lundi 20 janvier 2014

Accident Non Suivi de Feu intéressant un Véhicule Transportant des Matières Dangereuses



1 - Risques.

Épandage des produits, incendie, explosion, asphyxie, intoxication, corrosion ;

Les mesures essentielles à prendre sont énumérées ci-dessous :

2 -  Conduite à tenir.

a) -  En zone habitée :

- délimiter une zone dite "dangereuse" et y faire interdire toute circulation ;
- éloigner toute personne étrangère aux secours et faire évacuer les habitations et animaux ;
- éventuellement faire fermer les portes et fenêtres des immeubles ;
- éviter tout emploi des matériels susceptibles de produire des étincelles, une flamme, un échauffement ;
- essayer d'arrêter les fuites et de retenir les liquides qui se répandent (obstruction des bouches et regards
   d'égouts, endiguement des nappes liquides) ;
- procéder à la récupération des produits liquides ;
- effectuer éventuellement le transvasement du produit restant dans la citerne en prenant les précautions
   voulues selon le cas ;
- recouvrir les nappes de liquides inflammables d'une épaisse couche de mousse ; faire de même
  éventuellement sur le véhicule lui-même ;
- nettoyer la chaussée ;
- enlever les terres polluées ;
- contrôler en permanence l'état de l'atmosphère ;
- employer, s'il y a lieu, les appareils respiratoires isolants, voire les vêtements spéciaux de protection,
   pendant les opérations.

b) En agglomération :

- prendre en général les mêmes mesures que dans le cas précédent ;
  en outre, dans la zone concernée directement :
- faire évacuer les immeubles touchés ou menacées (et fermer portes et fenêtres) ;
- faire éteindre les foyers à flammes nues ;
- interdire la manœuvre de tout appareil électrique ;
- faire, sauf impossibilité vraiment totale, assurer la coupure du courant électrique d'un point extérieur à la
  zone dangereuse.

c) Envahissement des égouts :

- prévenir le service compétent ;
- prendre toutes précautions pour se préserver d'une explosion possible ;
- prendre les mesures adéquates pour tenter d'annihiler les effets du déversement du liquide considéré dans
   les canalisations.

   D'une manière générale, s'il s'agit de produits chimiques inhabituels ou mal connus, faire appel si possible aux techniciens de l'établissement d'où ils proviennent.

3 -   Signalisation des matières dangereuses transportées

  Tout véhicule citerne transportant des matières dangereuses (liquides en particulier), doit être pourvu, à l'avant comme à l'arrière, d'un panneau rectangulaire de 40 cm de largeur sur 30 de hauteur, de couleur
orange réfléchissante, coupé en deux, dans le sens de la largeur, par une barre noire de 15 mm de largeur.

Dans le demi-rectangle inférieur figure le numéro d'identification du produit en chiffres noirs ; dans le demi-rectangle supérieur un sigle d'identification du produit en chiffres noirs ; un sigle d'identification du danger présenté (lettre et chiffres noirs).

Dans le cas d'une citerne à plusieurs compartiments ou de plusieurs citernes disposées sur un même véhicule, chacune est est signalée par deux panneaux disposés de chaque côté, de façon que la lecture puisse être assurée quel que soit le côté par lequel on aborde le véhicule.

Sauvetage dans les ascenseurs et monte-charge


Les types d'ascenseurs et les détails de leurs mécanismes sont très variées.

Les sapeurs-pompiers doivent, en s'adressant aux constructeurs, s'efforcer d'acquérir la connaissance pratique du plus grand nombre possible de modèles d'appareils, de leur fonctionnement et des modes de manœuvre en cas d'incident ou d'accident.

Les accidents ont généralement pour cause des faux mouvements ou des fausses manœuvres faites par les personnes qui en sont victimes. Mais il se produit aussi parfois des défauts de fonctionnement des systèmes automatiques de commandes.

Les accidents ont la plupart du temps pour conséquence l'enrayage, plus ou moins complet, du mécanisme et il y a danger à mettre en œuvre les organes moteurs.

