dimanche 25 décembre 2011

Feux de Matières plastiques.

       
Ces feux se caractérisent par le dégagement d'une épaisse fumée et de gaz de combustion très agressifs qui peuvent provoquer de graves intoxications.

          La conduite à tenir peut se résumer ainsi :

- essayer, en se renseignant si possible auprès de personnes compétentes de l'établissement sinistré, de  connaître au plus tôt la nature des matières plastiques embrasées ou présentes dans l'incendie ;

- pour l'extinction, employer de l'eau, de préférence diffusée, tout en s'inquiétant de savoir si des liquides
  inflammables à bas point d'éclair ne se trouvent pas concernés, les lances à mousse ayant alors leur rôle à
  jouer ; la mousse à bas ou moyen foisonnement est également très efficace sur les feux de matières
  plastiques en masses ;

- ventiler énergiquement dans toute la mesure du possible ;

- utiliser, dès le début de l'action, les appareils respiratoires isolants; Prévoir immédiatement une réserve de
  batteries de rechange et un compresseur. Demander, si possible, un médecin.

- ne pas oublier qu'on rencontre souvent des matières plastiques sous forme de poudre dont la dispersion
   brutale peut être susceptible de provoquer des explosions ; Il en est de même des particules et poussières
   sèches résultant de la manipulation ou du travail sur des matières plastiques.

jeudi 22 décembre 2011

Feux de Véhicules Automobiles.

 
1 -  Causes.

Retour de flamme au carburateur.

Mauvais état des canalisations électriques, court-circuit.

Imprudence du conducteur ou des passagers ; cigarettes allumée ou moteur tournant pendant le plein d'essence.

Échauffement de pièces métalliques (fumée), des pneumatiques, feu au chargement.

2 -   Premières dispositions à prendre par le conducteur ou les témoins.

En cas de retour de flamme au carburateur, le feu, s'éteint généralement seul. Si le réservoir d'essence est en charge, fermer l'arrivée d'essence, débrayer et accélérer à fond.

En cas d'incident électrique, couper le courant et écarter les fils ou débrancher la batterie.

En cas d'échauffement de pièces métalliques, arrêter le moteur ; rechercher l'origine de la fumée dégagée : défaut de graissage, d'huile, etc.

3 - Moyens à employer pour attaquer le feu.

Des extincteurs des siphons d'eau de Seltz, des chiffons, une couverture, du sable, de la terre meuble, de l'eau même, projetée avec un récipient quelconque, et, s'il le faut, une lance.

S'efforcer d'empêcher que le feu n'atteigne le réservoir d'essence. Éloigner la voiture des véhicules voisins, des locaux contenant des matières combustibles.

Si la voiture incendiée est arrêtée dans une côte, aucun autre véhicule ne doit stationner dans le sens de la pente descendante, de l'essence enflammée pouvant s'écouler par suite d'une crevaison du réservoir.

Lorsque le sinistre se produit au garage, près d'autres voitures ou de matériaux combustibles, déplacer et éloigner la voiture sinistrée dans la mesure du possible, sinon déplacer les voitures voisines qui pourraient être atteintes par le feu.

dimanche 18 décembre 2011

La Planéte terre et le Réchauffement climatique.

 On a parlé du réchauffement climatique comme de la plus grave menace pesant sur l'humanité.Ce qui inquiète les chercheurs.' c'est de penser que nous avons déclenché une succession lente mais inexorable de changements", lit-on dans la revue Science. Les sceptiques contestent cette affirmation. S'ils sont nombreux à admettre le réchauffement de la planète, ils doutent tant de ses causes que de ses conséquences. Pour eux, l'activité humaine est peut être impliquée, mais pas forcément au premier chef. Pourquoi une telle divergence d'opinions ?

Tout d'abord, les processus physiques à la base du climat sont complexes et compris seulement en partie. De plus, les groupes d'intérêt ont tendance à interpréter à leur façon les données scientifiques, comme celles qui servent à expliquer la hausse des températures.


L'élévation des températures : une réalité ?

D'après un rapport récent du Groupe d'experts intergouvernemental financé par l'ONU, le réchauffement climatique est" sans équivoque", ou avéré et l'homme en est "le principal responsable. Certains de ceux qui n'adhèrent pas à ces conclusions - en particulier à celle touchant à la responsabilité humaine - admettent qu'en raison de leur extension les villes se réchauffent : et puis le béton et l'acier absorbent facilement la chaleur du soleil et refroidissent lentement durant la nuit. Mais, pour les sceptiques, les données recueillies en ville ne traduisent pas ce qui se passent en zone rurale et faussent les statistiques.

D'un autre côté, un ancien habitant d'un village situé sur une île au large des côtes de l'Alaska dit avoir vu des changements de ses propres yeux.
Les habitants de son village ont l'habitude de traverser la banquise jusqu'au continent pour chasser le caribou et l'élan. Toutefois la hausse des températures est en train de tuer leur mode de vie traditionnel. Les courants ont changé, l'état de la glace a changé et la prise en glace de la mer de Tchouktches a (...) changé", témoigne cet homme. Il explique qu'auparavant elle ne gèle pas avant fin décembre.

En 2007, le réchauffement était également manifeste au passage du Nord-Ouest, complètement dégagé pour la première fois dans l'Histoire". Ce que vous avons observé cette année est spécifique de l'allongement des saisons de fonte", déclare un maître de recherches évoluant dans un centre de la neige et de la glace..

L'effet de serre, essentiel à la vie.

Une des explications à de tels changements est l'accentuation d'un phénomène naturel essentiel à la vie sur terre : l'effet de serre. Environ 70% de l'énergie du soleil qui atteint la terre réchauffe l'air, le sol et la mer. Sans ce processus, la température moyenne à la surface du globe serait d'à peu près de 18° C au dessous de zéro. La chaleur ainsi absorbée est ensuite libérée dans l'espace sous forme d'infrarouges, ce qui préserve la planète de la surchauffe. Cependant, lorsque des polluants modifient la composition de l'atmosphère, la quantité de chaleur évacuée est moindre, ce qui peut provoquer une élévation des températures de la terre.

Parmi les gaz à effet de serre, citons le dioxyde de carbone, l'oxyde d'azote et le méthane, ainsi que la vapeur d'eau. La concentration de ces gaz dans l'atmosphère a augmenté sensiblement au cours des 254 dernières années, depuis le début de la révolution industrielle et l'utilisation accrue de combustible fossiles comme le charbon et le pétrole.
La population grandissante d'animaux d'élevage, qui produisent du méthane et de l'oxyde d'azote en digérant serait un autre facteur accentuant l'effet de serre.
Des chercheurs évoquent ainsi des causes de réchauffement qu'ils disent antérieurs à l'action humaine sur le climat.

Une simple fluctuation de plus ?

Ceux qui doutent que l'activité humaine soit en cause dans le réchauffement signalent que la terre a déjà connu des variations considérables de températures. Et de citer ce qu'on appelle les périodes glaciaires, ou la planète aurait été plus froide qu'aujourd'hui. Pour démontrer l'origine naturelle du réchauffement, ils s'appuient sur des faits indiquant que dans les régions froides, comme le Groenland, poussait à une époque une végétation préférant les latitudes chaudes. Bien entendu les spécialistes reconnaissent que, plus ils remontent le passé, plus leurs certitudes sur le climat diminuent.

Qu'est-ce qui a pu faire autant fluctuer les températures, avant que l'activité humaine n'entrent en jeu ? Il est possible que soient intervenues les tâches et les irruptions solaires, qui agissent sur la production d'énergie solaire. Par ailleurs, l'orbite de la terre varie selon des cycles de plusieurs dizaines de milliers d'années qui modifient la distance entre notre planète et le soleil. Citons aussi l'influence de la poussière volcanique et des modifications dans les courants océaniques.


L'élaboration des modèles climatiques.

Si la température terrestre augmente réellement, quelles qu'en soient la ou les causes une question demeure : quels en seront les effets sur nous et sur l'environnement ? Il est difficile de prédire précisément. Néanmoins les scientifiques disposent aujourd'hui d'ordinateurs puissants grâce auxquels ils simulent l'évolution du climat. Ils intègrent à leur système les lois de la physique, les données climatiques et les phénomènes naturels qui agissent sur le climat.

Ces simulations rendent possibles des expériences irréalisables autrement. Par exemple les chercheurs peuvent "modifier" la production d'énergie solaire et voir comment cela influe sur la glace polaire, la température de l'air et de la mer, les taux d'évaporation. La pression atmosphérique les formations nuageuses, le vent et les précipitations. Ils peuvent "provoquer" des éruptions volcaniques et examiner les effets de la poussière sur le climat. Ils peuvent aussi observer les effets de la croissance démographique , la déforestation, de l'exploitation des terres, des modifications dans l'émission de gaz à effet de serre, etc. Ils espèrent que leurs modèles gagneront petit à petit en exactitude et en fiabilité.

