement en position d'ouverture.

 Le coffre renferme, en outre, un carré, que l'on coiffe avec la clé de barrage pour manœuvrer un régulateur fileté, dont la tige se termine par une soupape, qui commande l'ouverture ou la fermeture de la bouche.


Dimensions du carré de manœuvre : 30 X 3O X 4O mm.

Sens d'ouverture de la soupape : inverse des aiguilles d'une montre.


Nombre de tours : 13 tours environ.

Afin de parer, en hiver, au risque de gel, la soupape est placée à un mètre au-dessous du sol et la vidange de l'eau, contenue dans le tuyau entre cette dernière et l'orifice d'écoulement, s'opère par l'intermédiaire d'un clapet, qui découvre un orifice de décharge lors de la fermeture de la soupape ; la vidange du coffre s'opère grâce à un orifice aménagé dans sa partie basse.



Manœuvre :

Pour utiliser la bouche d'incendie ; ouvrir le coffre en soulevant le couvercle avec la clé tricoises, coiffer, le carré de manœuvre avec la clé de barrage, dégorger la bouche, en ouvrant le régulateur de quelques filets, afin de chasser, par l'eau en pression, graviers, corps étrangers..., qui peuvent s'accumuler dans la colonne et le coffre, refermer la bouche ; monter sur l'orifice un coude d'alimentation ou une retenue ; ouvrir la bouche en faisant tourner la clé de barrage dans le sens des aiguilles d'une montre jusqu'à fond de course (13 tours).

La manœuvre terminée, fermer le régulateur en tournant, sans brusquerie, la clé de barrage dans le sens des aiguilles d'une montre jusqu'à fermeture complète, sans forcer, vérifier que le niveau de l'eau baisse dans la colonne si non, fermer un peu plus complètement le régulateur, démonter le coude d'alimentation ou la
retenue ; retirer la clé ; rabattre le couvercle du coffre.


jeudi 22 octobre 2015

Lances "Monitors"

Une lance "Monitor" peut être :

- fixe sur un bateau-pompe, un engin-pompe à grande puissance ;
- amovible, portée par un engin-pompe et mise en œuvre soit sur la voiture elle-même, soit à un
   point d'attaque choisi, après y avoir été transportée à bras ;
-  remorquable (L.M.R.,).

          Certaines Lances Monitors Remorquables sont pourvues d'un dispositif hydraulique, mû par l'eau arrivant en pression à l'engin et qui leur imprime un mouvement de "balayage" automatique latéral voire latéral et en hauteur télécommandé (Lance Monitor Remorquables à Balayage Automatique (L.M.R.B.A.).

En 1952, le Service national de la Protection civile (devenu Direction de la Sécurité) a fait réaliser un type
de lance-canon remorquable, qui demeure en service dans divers grands corps de sapeurs-pompiers.

Les performances des Lances Canons Remorquables sont de l'ordre de 90 à 240 m3/h (1 500 à 4 000 l/mn) de débit, jusqu'à 90 mètres de portée en jet plein, avec des orifices d'un diamètre de 35, 40, 45 ou 50 mm,
à 10 bars) et 40 mètres en jet diffusé plat.

Enfin, il existe depuis peu, des Lances Monitors télécommandes, montées sur châssis auto-moteurs, également télécommandés, qui permettent d'attaquer, à distance, de très grands feux, sans engagement avancé de personnel. (Lance auto mouvante Téléguidée, L.A.T.,.

lundi 19 octobre 2015

Les appareils respiratoires isolant



              Il existe un grand nombre de types d'appareils respiratoires isolants ; il y a donc lieux, dans chaque cas, de se reporter à la notice technique du constructeur.


              Cependant, la composition des appareils et les principes de fonctionnement demeurent très sensiblement les mêmes d'un appareil à un autre.


1°  Description.


              L'appareil respiratoire isolant se compose des éléments suivants :


- une ou deux bouteilles (batterie mono ou bi-bouteilles), en alliage léger, dont la capacité varie de 2 à 6

   litres, chargées en air à une pression généralement limitée à 200 bars, ce qui donne par appareil une

   contenance de 400 à 1 200 litres d'air disponible pour le porteur.