En premier lieu, il faut faire couper le courant d'alimentation des mécanismes de l'appareil, mais non celui d'éclairage, nécessaire pour la conduite des opérations.

Si c'est possible, demander le concours immédiat d'un technicien de la marque (les chefs de corps de sapeurs-pompiers doivent s'efforcer de rechercher à priori cette possibilité et de relever les numéros de téléphone utiles en la matière qui doivent figurer dans les consignes des stationnaires).

Déplacement vertical en cas blocage des parachutes.

En principe, la cabine doit être immobilisées par le dessous, en laissant un peu de lâche aux amarres afin de permettre, par des mouvements de force, ou par le treuil à main, d'élever ou d'abaisser suffisamment la cabine pour dégager la victime.

Dans certains cas, il suffit de caler la cabine avec des madriers et de la soulever avec des crics.

Le palan, le cric et les madriers peuvent être utilement employés.

On trouve généralement, au plafond du local de la machinerie, un crochet d'ancrage qui permet, par exemple, l'emploi du Tire-for. Ce dernier peut être utilisé pour procéder à un déplacement, très limité, de la cabine (10 à 15 cm seulement) afin de provoquer le déblocage des parachutes. Une fois ce dernier obtenu, les manœuvres suivantes, doivent normalement être effectuées manuellement à la machinerie.

A noter que c'est le parachute de l'organe descendant qui se bloque. Ce peut donc être celui du contrepoids et non celui de la cabine. Il faut donc essayer d'obtenir, sur place, le renseignement sur le sens de marche de l'ascenseur au moment de l'incident.

Il faut savoir, en outre, que le déblocage des parachutes nécessite un effort instantané sensiblement égal au triple de la charge suspendue, c'est-à-dire 7 fois 8 fois la charge utile proprement dite (charge transportée en personne ou en marchandises). Il faut donc prendre garde que cet effort ne soit pas supérieur à celui que peut supporter le crochet d'ancrage de machinerie.

Pour employer le Tire for, il faut constituer un deuxième point d'ancrage sur les câbles de suspente. Pour cela on forme une boucle, avec une élingue, fixée, de part et d'autre, aux câbles, au moyen de serre-câbles (3 de chaque côté à 75 mm environ l'un de l'autre). Selon le cas il faut disposer de serre-câbles de 8 à 10 ou 12 à 16 mm(une boucle ainsi constituée ne permet de supporter qu'une charge de 800 kg).

Dans le cas où le crochet d'ancrage de la machinerie ne peut être utilisé, il faut remplacer ce point d'ancrage par une deuxième élingue, dont la boucle est réalisée au-dessus de la précédente et dans les mêmes conditions. Ce sont alors les câbles eux-mêmes qui servent de support.

Dans le cas d'appareil à machinerie en partie basse, il faut s'amarrer en haut de la gaine, à l'élément de support des poulies de renvoi des câbles de traction.

S'il s'agit de dégager des personnes bloquées dans une cabine, avant de procéder aux opérations décrites ci-dessus, il faut chercher à effectuer leur évacuation, sans déplacement de la cabine, par une trappe ou une porte latérale.

. Déplacement latéral d'une cabine.

Pour dégager une victime coincée entre une cabine et la gaine, il peut être nécessaire de déplacer horizontalement la cabine ; c'est le cas, notamment si un déplacement vertical s'avère trop long à exécuter ou, peut-être, aggravant pour la victime.

Un déplacement de 2 à 3 cm seulement est obtenu par simple action de la grande pince et de cales.

Pour obtenir un déplacement plus important de 8 à 10 cm, il faut démonter les griffes de fixation des guides de cabine, qui se trouvent de chaque côté au-dessus et en-dessous de celle-ci (en principe utilisation d'une clé à molette de 35 mm pour démonter les écrous).

Pendant toute la durée de l'opération, toutes les portes donnant sur cage de l'ascenseur sont gardées.