Quelle est la précision des modèles actuels ? Elle dépend dans une large mesure de la justesse et de la somme des données saisies : dès lors, les prédictions vont du modéré au catastrophique. De plus comme l'affirme "Science", le climat lui-même) peut réserver des surprises.
En fait, c'est déjà le cas dans l'Arctique par exemple, ou la fonte anormalement rapide des glaces stupéfie les climatologues. Il n'en reste pas moins que même si les responsables politiques n'avaient qu'une idée vague des conséquences de l'action ou de l'inaction de l'homme aujourd'hui, ils pourraient à présent prendre des décisions susceptibles de limiter les problèmes de demain.

Ayant ceci à l'esprit, le GIEC  a étudié six séries de scénarios simulés sur ordinateur, allant de l'absence de l'absence de règlementation des émissions de gaz à effet de serre à une règlementation rigoureuse, en passant par les quotas actuellement en vigueur. Chaque cas de figure a une incidence différente sur le climat et l'environnement.
A la lumière de ces prédictions, les analystes recommandent diverses mesures, telles que la limitation des émissions dues à l'emploi de combustibles, l'application de sanctions aux contrevenants, le recours à des technologies plus respectueuses de l'environnement.

Les modèles climatiques sont-fiables.

Les méthodes prédictives actuelles "simplifient à l'extrême certains processus climatiques compris" et "en écartent tout bonnement d'autres", assurent des détracteurs. Ils invoquent des contradictions dans les prédictions informatiques. Un scientifique qui a participé aux débats du GIEC déclare "nous sommes plus d'un a nous sentir tellement petits devant la tâche consistant à mesurer et à comprendre le phénomène climatique extraordinairement complexes, que nous doutons de notre capacité à savoir ce qui arrive au climat et pourquoi".

Bien sûr, certains objecteront que prétexter l'incertitude pour rien faire revient à jouer avec l'avenir. Comment expliquer cela à nos enfants ?" demanderont-ils. Que nos modèles climatiques soient exacts ou non, une chose est sûre : la terre est vraiment mal en point. L'environnement naturel, indispensable à la vie, est ravagé par la pollution, la déforestation, l'urbanisation et l'extinction des espèces, pour ne citer que ces facteurs que nul ne peut contester.

Compte tenu de ce que nous savons, pouvons-nous espérer une volte-face de l'humanité dans son entier, de sorte que notre planète soit préservée - et nous avec elle ? Précisions que, si l'activité humaine est la cause du réchauffement climatique, peut être n'avons-nous que quelques années et non des siècles, pour opérer les changements nécessaires qui implique à tout le moins , de s'attaquer rapidement aux causes premières des problèmes de notre planète : avidité, égoïsme, ignorance,  et apathie. Une telle perspective est-elle plausible ou illusoire ? Si elle est illusoire, faut-il désespérer ? Cette question doit faire l'objet d'un débat à l'échelle planétaire.

samedi 17 décembre 2011

Opérations à la suite d'Accidents sur Oléoducs ou Gazoducs.

 1. Généralités.

Les accidents susceptibles de se produire sur les canalisations de transport d'hydrocarbures liquides ou gazeux ou des installations techniques annexes disposées sur leur parcours (pompe de reprise, vanne de manœuvre, branchements de dérivation) peuvent consister en :

- fuite localisée ponctuelle, sur une canalisation ou organes annexes ;
- rupture accidentelle naturelle, par suite d'une défaillance du matériel, d'une conduite ou d'organes.

Les réseaux de gazoducs ou d'oléoducs doivent, comme tout établissement répertorié, faire l'objet, de la part des sapeurs-pompiers, de plans d'intervention a priori et une liaison étroite entre ces derniers et les sociétés ou organismes intéressés est indispensable.

En fait, pour les réseaux importants, une Annexe O.R.S.E.C doit être élaborée au niveau de la Protection civile départementale.
Les sociétés ou organismes concernés disposent généralement d'équipes d'intervention, capables de procéder aux réparations, ainsi qu'aux manœuvres de vannes, qui s'imposent après un accident.

Cependant, le rôle des sapeurs-pompiers, qui ont de grandes chances d'être les premiers alertés en cas d'incidents, est très important. Il sera exposé ci-après.

2.  Dangers.

Risques de soufflage et de projection de matériaux sous l'effet de gaz de forte pression, risques d'inflammation de la fuite ou des installations, risques de propagation de l'incendie au voisinage : espaces végétaux naturels tels que récoltes, forêts, bâtiments divers, risques d'explosion, risques d'asphyxies, risque de panique due au bruit que produit une fuite de gaz en pression, risques de pollution par épandage de grandes quantités d'hydrocarbures liquides.

3. Rôle des sapeurs-pompiers.

(D'une manière générale, les règles énoncées à l'article 14.2. ci-dessus sont applicables.)

- Répercuter l'alerte reçue sur la société ou l'organisme intéressée et la Direction départementale de la
   Protection civile (par le canal de l'inspection des Services de secours et de lutte contre l'incendie).
-  localiser exactement et déterminer la nature et l'importance du sinistre et de ses conséquences possibles ;
-  prendre les premières mesures de secours ;
.  éloignement des personnes, voire des animaux ;
.  évacuation éventuelle des bâtiments dont les baies doivent être fermées ;
.  arrêt de la circulation ;
.  interdiction de feu aux abords du lieu du sinistre, s'il n ' y a pas encore d'incendie ;
.  lutte contre l'incendie, s'il s'est déclaré ;
.  lutte contre la pollution ;
.  éventuellement, et seulement sur indication des services techniques de la société ou de l'organisme
   intéressé, manœuvre de vannes ;
- renseigner exactement la société ou l'organisme concerné et la Direction Départementale de la
   Protection civile sur la situation, en précisant ;
.  s'il s'agit d'une fuite ou d'une rupture de canalisation ou intéressant des organes annexes ;
.  l'importance de l'échappement ou de l'écoulement ;
.  la nature de l'environnement ;
-  situation par rapport à :
    - des constructions ;
    - une forêt ;
    - une route ;
    - une voie ferrée ;
    - un canal ;
    - importance de la population voisine ;
.  s'il y a  incendie :
-  de la fuite ;
-  autres ;
    avec risques de propagation ou non ;
.   le nombre de victimes éventuelles :
-  mort ;
-  blessés ;
   ou menace pour des personnes ;
.  les renforts nécessaires : nature et nombre.

4.  Remarques.

- Il est généralement impossible de procéder à l'extinction d'une fuite enflammée importante ou un gazoduc
   ou ses installations annexes, tant que l'alimentation n'a pas été arrêtée à la suite de manœuvres appropriées.
-  il faut alors se contenter de circonscrire l'incendie et d'éviter sa propagation, tout en attaquant les foyers
   secondaires qui ont pu être engendrés aux alentours.
-  après extinction, il faut refroidir intensément le sol autour du lieu du sinistre, pour permettre l'intervention
    des spécialistes chargés des réparations.
-   En aucun cas la réouverture des vannes, qui ont dû être fermées, éventuellement par les sapeurs-pompiers
     ne doit être effectuée par d'autres que par des personnels de la société ou de l'organisme concerné.
     

  

mercredi 14 décembre 2011

Plancher et Plafonds.

Généralités

La division d'un bâtiment en étage se fait au moyen de planchers, qui sont de véritables cloisonnements horizontaux en fer, en bois, ou en béton armé calculés pour résister aux charges qu'ils sont appelés à porter, en fonction de l'écartement des murs ou des poteaux qui les supportent.

Cependant, le sol du rez-de-chaussée, particulièrement dans les constructions anciennes et afin de mieux isoler les caves par rapport à l'ambiance extérieure, est parfois constitué par l'extrados de voûtes en moellons, meulières ou briques.

Les reins de celles-ci sont comblés par un remplissage fait de sable, de mâcheter, de débris de moellons,
etc ; sur lequel on peut placer un carrelage, un dallage ou un parquet. Dans ce cas, il est fréquent que le parquet soit sur scellé sur bitume. 

lundi 12 décembre 2011

Droit au Commandement

Le principe de l'unité de commandement, lors des interventions, est le facteur primordial de l'efficacité des secours.

Le droit au commandement est fixé comme suit par les articles 33 et 34 du décret n° 53-170, du 7 mars 1953, portant statut des sapeurs-pompiers communaux.

"Art. 33.-  En cas de sinistre, la direction et l'organisation des secours relèvent, sous l'autorité du maire :

- du chef de corps local de sapeurs-pompiers jusqu'à l'intervention du centre de secours ;
- du chef de centre le plus élevé en grade.

Le commandement du corps ou du centre appartient, en l'absence du chef, au sapeur-pompier le plus ancien dans le grade le plus élevé. "

"Art. 34.- La direction des secours appartient à l'inspecteur départemental des services d'incendie dès qu'il arrive sur les lieux du sinistre ou à l'officier de sapeurs-pompiers désigné par le préfet.