-  un système de détente de l'air, à deux étages, avec :

  .  un détendeur haute pression ;

  .  un étage basse pression ou soupape d'admission fixe ou incorporée au masque et, éventuellement, munie

     d'un bouton poussoir permettant d'obtenir à volonté un débit continu ; cette soupape assure une légère

     surpression dans le masque ;

  .  un indicateur de pression ;

  .  un sifflet de fin de charge (pas sur tous les types d'appareils) ;

-   un masque ou un demi-masque avec une paire de lunettes étanches ;

-   un tuyau souple, reliant le masque au dispositif de détente haute pression ;

-   un bâti ou dossard de transport, généralement dorsal, avec bretelles et ceinture ventrale, à boucle à

    fermeture et ouverture instantanées ou, pour les petits appareils, mono-bouteilles, un étui de transport.


             L'équipement est généralement complété par une corne ou trompette à noire.


         Certains appareils sont munis d'une deuxième prise de distribution d'air, permettant de brancher un deuxième masque, destiné, par exemple, à alimenter une victime en cours de dégagement par un sauveteur.


          Enfin, il existe même désormais des dispositifs de liaison phonique, avec ou sans fil, incorporés au masque,

permettant le contact direct avec le porteur.



2°  Fonctionnement :


           Le principe de fonctionnement des appareils respiratoires isolants à circuit ouvert est le suivant :


           Le porteur inspire dans le détendeur, par l'intermédiaire du masque et du tuyau souple, dans des conditions approchant celles qu'il rencontre normalement à l'air libre et rejette l'intégralité de son expiration à l'extérieur.


           Le robinet de la batterie ouvert, l'air comprimé passe des bouteilles au système de détente, au manomètre de contrôle et à l'avertisseur sonore ; dans certains appareils, ce dernier doit faire entendre un bref sifflement, indiquant qu'il est armé et fonctionne normalement.


           Le dispositif de détente procure au porteur l'air respirable à une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique ambiante, afin de donner plus d'aisance à sa respiration et de compenser la perte de charge provoquée par le tuyau du masque. Le porteur, ayant le visage isolé de l'atmosphère.


           En général, cinq minutes environ avant que la provision d'air soit épuisée, le sifflet prévient le porteur qu'il doit revenir à l'air libre.


3°  Manœuvre :


      Personnel nécessaire :


-  un porteur (gradé ou spécialiste désigné) qui met l'appareil et fait la reconnaissance ;

-  un servant (gradé ou sapeur) qui aide le porteur à s'équiper et assure de liaison avec l'extérieur.


   a)  Mise en place de l'appareil :


   Commandement du chef de détachement :

   "Caporal A... porteur, sapeur Y... servant, mettez l'appareil respiratoire !".


Rôle du porteur :


- Déroule une commande et en fixe le porte-mousqueton à l'anneau de son ceinturon d'incendie.

- Prend l'appareil, le met sur son dos comme un havresac et boucle les bretelles et la ceinture.

- Saisit le masque et passe le tuyau souple de son bras gauche.

- Prend de chaque côté du masque les élastiques avec la main correspondante (troisième doigt recourbé

   en crochet, pouce sous l'élastique arrière).

- Engage le menton relevé dans la partie inférieure du masque et tire les élastiques en arrière jusqu'à leur

   mise en place convenable.

- Assure la parfaite adhérence de tout le pourtour du masque sur le visage et le menton en moulant les

   bords avec les doigts ; vérifie au toucher qu'en aucun point le rebord n'est retourné.

-  Vérifie l’étanchéité du masque et du tuyau souple en faisant une inspiration (le masque est étanche

    s'il colle au visage et si le porteur manque d'air pour une deuxième inspiration.

-   Replace son casque et ajuste la jugulaire.


Servant :


- Aide le porteur à s'équiper.

- Replace son casque et ajuste la jugulaire.