Après sauvetage dans un ascenseur, l'appareil est toujours maintenu "hors service" jusqu'à ce que le commissaire de police ait fait les constatations d'usage et que le constructeur de l'ascenseur ait effectué les réparations nécessaires.



Colonnes Sèches


 

1. Définition.

Les colonnes sèches sont des canalisations fixes, rigides, installées à demeure dans certaines constructions (immeubles de grande hauteur, bâtiments industriels ou commerciaux, monuments, églises, grands garages, voies en tunnels ou passages souterrains de grande longueur,...) et destinées à permettre une intervention plus aisée et rapide des sapeurs-pompiers (en évitant des établissements de tuyaux de refoulement souples) lorsque les risques, la disposition des locaux, les difficultés d'accès (hauteur des bâtiments, profondeur de la construction, éloignement des voies accessibles aux engins des sapeurs-pompiers,...) sont de nature à la retarder.

Les colonnes sèches doivent être mises en charges par les sapeurs-pompiers au moment de leur emploi.

2. Composition.

Une colonne sèche comprend :

- la colonne proprement dite ;
- des prises, simples ou doubles, de refoulement ;
- une "traînasse", d'allure horizontale, aussi courte que possible, reliant la colonne au demi-raccord
   d'alimentation ;
-  un demi-raccord d'alimentation, muni d'un bouchon ;
-  un dispositif anti-bélier pour les colonnes desservant des étages ;
-  un robinet de purge d'eau placé au-dessus de l'orifice d'alimentation, pour les colonnes desservant
   des sous-sols (qui comportent en outre un dispositif de vidange au point le plus bas).


3. Différents types de colonnes sèches.

Les colonnes sèches sont deux types :

- Les colonnes de diamètre nominal de 65 mm, permettant au minimum l'alimentation de deux établissements
   de tuyaux de 36,5 ou 45 ou d'un établissement de 70 ;
- Chaque orifice de refoulement est muni :
- d'une vanne, nécessitant un nombre de tours de manœuvre compris entre 2 1/4 et 3/2, pourvue d'un carré
   manœuvre de 12 mm ;
- d'un bouchon avec chaînette.
Les colonnes sèches sont peintes aux couleurs conventionnelles réservées aux canalisations d'incendie
(NF E 04 054) : bleue, cerclée d'anneaux rouges.


4. Emplacements.

Les colonnes sèches sont normalement installées dans des escaliers extérieurs ou en cloisonnés.

Les colonnes desservant les sous-sols sont totalement distinctes de celles desservant les autres niveaux.

Les prises de refoulement débouchent dans les escaliers ou les dispositifs d'accès aux locaux. Lorsqu'elles se trouvent sans coffrage, la porte d'accès porte l'indication "colonne sèche" ou" prise d'incendie". Cette porte s'ouvre au moyen d'un carré femelle de 6 à 7 mm.

Le demi-raccord d'alimentation se trouve à l'intérieur du bâtiment ou dans un endroit facilement accessible, à une hauteur au-dessus du sol comprise entre 0,80 et 1,50 m, normalement à 100 mètres d'une prise d'eau
d'incendie normalisée.

5. Épreuves et entretien.

Incombant aux responsables des établissements ou immeubles concernés, les épreuves peuvent être effectués, sous la responsabilité de ces derniers, par les corps de sapeurs-pompiers, normalement moyennant paiement
de redevances.

Ces épreuves comportant les opérations suivantes :

- vérification du libre accès aux orifices d'alimentation et de refoulement, ainsi que de l'état général de
   l'installation ;
- vérification de la présence et du bon état des bouchons, demi-raccords, vannes ;
- remplissage et purge des colonnes ;
- mise en pression statique à 25 bars au niveau de la pompe d'alimentation ;
- vérification de l’étanchéité ;
.  vannes fermées, sans bouchons ;
.  vannes ouvertes, avec bouchons ;
-  vidange de l'installation ;
-  fermeture des vannes et remise en place des bouchons.