Au cours des interventions, les sapeurs-pompiers n'ont d'ordre à recevoir que des officiers ou sous-officiers de leur corps : chaque chef de détachement transmet les ordres à ses hommes.

Il est fait obligation aux chefs de centre de rendre compte de leurs interventions à l'inspecteur départemental des services d'incendie.

samedi 10 décembre 2011

Le Fourgon d'incendie - L'ensemble Fourgon D'Incendie (NF S 61 511)

Article premier

Le fourgon d'incendie et l'ensemble fourgon d'incendie sont des engins utilisés par les services de secours et de lutte contre l'incendie, particulièrement en zone rurale ou semi-rurale.

Ils transportent le personnel et le matériel nécessaires à l'extinction des incendies et aux sauvetages. Ils permettent de faire face à un sinistre avec des moyens sensiblement comparables à ceux du fourgon pompe, ou des fourgon-pompe mixte ou fourgon pompe-tonne, à cette différence, toutefois, avec ces deux derniers, qu'ils ne transportent pas d'eau.

L'emploi de motopompes offres même, dans certains, cas une plus grande souplesse de manœuvre, la mise en aspiration d'un véhicule-pompe étant parfois plus délicate, voire impossible. La mise en œuvre d'une motopompe exige, par contre, généralement, un temps légèrement supérieur.

Pour répondre aux besoins des corps de sapeurs-pompiers, besoins qui peuvent varier dans une certaine mesure d'un secteur à l'autre, deux formules ont été retenues :

- un véhicule unique, lourd, fourgon d'incendie ;
- des véhicules plus légers, constituant un ensemble fourgon d'incendie (E.F.I.) à savoir :
- un dévidoir automobile léger ;
- un fourgon d'incendie (F.I.L.).

Ce premier départ "permet" :

- soit de mettre en œuvre jusqu'à trois lances de 65/18 à au moins 300 mètres d'un point d'eau ;
- soit de mener à bien des opérations élémentaires de sauvetage et de protection ;
- éventuellement d'assurer le secours aux asphyxies et accidentés.

Lorsque les motopompes sont en manœuvre, les véhicules deviennent disponibles et peuvent servir éventuellement :

 - à transporter des blessés ;
 - à amarrer à pied d’œuvre du matériel des motopompes et du personnel supplémentaires ;
 - à mesurer des liaisons, le ravitaillement en carburant, etc.


Personnel.

Le personnel nécessaires pour servir normalement le fourgon d'incendie (ou l'ensemble fourgon d'incendie, se compose selon le cas, de neuf à dix gradés et sapeurs en principe :

- un officier ou sous-officier, chef de garde ;
- si possible un sous-officier adjoint de préférence conducteur lui-même, qui peut être, notamment chargé
  particulièrement de diriger l'alimentation.
- un radiotéléphoniste, agent de transmission, éventuellement ;
- un conducteur ;
- deux équipes de trois hommes.

Le personnel prend place à bord du ou des véhicules, ou se rassemble à l'extérieur, dans la position "A vos
rangs" selon le type des engins et la composition numérique du ou des équipages.

On pourra s'inspirer, selon le cas des dispositions arrêtées pour le personnel du fourgon pompe les deux équipes se plaçant de part et d'autre de la M.P.R. dans le cas du F.I.


vendredi 9 décembre 2011

Feux dans les Étages Supérieurs des Immeubles Élevé (non I.G.H.)



A - Généralités

Avant de partir en reconnaissance, se renseigner auprès du concierge ou des occupants de l'immeuble sur le cheminement le plus commode pour accéder (1).

Selon les circonstances, il y a intérêt à faire des établissements verticaux :

- par la cage d'escalier, si possible ;
- par l'extérieur.


Utiliser de préférence les colonnes sèches ou humides, s'il y en a.

Si l'immeuble n'est pas connu et n'a pas fait l'objet d'un plan spécial, se faire préciser l'emplacement exact de la ou des colonnes.

Le chef de détachement ne doit pas omettre, avant de partir en reconnaissance, de donner toutes indications relatives à l'alimentation de la colonne sèche.

L'établissement des lances et l'alimentation de la colonne sèche sont conduits simultanément.

La vérification des prises de refoulement, à chaque étage, n'est pas une obligation. Cette opération est effectuée lorsqu'il est constaté, à la sortie des lances, un débit insuffisant. Le chef de garde désigne alors le personnel nécessaire pour cette vérification.

La reconnaissance est complétée par un examen minutieux des communications verticales (ascenseurs, escaliers, vide-ordures, monte-courrier, gaines techniques.

(1)  Si un ascenseur peut être utilisé, il est prudent de ne l'emprunter que jusqu'au niveau immédiatement inférieur à l'étage où se situe le sinistre. La reconnaissance est terminée par un escalier. On évite ainsi le risque de déboucher soudain dans un volume déjà envahi par la fumée par les gaz chauds.

jeudi 8 décembre 2011

Les Bras Elévateurs Articulés (ou Plates-Formes Elévatrices) (B. E. A. ) (non normalisés)


Article premier

Généralités

Les bras élévateurs articulés s'apparentent aux échelles aériennes, qu'ils complètent mais ne peuvent remplacer dans tous les cas.

Il en existe différents modèles, qui peuvent être classés en deux grandes catégories :

- engins à deux bras articulés ;
- engins à bras télescopiques, avec, en extrémité, un élément court articulé, le "balancier".

Ils comportent, en extrémité du deuxième bras ou du balancier, une plateforme ou nacelles, susceptible de recevoir une charge utile de 300 kg au moins (soit 3 ou 4 personnes).

Montés sur plate-forme pivotante, sur des châssis sensiblement de mêmes caractéristiques que ceux des E.P.A., ils permettent d'atteindre des hauteurs de l'ordre de 25 m : la portée horizontale est de 10 mètres environ.

L'ensemble des manœuvres peuvent être commandées aussi bien depuis la nacelle que depuis la tourelle intérieure.

Article 2


Équipements

La nacelle du B.E.A est habituellement dotée d'un équipement hydraulique comportant :

- une lance Monitor à orifice de 30 mm ;
- une sortie de refoulement de 65 ;
- une sortie de refoulement de 20 ;
 - une rampe de pulvérisation formant rideau d'eau protecteur, le tour desservi par une canalisation en
    éléments fixes et flexibles de 80 mm de diamètre intérieur, dont l'alimentation est normalement assurée par
    deux établissements de 110, sous une pression de 10 bars au moins à l'arrivée à l'engin.

La nacelle peut, en outre, être équipée d'un dispositif d'évacuation verticale, E.V.Z, dit " chaussette ".


Article  3

Possibilités

Les B.E.A  permettent :

- l'attaque de feux importants, en position dominante, au moyen de la lance Monitor ;
- l'attaque, depuis la nacelle, au moyen de lance de  20/7 ou 8 ou (et) d'une lance de 65/18 ;
- la pénétration dans un immeuble, au moyen d'un établissement de 20 mm et (ou deux de 45) ;
- l'exécution de sauvetages en discontinu, lorsque les personnes à évacuer sont amenées à terre
  de la nacelle ;
- l'exécution de sauvetages en continu, à la cadence de 6 personnes à la minute, au moyen du
   dispositif  E.V.Z.

   Article  4

   Personnel

   L'équipage du B.E.A se compose normalement de 4 hommes ;
- 1 chef de voiture, gradé, voire sous-officier, conducteur confirmé ;
- 1 équipe de manœuvre comprenant ;
.  chef ;
.  sous-chef  ;
-  servant.

Article  5

 Matériels

Le B.E.A. est équipé des matériels accessoires d'intervention suivants :

a) Matériels d'extinction :

- 1 tuyau de 70 x 20 m ;
- 1 tuyau de 70 x 20 m (monté à demeure sur une lance de 65/18) ;
- 1 division de 65/18  ;
- 1 lance de 65/18 ;
- 1 division de 65/2  x 40 à robinet ;
- 2 extincteurs (1 à eau pulvérisée, 1 à poudre) ;

b) Matériels d'exploration et de sauvetage :

- 1 dispositif (E.V.Z. (éventuellement) ;
- 2 cordages ;
- 2 commandes ;
- 2 sangles avec mousquetons de sécurité ;
- 1 appareil respiratoire isolant ;
- 1 projecteur portatifs ;

c)  Autres matériels divers :

- 1 hachette avec gaine ;
- 1 hache ;
- 1 grande pince avec gaine ;
- 1 masse lourde ;
- 1 petite bâche.

Article 6

Manœuvres

A - Établissements

1.  Lance Monitor mise en œuvre depuis la tourelle.

Le chef de voiture met l'engin en place au point de manœuvre et demeure aux commandes de tourelle, prêt à intervenir.

Le sous-chef et le servant raccordent les établissements de tuyaux, réalisés par les équipes des engins chargés de l'alimentation du B.E.A., ouvrent les vannes des orifices d'alimentation au commandement " Ouvrez ! " du chef d'équipe.