- Ouvre à fond le robinet de la batterie et constate la pression au manomètre.

- (A l'ouverture, un sifflement très bref doit se faire entendre.).


Observations :


          Se servir toujours des deux mains pour mettre le masque.

          Le port de la barbe nuit à l’étanchéité du masque.

          Lorsque l'appareil fonctionne, il doit se produire un bruit caractéristique provoqué par l'écoulement régulier de l'air dans le masque.


b) Reconnaissance :


    Rôle du Porteur :


- Tient d'une main le projecteur portatif et de l'autre la commande.

- Pénètre dans le local à explorer ;


 - Quand il a trouvé le foyer, détache la commande, la fixe à proximité.

   et donne un coup de corne ;

- Avant de revenir sur ses pas, donne deux coups de corne.


- S'il retourne dans le local avec une lance, donne un coup de corne

  pour faire alimenter.


Rôle du Servant :


          Se tient à l'entrée et fait filer la commande légèrement tendue. Si plusieurs commandes sont nécessaires, les raccorde successivement.

- Au premier coup de corne, tend la commande et l'amarre.

- Déroule les tuyaux nécessaires puis les fait filer.

- Ouvre à la division.



Remarques :


           Si le porteur respire mal, est incommodé par les gaz toxiques ou a besoin d'être secouru, il donne des coups de corne précipités. Le servant rend compte au chef de détachement qui prend aussitôt les mesures nécessaires.


           Si le sifflet se fait entendre avant la fin de l'opération, le porteur revient immédiatement à l'entrée du local et sa batterie est changée.


           Chaque fois que le porteur revient à l'air libre, il retire le masque et fait fermer le robinet de la batterie.


           Lorsque le porteur constate que son cheminement est rendu difficile par le poids des commandes et que sa mission peut être compromise, il détache le mousqueton de la ceinture, amarre la commande, revient à l'air libre et demande qu'un deuxième porteur l'accompagne.


           Les explorations à longue distance ou de longue durée sont faites au moins par deux porteurs qui constituent une équipe.


           Le deuxième porteur se tiendra mi-distance et écoutera les signaux pour intervenir au besoin. Les porteurs sont relevés par moitié, afin que l'un des deux soit toujours familiarisé avec les opérations à poursuivre et avec les consignes.


           Le porteur relevé rend compte au chef de détachement de la marche des opérations. Le porteur de relève reçoit éventuellement les consignes confirmant ou modifiant celles déjà données.


           En aucun cas, les deux porteurs d'une même équipe ne doivent être relevés en même temps, ce qui entraînerait la nécessité d'une nouvelle reconnaissance.


             Pendant toute la durée des opérations d'extinction ou de sauvetage, éviter d'encombrer de personnel ou de matériel les abords locaux à explorer.



Observations :


             Quelles aient été utilisées ou non, les batteries sont envoyées à la recharge dès que la pression est descendue au dessous de 110 bars.cm2. Toutefois, au cours de l'instruction, elles peuvent être utilisée jusqu'au coup de sifflet de l'appareil.


            Après chaque ouverture et chaque fermeture du robinet, on doit entendre un court sifflement de l'avertisseur automatique.


Entretien :


- Masque : doit être tenu autant que possible à l'abri de la chaleur et de la lumière.

             Après chaque emploi ou entre deux utilisations par porteurs différents, le désinfecter au moyen d'un tampon

   imbibé d'alcool ou d'une solution de Dakin.


- Batterie : n'a besoin d'aucun entretien. Elle doit être tenue éloignée de toute source de chaleur anormale.


             Les bouteilles portent, à leur partie inférieure, la marque des constructeurs, la date de fabrication, le volume intérieur, la pression d'utilisation théorique, la pression d'épreuve et, à la partie supérieure, le timbre du service des mines et les dates des épreuves effectuées après la mise en service.

- L'appareil lui-même doit être vérifié au moins chaque mois et après chaque utilisation.


             Pour la description, le fonctionnement, le mode d'emploi, et l'entretien des autres modèles d'appareils, on se reportera aux notices techniques des constructeurs.