2. Lance Monitor mise en œuvre depuis le bas.

Le chef de voiture met l'engin au point de manœuvre.

Le chef d'équipe s'assure de l'ouverture de la vanne d'alimentation de la lance et de celle du rideau d'eau, ainsi que de la fermeture des orifices de refoulement de 65 et 20. Puis il se munit du boitier de commande à distance de la lance et donne au chef de voiture les indications de manœuvre du B.E.A, en fonction des nécessités de la mise en œuvre de la lance.

Le sous-chef et le servant opèrent comme précédemment.


Établissement d'une grosse lance.

Le chef de voiture met l'engin en place au point de manœuvre et demeure aux commandes de tourelles, prêt à intervenir.

Le chef se munit de la grosse lance, pourvue de l'élément de tuyau de 70 x 2 m, et prend place dans la nacelle.

Il y est rejoint par le sous-chef, muni d'un tuyau de 70 x 20 m et manœuvre le bras depuis son poste.

Une fois la nacelle en position de manœuvre :

- le chef  ferme la vanne d'alimentation de la lance Monitor et celle de l'orifice de 20 ;
- le sous-chef  raccorde à l'orifice de refoulement de 65 ;
.  soit l'élément de tuyau de 70 x 2 m ;
.  soit le tuyau de 70 x 20 m ;
ouvre la vanne, au commandement du chef, qu'il rejoint ensuite, au point d'attaque, s'il y a lieu.


Le servant procède seul, comme en 2 ci-dessus.

Établissement d'une lance de 20/7 ou 8.

Manœuvre identique à celle décrite ci-dessus, à cette différence qu'il s'agit d'une lance de 40/7 au lieu de la lance de 65/18.

B.- Sauvetages

1. En discontinu.

Les personnes à évacuer sont amenées à terre au moyen de la nacelle. Les opérations se déroulent comme il est dit au chapitre premier, article 9, H- 2.2 ci-avant.

2.  En continu, au moyen du dispositif 

Le chef de voiture met en place l'engin au point de manœuvre, amène la nacelle au sol et demeure aux commandes de tourelle, prêt à intervenir.

Le chef d'équipe prend place dans  la nacelle, déverrouille et enlève la trappe et la fixe sur son support ; puis il met en place le sac " chaussette ", apporté par le sous-chef, qui l'aide dans cette opération.

Le sous-chef se munit alors d'une sangle rejoint le chef dans la nacelle.

Le chef manœuvre pour amener la nacelle au point voulu, tandis que le servant assure le déploiement
correct de la " chaussette " et s'assure de la bonne fixation des différents éléments.

Au commandement de "Bien ! ", donné par le chef lorsque la nacelle est au point voulu, le servant décroche les éléments en excédent et ajoute, au besoin, l'élément court de 1 mètre (l'extrémité basse de la chaussette doit être située au moins à 1,50 m du sol, de manière à absorber l'allongement du dispositif et à faciliter la sortie des personnes).


Pour exécuter les évacuations :

- le sous-chef ouvre l'accès à la nacelle, se porte auprès des personnes à évacuer et les guide une à une
   jusqu'à la plate-forme ;
- le chef reste dans la nacelle, reçoit les personnes et règle leur descente ;
- le servant, au sol, freine l'arrivée et aide les personnes à sortir de la " chaussette ".

Nota.-  En principe, une seule personne doit se trouver sur la plate-forme, s'apprêtant à descendre, pendant qu'une autre se trouve déjà à l'intérieur de la " chaussette ".

Article 7

Remarques

- Les B.E.A sont des engins plus lourds et encombrants encore que les E.P.A. : poids total de l'ordre de 20
   tonnes, largeur en position d'utilisation de plus de 4 mètres, au niveau des stabilisateurs. Ils doivent être mis
   en semelles des stabilisateurs sur des plaques de regards divers.

- Pour la mise en œuvre technique et l'entretien des engins, se reporter aux notices techniques du
   constructeurs particulières à chaque modèle d'engin.
- Après chaque utilisation de la " chaussette ", vérifier soigneusement l'état du dispositif d'attache de cette
   dernière au cercle de maintien et le fonctionnement des mousquetons.
 - La trappe de la nacelle ne doit jamais être enlevée au-dehors du cas d'emploi de la " chaussette ".













 


mercredi 7 décembre 2011

Pèse-Bouche et Pèse-Poteau Manchons de Prise de Pression

1.  Pèse-bouche et pèse-poteau.

Ces appareils sont utilisés, au cours des visites d'hydrants ou lors de la réception d'appareils nouvellement posés, pour vérifier leur pression.

a)  Pèse-bouche de 100 mm.

Nomenclature.

Le demi-raccord Dubois 42, le corps de l'appareil, le manomètre, le robinet ou purge.

Manœuvre :

Pour vérifier la pression d'une bouche, la dégorger, monter le pèse-bouche, robinet de purge ouvert, ouvrir totalement la bouche, fermer le robinet de purge lorsque la purge d'air est complète et effectuer la lecture (pression statique).

L'épreuve terminée, fermer la bouche, ouvrir le robinet de purge, démonter le pèse-bouche et refermer le couvercle de la bouche.

Nota .- Il existe également un coude d'alimentation pèse-bouche de 100.

b)  Pèse-bouche de 150 mm.

Même modèle que le précédent, mais monté sur un demi-raccord à vis femelle de 150.

Pèse-poteau de 100 mm.

Nomenclature :

Le demi-raccord symétrique de 100, le corps de l'appareil, le manomètre, le robinet de purge.

Manœuvre :

Pour vérifier la pression d'un poteau d'incendie de 100 ou 2 fois 100 :

-   s'il y a lieu, ouvrir le coffre de protection à l'aide de la clé spéciale pour poteau ;
-   démonter le bouchon obturateur (ou l'un des deux bouchons obturateurs) de 100 mm ;
-   dégorger le poteau ;
-   monter le pèse-poteau, sur le demi-raccord de 100 mm, robinet de purge soit complète ;
-   fermer le robinet de purge ;
-   assurer l'ouverture totale du poteau (13 tours) ;
-   lire la pression au manomètre (pression statique) ;
 
lecture faite :

-  fermer le régulateur jusqu'à à ce que l'aiguille du manomètre revienne au zéro ;
-  ouvrir le robinet de purge afin que s'évacue l'eau comprise entre le niveau des prises de refoulement et la
    et la partie supérieure de la colonne du poteau ;
-   remonter le bouchon obturateur de 100 ;
-   refermer le coffre s'il y a lieu.

Nota.-   Le relevé de la pression d'un poteau d'incendie peut être, éventuellement effectué au moyen du pèse-bouche de 100 mm ; il faut alors, utiliser un raccord intermédiaire A.R. de 100 et à levier partie mâle
de 100 mm.


2.  Manchons de prise de pression.

Fabriqués en diamètres nominaux de 40, 65 ou 100 mm, ils servent à mesurer les pressions hydrauliques, en tout point d'un établissement de tuyaux (intercalés entre 2 tuyaux), à la sortie de refoulement d'un engin-pompe, à l'entrée d'un injecteur, d'une lance, même à contrôler la pression d'un hydrant, d'une colonne en charge, d'une colonne sèche alimentée...


Nomenclature :

-   les deux demi-raccords symétriques, avec verrous ;
-   la chambre annulaire : en bronze pour les diamètres de 40 et 65 en alliage léger pour le diamètre de 100 ;
-   le robinet purgeur à 2 voies ;
-   le manomètre, gradué en bars, de 0 à 16 (manchon de 65 mm, ou de 0 à 25 bars (manchon de 100).


Manœuvre :

- pour contrôler un établissement, brancher l'appareil à l'endroit voulu : entre deux tuyaux, à la sortie de la
   pompe, à l'entrée de l'injecteur, de la lance..., faire la purge et lire la pression ;
- pour contrôler un hydrant, placer l'appareil sur un coude d'alimentation ou directement sur le poteau.

Mais, pour avoir une indication correcte, il faut brancher, à la sortie d'un manchon, un élément de tuyau muni d'une lance.

Faire la purge et lire la pression au manomètre (pression statique si la lance est fermée) ; si on ouvre la lance, l'eau s'écoule et le manomètre indique alors la pression dynamique au point considéré.

mardi 6 décembre 2011

Feu D'Aéronefs




Ces feux se différencient suivant :

- le type et la destination (civil ou militaire de l'appareil) ;
- le point de chute (zone habitée ou inhabitée) ;
- l'importance du feu ;
- le nombre des passagers ;
- l'intensité du vent.

Il y a lieu aussi de tenir compte de la direction du vent :

- pour prendre position près de l'appareil en feu ;
- pour dégager les occupants et leur éviter d'être atteints par les flammes à leur sortie de l'appareil qu'on fera
  pivoter s'il y a lieu.

Les services de sécurité des aérodromes sont dotés en général de moyens spéciaux caractérisés par leur puissance, leur rapidité de mise en œuvre de leur grande vitesse de déplacement.

Tout ceci est est prévu pour une intervention aussi rapide que possible, qui doit permettre éventuellement le sauvetage des passagers et l'équipage.

En cas de chute d'aéronefs en dehors de l'enceinte des aérodromes, on opérera suivant les mêmes principes que pour les feux de camions-citernes attaque massive du foyer pour faciliter, si c'est encore possible, les sauvetages, emploi de la mousse et de la poudre, protection contre les dangers de propagation du feu.


D'une manière générale

- les portes-lance encadrent les moteurs et réservoirs et, s'il s'agit d'un appareil militaire, évitent de se placer
  devant la ligne de tir des armes ;
- les opérations de sauvetage et d'extinction sont menées très rapidement et éventuellement ;
- le carburant enflammé est attaqué en principe, à la mousse et à la poudre ;
 - les parties métalliques, en alliage léger, qui se consument, sont recouvertes de sable ou de terre humidifiés
   et les aménagements intérieurs, qui brûlent sont justiciables de jets d’eau pulvérisée ou pleins ;
 - le feu, qui s'est propagé au voisinage (végétation ou bâtiments), est combustible par les moyens habituels ;
- si l'aéronef est tombé sur une localité, il faut s'efforcer d'empêcher tout déversement de carburant en égout.
   en cas d'impossibilité, faire évacuer les abords des regards et prévenir le service des égouts.
- S'il s'agit d'un appareil porteur d'une arme nucléaire, se conformer aux prescriptions de l'instruction
   interministérielle provisoire du 15 juin 1967 jointe au plan O.R.S.E.C  R.A.D. déjà mentionné à l'article
   26 ci-dessus.

lundi 5 décembre 2011

Civière à Aubes Dumont

Présentation :

Destinée au relevage de blessés graves dans des conditions difficiles, la civière à aubes Dumont
est composée de :

- un plateau destiné à supporter la tête et le corps ;
- une partie coulissante destinée aux jambes ;
- un arceau de protection de la tête, de 45 cm de largeur ;
- un arceau de protection de 35 cm de largeur pour les pieds ou la tête des personnes aux
   épaules étroites ;
- trois sangles contenues dans une pochette.

L'ensemble plateau se sépare en deux parties qui peuvent être glissées sous la victime, de part et d'autre de celle-ci sans avoir à la soulever. L'assemblage des deux parties s'effectue par simple pression.


Manœuvre :

- allonger la civière à côté du blessé ; libérer la sécurité et tirer la partie coulissante à la longueur nécessaire
  et verrouiller ;
- déverrouiller à chaque extrémité et séparer les deux parties de la civière ;
- pousser sous la tête et verrouiller cette extrémité ;
- par une action de ciseaux, ramener les deux autres extrémités l'une vers l'autre et verrouiller (prendre soin
  de ne pas pincer la victime ou lui tirer les cheveux) ;
- mettre en place le (les) arceaux) de protection ;
- sangler la victime ;
- soulever le brancard en saisissant les tubes latéraux de la civière par les ouvertures ménagées
  dans les aubes.

Entretien :

Laver à l'eau ; huiler légèrement les éléments tubulaires coulissantes et les verrous ; éviter le contact d'acides.

NOTA. - Cet appareil peut être utilisé éventuellement dans le dispositif d'évacuation verticale E.V.Z.
("Chaussette").

dimanche 4 décembre 2011

L'Ensemble Grande Puissance Mousse (E.G.P.)

L'expérience de grands feux de dépôts d'hydrocarbures survenus au cours des années dernières, a mis en lumière la nécessité de disposer de moyens de  production de mousse à grande puissance, constitué de canons à mousse répondant au moins aux caractéristiques suivantes :

- débit de mousse : 18 m3/mn, soit environ 1 000 m3/h ;
- débit d'eau au canon : 3.000 l/mn environ ;
- consommation d'émulseur :120 litres/mn environ ;
- portée horizontale maximale : jusqu'à 45 mètres ;
- portée verticale : jusqu'à 25 mètres.

Pour pouvoir assurer l'alimentation correcte du canon à mousse, il faut donc :

- disposer de trois établissements de 110 (si le canon à mousse n'est pourvus que de 2 orifices d'alimentation
   correcte du canon, dont l'emplacement peut se révéler d'accès difficile.

Pour réaliser celle-ci, un procédé a été mis au point qui, grâce à l'emploi d'une M.P.E, pour refouler l'émulseur jusqu'à un fût de transvasement dans lequel est plongée la canne du canon (ou injecteurs, permet d'assurer l'alimentation correcte de ce dernier jusqu'à 200 mètres du stock d'émulseur.

Les ERP

néralités.

On va commencer par la définition des ERP.

Article R 123-2 (du Code de la Construction et de l'Habitation) : Constituent des établissements recevant du public tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non.

Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l'établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel.


Le Classement des ERP :

Les établissements sont classés par type, selon la nature de leur exploitation (article GN1 du Règlement de sécurité contre l'incendie relatif aux établissements recevant du public) :

J -   Structures d'accueil pour personnes âgées et personnes handicapées (7) ;
L -  Salles d'audition, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usages multiples ; 
M - Magasins de vente, centres commerciaux ;
N -  Restaurants et débits de boissons ;
O - Hôtels et pensions de famille ;
P  - Salles de danse et salles de jeux ;
R - Établissements d'éveil, d'enseignement, de formation, centres de vacances, centres de loisirs
       sans hébergement (8) ;
- Bibliothèques, centres de documentation (2) ;
T  - Salles d'expositions ;
U -  Établissements sanitaires
V -  Établissements de culte
W - Administration, banques, bureaux
 X - Établissements sportifs couverts
 Y - Musées (3)

b) - Établissements spéciaux :

- PA     :   Établissements de plein air ;
- CTS  :  Chapiteaux, tentes et structures (4) ;
- SG    :  Structures gonflables ;
- PS     :   Parcs de stationnement couverts ;
- GA    :   Gares (5) ;
- OA    :   Hôtels-restaurants d'altitude (5) ;
- EF     :   Établissements flottants (6) ;
- REF  :   Refuges de montagne (6).

(1)  Remplacé par arrêté du 7 juillet 1983.
(2)  Modifié par arrêté du 11 novembre 1989.
(3)  Ajouté par arrêté du 23 janvier 1985.
(4)  Remplacé par arrêté du 23 janvier 1985.
(5)  Ajouté par arrêté du 10 juillet 1987.
(6)  Ajouté par arrêté du 10 novembre 1994.
(7)  Ajouté par arrêté du 19 novembre 2001 (JO du 6 février 2002).
(8)  Modifié par arrêté du 13 janvier 2004 (JO du 14 fevrier 2004).

* Quel que soit leur type, ils sont également classés par catégorie (article R123-19 du Code de
   la Construction et de l'Habitation).

- 1ère catégorie  :   au-dessus de 1 500 personnes ;
- 2ème catégorie :  de 701 à 1 500 personnes ;
- 3ème catégorie :  de 301 à 700 personnes ;
- 4ème catégorie :  300 personnes et au-dessous, à l'exception des établissements compris dans la
   5ème catégorie :  établissements faisant l'objet de l'article R. 123-14 dans lesquels l'effectif du
   public  n'atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d'exploitation.

samedi 3 décembre 2011

Chauffage


Les installations de chauffage et d'éclairage des bâtiments sont à l'origine de très nombreux accidents dûs, dans des proportions variables, à des installations imparfaites, à un défaut d'entretien  et à l'imprévoyance ou la négligence des usagers.
 Les fuites de gaz, en particulier, peuvent occasionner, non seulement des asphyxies mortelles, mais des explosions très dangereuses.

Dans le cas où l'on perçoit une odeur de gaz, si faible soit-elle, il faut immédiatement supprimer toutes les sources d'éclairage à flammes et  éteindre les foyers. On ne doit même pas actionner les sonnettes électriques ; celles-ci comportent un trembleur, dont l'étincelle peut provoquer une explosion. La sonnerie du téléphone, elle-même, peut provoquer une explosion. En conséquence, décrocher les appareils.

vendredi 2 décembre 2011

Grands Feux


Le chef de détachement arrivé le premier sur les lieux, ne disposant pas d'un personnel et d'un matériel suffisants pour se rendre maître du feu, doit tout d'abord assurer les sauvetages et demander les renforts nécessaires en même temps qu'il met en œuvre les secours dont il dispose.


Deux cas peuvent se présenter :

a)  Le feu a éclaté dans un établissement connu
b)  Le feu est dans un établissement qui n'a pas encore été visité.

Dans le premier cas, la connaissance de l'établissement sinistré et de son voisinage permet au chef de détachement de diriger immédiatement et sans hésitation ses efforts sur les points les plus dangereux.

Dans le second cas, le chef de détachement doit procéder à une reconnaissance rapide au cours de laquelle il fait établir les lances au fur et à mesure qu'il voit des parties menacées par des risques de propagation.

Dans les deux cas, en principe, il faut établir des grosses lances et cherche à réaliser le maximum d'efficacité en évitant la dispersion des efforts.

La reconnaissance d'un grand feu est, en général, assez longue.

Elle comporte l'exploration des installations en feu ou menacées par le feu en vue de :

- opérer les sauvetages s'il y a lieu ;
- déterminer l'importance et la nature des renforts nécessaires ;
- se rendre compte de la nature des matières en feu et des points plus particulièrement exposés ou
  dangereux ;
- déterminer les points d'attaque et les cheminements à emprunter pour y parvenir.

Ces objectifs, divers sont d'ailleurs en étroite interdépendance et sont poursuivis simultanément.

Il en résulte que la reconnaissance est la phase la plus pénible et la plus délicate de l'extinction. D'elle dépend, pour une large part, la bonne marche des opérations. Elle exige non seulement du sang-froid, mais aussi, dans certains, cas une grande résistance physique.

En présence d'un grand feu, le directeur des secours après avoir pris les dispositions nécessaires pour effectuer les sauvetages, doit, avant tout, chercher à avoir une vue d'ensemble du feu et du développement qu'il est susceptible de prendre. Pour avoir cette vue d'ensemble, il pourra utiliser un point dominant qui lui donnera un aperçu des installations voisines : voies, gros murs coupe-feu, nature et des constructions, etc.

Dans bien des cas, ce simple coup d’œil lui permettra de déterminer immédiatement, avec une approximation suffisante, l'importance et la nature des renforts à demander.

Cette vue d'ensemble acquise, le directeur des secours, après avoir demandé les renforts, fait rapidement le "tour" du feu afin de reconnaître l'importance des diverses installations atteintes ou menacées et de procéder, compte tenu de cette importance, à une répartition judicieuse des renforts, dès qu'ils se présenteront sur les lieux.

Ces renforts seront utilisés en affectant, autant que possible, un secteur à chaque détachement afin de faciliter le commandement et les liaisons.

La reconnaissance terminée, le directeur des secours doit s'astreindre à se placer et à rester en un point tel que les chefs de détachements ou d'agrès demandés en renfort puissent facilement le trouver pour prendre des ordres.

Pour ce P.C. provisoire, la proximité de l'entrée principale de l'établissement sinistré est tout indiquée.

L'emplacement du P.C. doit être précisé si possible dans le premier message de renseignements. Chaque chef de détachement, arrivant en renfort, doit venir s'y présenter. Mais, dans certains cas, il peut être préférable de diriger par radio, ou en utilisant un agent de liaison envoyé à leur rencontre, certains engins directement vers une autre face de feu. on peut ainsi gagner du temps dans l'engagement de ces renforts et éviter des encombrements à proximité du P.C. Dans ce cas, le point d'eau à utiliser doit être désigné en même temps que la zone d'intervention affectée à chaque engin. Si le directeur des secours ne se trouve pas lui-même sur place, à l'arrivée des renforts dans leur zone d'action, chaque de détachement doit, dès que ses moyens sont engagés, lui rendre compte de la situation dans son secteur, soit par un message transmis par agent de liaison, , soit par radio (utilisation des portatifs).

Dès que le feu est circonscrit, les efforts convergent vers le foyer principal pour s'en rendre maître ; l'extinction est ensuite poursuivie dans chaque secteur d'après les règles ordinaires, mais en maintenant la liaison avec les secteurs voisins.

jeudi 1 décembre 2011

Essais des Colonnes Sèches et Poteaux Relais.


                                                                
                                                             
 1.  Généralités.

          Divers textes réglementaires prévoient les essais périodiques des colonnes sèches dont sont pourvus certains établissements recevant du  public, les immeubles élevés, notamment immeubles d'habitation, certains monuments et édifices publics.

          Le présent chapitre a pour objet de préciser les  procédés d'essais qui, pour les établissements et édifices publics, sont effectués gratuitement, selon un programme préétabli, et pour les bâtiments semi-publics (H.L.M.) ou privés le sont, à titre onéreux, à la demande des responsables. Les tarifs doivent être fixés par un arrêté municipal, voire préfectoral (inclus au Règlement du service départemental de secours et de lutte contre l'incendie par exemple).

2.  Mesures préliminaires.

          Avant de procéder aux essais, faire signer par un responsable, dûment qualifié pour cela (à l'exclusion de concierge ou de gardiens), un dégagement de responsabilité du Corps de sapeurs-pompiers appelé à effectuer les essais ainsi qu'un engagement de paiement des redevances prévues s'il y a lieu.

3.  Manœuvres d'essais.

3.1.  Moyens :

          Employer exclusivement un engin tonne, d'une capacité de 1 000 litres au moins, dont il ne faut, en aucun cas, alimenter la pompe directement à partir d'un hydrant mais seulement au moyen de la tonne, cette dernière étant remplie, s'il le faut, en cours d'essai, par le trou d'homme (il ne faut en aucun cas qu'il se produise un retour d'eau d'une colonne dans une canalisation d'eau potable.

3.2.  Mesures préparatoires :

- reconnaître la prise d'alimentation de la colonne à essayer ;
- s'assurer, éventuellement, de la fermeture de la vanne de vidange de la "traînasse" ;
- s'assurer du bon fonctionnement des vannes de toutes les prises de refoulement disposée sur la colonne
   et les fermer ; compléter l’étanchéité en mettant en place les bouchons (après avoir vérifié l'existence et
   l'état des joints).

3.3.  Réaliser, sur les 3 prises de refoulement les plus élevées, les établissements de 40 ou 70 mm
        nécessaires pour alimenter des lances de 40/14 (sous 4,5 bars) ou de 65/18 (sous 6 bars),
        qui fournirons alors des débits, soit de 50 m3/h pour une colonne de 65, soit de 100 m3/h pour une
        colonne de 65, soit de 100 m3/pour une colonne de 100 mm. Disposer sur l'établissement le
        plus élevé (de préférence juste en amont de la lance) un manchon de prise de pression du
        type  approprié.
   
         Rechercher pour les lances des emplacements ou l'écoulement de l'eau puisse être assuré sans risques
         de dégradations.

3.4.  Alimenter la colonne d'abord sous pression réduite, de manière à en assurer le remplissage progressif
         (la pression doit équilibrer la hauteur d'eau) en laissant les robinets de lances très partiellement
         ouverts pour assurer la purge de l'air.


3.5  La purge effectuée, fermer les lances et vérifier, en situation statique, qu'il n' y a pas de fuites sur
       la colonne (une équipe, munie de fauberts et d'une petite bâche, et disposant de moyens de liaison
       avec l'engin-pompe, est chargée de cette vérification).

3.6.  ensuite, ouvrir les lances et augmenter la pression pour atteindre, au manchon de prise, 4,5 bars ou
        6 bars selon le type de colonne (1). S'assurer que toutes les lances sont bien alimentées.

3.7.  Enfin, refermer les lances, porter la pression à 15 bars au manchon de prise et effectuer une nouvelle
        vérification de la colonne.

3.8.  Remarques importantes.

        En cas de fuite importante, il faut agir très vite :

-  arrêt de la pompe ;
- fermeture de la vanne de l'orifice d'alimentation de la colonne ;
- prendre les mesures voulues pour vider rapidement au moins toute la partie de la colonne située au-dessus
  de l'emplacement de la fuite et limiter les dégâts ;
- porter une grande attention au fonctionnement de la pompe afin d'éviter tout risque de retour d'eau de la
  colonne dans la tonne.


4.  Résultats des essais.

          Les anomalies constatées et les observations faites au cours des essais doivent être consignées sur des fiches (une fiche par colonne) dont un exemplaire est remis immédiatement au responsable de l'établissement, avec recommandation de faire effectuer rapidement les réparations voulues éventuellement, l'autre exemplaire étant conservé au corps.


5.  Essais des poteaux-relais.

                   Les poteaux-relais sont essayés dans des conditions identiques à celles décrites ci-dessus.

(1)   Si on dispose de pèse poteau, d'incendie et de contrôleurs de débit, réaliser les établissements voulus (en
        utilisant des pièces de jonction adaptées) pour effectuer directement dans les mêmes conditions que ci-dessus
        (alinéas  3.6 et 3.7),  la mesure des pressions et débits.

lundi 28 novembre 2011

Générateurs de mousse H.F. utilisés en ventilalteurs.

Certains générateurs de mousse à haut foisonnement, pourvus d'une hélice, peuvent être utilisés en guise de ventilateurs, en refoulement comme en aspiration, avec des résultats très satisfaisants.

C'est le cas, par exemple des générateurs remorquables décrits à la deuxième partie, chapitre premier, article 7-D, ci-avant.

Mais ces appareils ne peuvent être utilisés en aspiration en atmosphère explosible.

Par contre le générateur portable Turbex, à moteur hydraulique (comme les ventilateurs  hydrauliques), peut être utilisé dans tous les cas, sous réserve que les fumées à aspirer ne soient pas à température élevées ; avec une pression d'alimentation de 10 bars, son débit atteint 17 000 m3/h.


Colonne vertébrale.


          Les lésions de la colonne vertébrale sont fréquentes et absolument méconnues la plupart du temps. Aussi faut-il toujours penser à leur existence. Il faut toujours se comporter comme si la colonne vertébrale, surtout au niveau du cou, mais aussi du tronc ou des reins, avait une fracture, une entorse ou une luxation. La meilleure façon d'éviter les complications très graves, voire mortelles, des fracturés de la colonne vertébrale, est de considérer tous les grands blessés de la route comme des fracturés de la colonne vertébrale en puissance.


          Regardons attentivement la figure de droite, on voit une colonne vertébrale normale. On remarque au niveau du cou une angulation en avant (sommet de l'angle en avant) ; à la jonction cou-dos, l'angulation est en arrière du sacrum. Voilà quelle est la silhouette d'une colonne vertébrale normale.


           En haut de la figure à gauche sont représentées, de profil, quatre vertèbres (ici les X°, XI°, XII° vertèbres dorsales et la 1° vertébré lombaire). Chaque vertèbre comprend en avant un corps et en arrière une épine (dos). Dans un trou, entre le corps et le massif des épines, passe la moelle épinière. L'empilement de ces trous forme le canal vertébral qui contient la moelle.


          Lorsqu'il y a une fracture de la colonne vertébrale, les courbures normales de l'axe vertébral sont inversées.


          En effet (en bas de la figure de droite) comme c'est le plus souvent le corps de la vertèbre qui se fracture, celui-ci s'affaisse, ce qui fait une très forte angulation dans le sens opposé à la courbure.

  
          Alors la moëlle subit une angulation également importante et partant, extrêmement dangereuse pour ses fonctions. C'est au cours de cette angulation que surviennent les accidents nerveux. Ce sont ces paralysies définitives des membres inférieurs appelés paraplégies ou bien ces paralysies des quatre membres : quadripégies) lorsque la lésion est au niveau de la colonne cervicale au cou.


          Pour éviter ces terribles complications au niveau de la moelle, il est nécessaire de corriger aussitôt ou d'éviter cette angulation dangereuse pour la moelle, d'une part en tirant prudemment sur la colonne vertébrale, d'un côté sur la tête et de l'autre par les pieds, et d'autre part en mettant prudemment et progressivement la colonne vertébrale qui se trouve fléchie en avant en position inverse, c'est-à-dire cambrée, creusée en arrière.






dimanche 27 novembre 2011

Lances "Monitors"

Une lance "Monitor" peut être :

- fixe sur un bateau-pompe, un engin-pompe à grande puissance ;
- amovible, portée par un engin-pompe et mise en œuvre soit sur la voiture elle-même, soit à un
   point d'attaque choisi, après y avoir été transportée à bras ;
-  remorquable (L.M.R.,).

          Certaines Lances Monitors Remorquables sont pourvues d'un dispositif hydraulique, mû par l'eau arrivant en pression à l'engin et qui leur imprime un mouvement de "balayage" automatique latéral voire latéral et en hauteur télécommandé (Lance Monitor Remorquables à Balayage Automatique (L.M.R.B.A.).

En 1952, le Service national de la Protection civile (devenu Direction de la Sécurité) a fait réaliser un type
de lance-canon remorquable, qui demeure en service dans divers grands corps de sapeurs-pompiers.

Les performances des Lances Canons Remorquables sont de l'ordre de 90 à 240 m3/h (1 500 à 4 000 l/mn) de débit, jusqu'à 90 mètres de portée en jet plein, avec des orifices d'un diamètre de 35, 40, 45 ou 50 mm,
à 10 bars) et 40 mètres en jet diffusé plat.

Enfin, il existe depuis peu, des Lances Monitors télécommandes, montées sur châssis auto-moteurs, également télécommandés, qui permettent d'attaquer, à distance, de très grands feux, sans engagement avancé de personnel. (Lance auto mouvante Téléguidée, L.A.T.,.
  

samedi 26 novembre 2011

Etude Descriptive Elémentaire des Constructions.

                                  Article Premier
Généralités


Éléments Principaux d'un Bâtiment

Toute construction comporte des éléments verticaux porteurs et des éléments horizontaux, dits de franchissement horizontal, qui sont les planchers, les poutres et les linteaux.

Les éléments verticaux, dont une partie est en dessous du niveau général du sol, où ils abritent les sous-sols et les fondations, constituent, hors sol, les murs de façade et intérieurs.

La construction est couronnée, soit par un plancher étanche à l'eau, appelé plancher-terrasse, soit des éléments légers, inclinés : les toitures, elles-mêmes supportées par des charpentes.

Les différentes divisions horizontales sont mises en communication entre elles par des escaliers, des ascenseurs, des monte-charge et des rampes.

Ces circulations verticales sont susceptibles de jouer un rôle important dans la propagation des incendies.

L'ensemble repose sur des structures, souvent importantes et coûteuses, dont dépend sa stabilité durable : les fondations.

Enfin, les éléments porteurs principaux, verticaux et horizontaux,  peuvent être réduits à des pièces espacées, poteaux et poutres, solidement assemblées et contre ventées et constituant une ossature ou charpente.

Dans ce type de construction, on ne trouve plus de murs proprement dits, mais seulement des remplissages et des cloisonnements, voire des murs-rideaux littéralement suspendus, plaqués, en façade, contre les éléments verticaux et horizontaux ; ces éléments ne participent pas à la solidité du bâtiment mais seulement à sa division interne et à sa protection vis-à-vis des influences extérieures.

vendredi 25 novembre 2011

Est-il obligatoire d'avoir des seaux à disposition au niveau des R.I.A dans un site ?



Cette question fait référence :
  • aux dispositions du code du travail dont l’article R. 4227-30 précise que «
    si nécessaire, l’établissement est équipé de robinets incendie armés […] ». La mise en place de seau à proximité de l’appareil n’est pas imposée :
  • à la réglementation relative aux installations classées pour la protection
    de l’environnement (ICPE). Là aussi, les RIA pourront être imposés mais la mise
    en place de seau n’est pas mentionnée.
    À titre d’exemple, l’arrêté
    ministériel du 5 août 2002 relatif aux entrepôts soumis à autorisation sous la
    rubrique 1510 précise en son article 15 : « l’entrepôt doit être doté de
    moyens de lutte contre l’incendie appropriés aux risques et conformes aux normes
    en vigueur, notamment […] des robinets d’incendie armés, répartis dans
    l’entrepôt en fonction de ses dimensions et situés à proximité des issues. Ils
    sont disposés de telle sorte qu’un foyer puisse être attaqué simultanément par
    deux lances en directions opposées. Ils sont utilisables en période de gel.

    » Il en est de même dans l’Arrêté de prescriptions générales 1510 pour les
    installations soumises à déclaration (article 7) : « le stockage est doté de
    moyens de lutte contre l’incendie appropriés aux risques et conformes aux normes
    en vigueur, notamment : […] de robinets d’incendie armés, répartis dans
    l’entrepôt en fonction de ses dimensions et situés à proximité des issues. Ils
    sont disposés de telle sorte qu’un foyer puisse être attaqué simultanément par
    deux lances sous deux angles différents. Ils sont utilisables en période de gel.
    La mise en place de seau au niveau des dispositifs RIA pourrait être imposée par
    l’arrêté préfectoral du site. Il conviendra donc de s’assurer de l’absence de
    telle exigence dans celui ci.
  • à la Règle APSAD R5 – règle d’installation « Robinets d’incendie armés ». La
    mise en place de seau n’est pas précisée dans les règles d’installation. Il n’y
    a donc pas d’obligation. La norme NF EN 671-1 (septembre 2001) – Installations
    fixes de lutte contre l’incendie – Systèmes équipés de tuyaux, remplace
    l’ancienne NF S 61-201 qui imposait dans la composition du RIA, outre la hache
    et la tricoise, un seau. Ceci s’explique par le fait que la lance du RIA était
    fixée par un raccord sapeurs-pompiers et non sertie comme dans les installations
    conçues conformément à la norme NF EN 671-1.
    Les installations conçues
    suivant la nouvelle norme NF EN 671-1 n’ont pas d’obligation d’être munies d’un
    seau.

mercredi 23 novembre 2011

Prises Accessoires.

Les prises accessoires comprennent :

  - le poteau de 70 mm ;
  - les bouches d'arrosage ou de lavage de 40 mm.

1.  Le poteau de 70 mm.



 Le poteau de 70 mm est destiné à alimenter soit directement des établissements de tuyaux d'incendie sans interposition d'engin-pompe, soit une moto-pompe de 500 l/mn.

Il n'est piqué que sur des conduites susceptibles de débiter au moins 8 l/s sous une pression minimale de 6 bars/cm2 dans le premier cas et de 1 bar/cm2 dans le second.

Il comprend un seul orifice de 70 mm muni d'un demi-raccord symétrique de 65 mm et d'un bouchon retenu par une chaînette.

Il se manœuvre comme les poteaux d'incendie de 100 mm auxquels il s'apparente.

Les poteaux de 70 mm sont répertoriés, essayés et signalés dans les mêmes conditions que les autres P.I et les B.I.

2.  Les bouches d'arrosage ou de lavage de 40 mm.




L'eau des bouches de lavage ou d'arrosage a généralement une faible pression ; ces appareils peuvent cependant être utilisés pour l'alimentation de la tonne d'un engin d'incendie ou au cours d'un déblai et, exceptionnellement, pour éviter de couper une rue ou d'aller chercher une bouche ou un poteau d'incendie éloigné, à condition que leur pression de marche soit au moins de 4 bars/cm2, pour l'attaque directe d'un feu au moyen d'une petite lance. Ils ne doivent jamais être utilisés pour l'alimentation de la pompe d'un engin d'incendie (sauf éventuellement de motopompes allégées).

On distingue :

Les bouches de lavage, destinées au lavage des rues et situées en conséquence sur le bord des trottoirs et au sommet d'une côte, à l'angle d'une rue.

Bouches de Lavage.

Les bouches d'arrosage, destinées à arroser les plantes, les fleurs des avenues, des jardins publics, et situées en conséquence, auprès de cette végétation.


Deux modèles :

- modèle ancien à deux boîtes ;
- système incongelable à une boîte, comparable à la bouche d'incendie.

Description :

Selon qu'elles sont du modèle incongelable ou non, les bouches d'arrosage s'apparentent aux bouches  d'incendie modèle normalisé ou 1872 ; cependant, elles en différent par leurs cotes d'encombrement et par les dimensions et le type du raccord qui les équipe (généralement, ce raccord est du modèle à vis de 40 mm de diamètre).

La manœuvre de ces bouches est identique à celles des bouches de 100 mm, l'ouverture étant toutefois obtenue en tournant de 3 tours seulement le régulateur, au moyen de la clé de fontainier dans le inverse des aiguilles d'une montre.

J - Observations Générales concernant l'utilisation des Prises d'Eau.

Éviter de laisser tomber brusquement la clé de barrage sur des carrés qui doivent toujours être coiffés bien exactement. Manœuvrer le régulateur sans brusquerie et lentement au début, mais toujours complètement, sauf lorsqu'il s'agit de dégorger l'appareil ou de s'assurer qu'il est en eau.

Pour la fermeture, ne jamais forcer le régulateur. Si l'eau continue à couler, il est possible qu'un corps étranger soit resté sur le siège de la soupape, il faut alors ouvrir à nouveau la prise d'eau à fond pour tenter de l'expulser.

Si la fermeture complète ne peut être obtenue après plusieurs essais, signaler le fait au Service des eaux qui fera le nécessaire.

Si le couvercle d'une bouche d'incendie est maintenu, contre le cadre, frapper à petits coups avec la clé de barrage pour le dégager.

Si on se trouve en présence d'une prise d'eau gelée, ou grippée, ne pas perdre son temps à vouloir la remettre en état ; en utiliser une autre.


K -  Robinet  Cacheté.

Dans la plupart des établissements anciens, la distribution ordinaire de l'eau et l'alimentation des moyens de secours contre l'incendie sont assurées par canalisation intérieure unique.

Afin d'éviter la fraude, le branchement d'eau est alors équipé d'un robinet cacheté placé en dérivation; Situé en principe dans la chambre de comptage, ce robinet se compose d'une vanne fermée et plombée en temps ordinaire.

Afin de s'assurer de son bon fonctionnement, cette vanne doit être manœuvrée lors des épreuves périodiques des appareils d'extinction, notamment des bouches et poteaux d'incendie.

Bien que les prises d'incendie puissent être en eau par l'intermédiaire du branchement, équipé d'un compteur volumétrique, cette vanne doit être ouverte par le représentant de l'établissement, avant de procéder aux essais, et refermée après exécution de ces derniers.

En cas de feu dans l'établissement, ce robinet doit être obligatoirement ouvert. En effet, le principe de comptage en place n'est pas conçu pour permettre le passage d'un débit important ; une forte consommation anormale d'eau risquerait de provoquer le blocage du compteur ce qui réduirait considérablement l'alimentation des moyens de secours.

Après chaque ouverture, le robinet est recacheté par les soins du Service des eaux.

Les robinets cachetés sont appelés à disparaître et à être remplacés par des compteurs agrées pour les branchements destinés exclusivement à l'alimentation des moyens de secours contre l'incendie (compteurs dit "proportionnels" qui ne réduisent pas le débit des canalisations sur lesquelles ils sont placés, tout en enregistrant rigoureusement les consommations d'eau, en régime normal comme en cas d'utilisation des prises d'incendie).

mardi 22 novembre 2011

Signalisation des Prises d'eau.


Les prises d'incendie (bouches et puisards d'aspiration ainsi que les points d'eau servant à l'alimentation du matériel d'incendie, citernes, bassins, puits forés, point d'aspiration...) sont signalisés soit au moyen d'une plaque indicatrice, soit par un disque avec flèche, soit par une pancarte spéciale.


1. Plaque indicatrice

Plus spécialement destinée à la signalisation des bouches d'incendie dans les agglomérations urbaines, la plaque indicatrice est rectangulaire et mesure 220 X 100 mm.

          Généralement de couleur blanche, elle porte, en caractères rouges, les indications suivantes :

- à la partie haute : l'indication du diamètre de la prise (exemple B.I.  100) ;
- à gauche : le diamètre, exprimé en millimètres, de la canalisation sur laquelle est piquée la prise ;
- à droite : au-dessus d'un trait vertical, la distance exprimée en mètres, du centre de la bouche au plan
   vertical contenant la plaque indicatrice et, à droite ou à gauche du trait, la distance, exprimée en mètres,
   du centre de la bouche au plan  perpendiculaire à la plaque et passant par ce trait.


2. Disque avec flèche

          Le disque avec flèche est de couleur blanche. Il est bordé de rouge et comporte en son centre un anneau de même couleur.

          Les indications qu'il comporte sont en caractères de couleur rouge.

          Le disque avec flèche, posé verticalement sert à signaler l'emplacement exact d'une prise ou d'un point d'eau.

          Il comporte :

- à la périphérie du disque : l'indication de la nature de la prise ou du point d'eau ;
- au centre du disque dans un anneau rouge :
.  le diamètre, exprimé en millimètre de la canalisation d'alimentation de la prise ou du puisard d'aspiration.
.  la capacité, en mètres cubes, de la citerne, du bassin ou de la réserve ;
- dans la flèche :
.  au-dessus d'un trait vertical, la distance, exprimée en mètres, du centre de la prise ou du point d'eau au
   plan vertical contenant la plaque,
.  à droite ou à gauche du trait, la distance du centre de la prise ou du point d'eau au plan vertical
   perpendiculaire à la plaque et passant par ce trait.

          Le disque avec flèche, posé horizontalement, sert à signaler la direction et la distance d'une prise ou d'un point d'eau.

           Dans ce cas, il ne porte pas l'indication de la distance, exprimée en mètres séparant la plaque de la prise d'eau ou du point d'eau.

Disque avec flèche posé horizontalement.

          Très important : l'apposition d'une plaque indicatrice, ou la représentation pointe d'un fléchage de signalisation de prise d'eau ou de point d'eau d'incendie, sur un mur de propriété privée, doit faire l'objet d'une autorisation écrite, à demander au propriétaire ou à son représentant autorisé.

3.  Repérage des B.I.

          Il arrive de plus en plus fréquemment que des véhicules automobiles soient laissés en stationnement sur les trottoirs, au-dessus de bouches d'incendie qu'il n'est donc plus possible d'utiliser. Afin de signaler ces dernières, d'une façon plus nette encore que par leur plaque indicatrice qui peut ne pas se trouver à proximité immédiate, certains corps de sapeurs-pompiers ont pris l'habitude de peindre les couvercles des appareils en blanc, avec, dans le sens longitudinal, une bande centrale, de couleur rouge, de 5 centimètres de largeur environ.

4. Pancarte de signalisation de point d'eau.

5. Répertoriation des hydrants et points d'eau.

          Les hydrants et points d'eau sont connus :
- par un numéro d'ordre, dans l'arrondissement ou dans la commune ;
- par le nom de la rue et le numéro de la maison la plus rapprochée ou par un repère de voirie.

          Toutes ces indications sont portées sur le "Registre des bouches, poteaux d'incendie et points d'eau", normalement établi par arrondissement, s'il y a lieu et par commune, et qui doit être ouvert et régulièrement tenu à jour dans chaque centre de secours.




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